P 1000/342 Confiserie Nyffenegger, à Lausanne, 1893.03.01-1960.09.09 (Dossier)

Contexte de plan d'archivage

Archives cantonales vaudoises (Archives)
- P Archives privées (Section)
  - P numérique Documents privés (Sous-section)
    - P 1000 Documents isolés de provenance privée, 1009-2018 (Fonds)

Zone d'identification
Cote:	P 1000/342
Titre:	Confiserie Nyffenegger, à Lausanne
Dates:	1er mars 1893-9 septembre 1960
Période de création:	01/03/1893 - 09/09/1960
Niveau:	Dossier
Importance matérielle:	1 registre et 7 pièces physiques dans 1 enveloppe

Zone du contenu et de la structure

Contenu:

Livre d'or parsemé d'autographes, de photographies, de cartes de visite et de cartes postales, avec un certain désordre dans les dates. Plusieurs pages sont laissées vides.

Parmi les signataires, on relève les noms de Gustave Fauré, Madame Gustave Perdonnet, Alexandre et Clotilde Sakharoff, Charles Ferdinand Ramuz, Alexandre Cingria, Gustave Doret, Ernest Schelling, Santos Dumont, Anne van Muyden-Baird, Elsa de Charrière de Sévery Baird, Georges Pitoëff, l'abbé Joseph Bovet, Emile Jaques-Dalcorze et Nina, sa femme, Auguste Piccard, Madeline Renaud, les noms de plusieurs rois dont Alfonso XIII, de princes et princesses, d'ambassadeurs, de l'Aga Khan, d'artistes dont Siddney Bechet, François Perier.

"La gourmandise est le seul péché capital que le Seigneur excuserait ici! (Edouard Estaunié, 20 septembre 1930).

Trois articles de journaux (Vincent Vincent, "Lausanne, autrefois (1900-1914) La Confiserie Nyffenegger-L'Hôtel Gibbon-Sarah Bernard et les étudiants", dans Tribune de Lausanne, 25 juin 1949, et FL, "Lausanne, vraiment, est une belle ville!", dans Feuille d'avis de Lausanne, 26 octobre 1951, et Nouvelle Revue de Lausanne, 26 octobre 1951, permettent de restituer la renommée de la Confiserie Nyffenegger.

"La confiserie Nyffenegger conservait jalousement les secrets de magnifiques et somptueuses recettes de tourtes, de tartes, de pièces-montées, de sorbets, de fondants et de fruits confits - (ô! les melons glacés, fourrés de fraises, notamment!) - qui firent la joie de plusieurs générations de gourmets fine-gueules.
Enfants, c'était pour nous le meilleur des encouragement, le plus efficace aussi.
- Si tu es sage, je te conduirai goûter chez Nyffenegger.
- On entendait déjà et l'on savait ce que parler voulait dire." (Vincent Vincent).

"Nyffenegger, c'est un nom qui parle aux coeurs lausannois. Il s'intègre à l'histoire de la cité et son histoire lui vaut d'être contée ici.
Remontons, non pas les Champs-Elysées, mais notre belle rue de Bourg de Bourg pour trouver Nyffenegger installé là dès 1870. Auparavant et cela en 1816 déjà, les ancêtres Nyffenegger connaissaient à Genève l'estime des Carougeois grâce à leur confiserie merveilleuse dont les gâteaux polonais à l'époque firent fureur. En fait, il s'agit bien là d'une dynastie de confiseurs dans notre république. (...)

1816 marque l'ouverture à Genève du premier magasin Nyffeneger-Guilleimin. Le fils aîné de la famille vint s'établir à Lausanne et reprit à son compte l'ancien magasin Aubert, rue de Bourg. Il y connut des jours heureux. Son fils aîné lui succéda, mais décéda prématurément, laissant à sa femme, Mme Nyffenegger-Schmidhauser, la charge de mener à bien la tâche commencée et cela durant quarante ans.
On devient cuisinier, mais on naît rôtisseur. Nyffeneger nous apprend à son tour qu'on peut devenir pâtissier, mais qu'on naît confiseur. Le renom de Nyffenegger s'étend bien au-delà de nos frontières. Madame Nyffenegger, devenue Rosset-Nyffenegger, peut compter dès 1926 sur la collaboration de son fils Frédéric et le renom de la confiserie merveilleuse connaît ses heures de gloire. Il n'est que de consulter le livre d'or de l'établissement pour s'en convaincre. Les personnages les plus huppés et les plus célèbres le fréquentent. Rois, reines, princes, diplomates, artistes de renom ont voulu exprimer leur contentement et leur admiration, sensationnel recueil d'autographes.
1941 - M. Frédéric Nyffenegger ouvre à la rue du Pont une boutique de confiserie et un tea-room de la meilleure veine, de la valeur Nyffenegger.
Et 10 ans plus tard, 1951, en plein du XXe siècle, c'est la nouvelle consécration à la place Saint-François à et le nouveau départ vers d'heureuses destinées. (...)
Ne gâtons point votre plaisir, amis lecteurs, en vous décrivant par le menu des lieux aussi enchanteurs. Tapis, douillets, tentures, lustres sont d'un goût exquis. Et l'assurance que vous trouverez réunies là, pour vous, les joies de l'esprit et celles de la table suffit seule à vous diriger incontinent dans ces lieux pleins de charmes.
Joies de la table, disons-nous, car elles ne s'arrêtent point au seul plaisir de déguster des friandises sans pareille, mais à trouver dans un restaurant magnifique une table faite pour vos goûts de gastronomie avertis. Les cuisines sont à elles seules une réussite du genre, et le personnel, comme il se doit, est trié sur le volet." (FL).