P 1000/268 Journal personnel du pasteur de l'Eglise nationale évangélique du canton de Vaud de La Sarraz, Marc-Alexandre Hautier, 1846.01.01-1881.06.03 (Série)

Contexte de plan d'archivage

Archives cantonales vaudoises (Archives)
- P Archives privées (Section)
  - P numérique Documents privés (Sous-section)
    - P 1000 Documents isolés de provenance privée, 1009-2018 (Fonds)

Zone d'identification
Cote:	P 1000/268
Titre:	Journal personnel du pasteur de l'Eglise nationale évangélique du canton de Vaud de La Sarraz, Marc-Alexandre Hautier
Dates:	1er janvier 1846 - 3 juin 1881
Période de création:	01/01/1846 - 03/06/1881
Niveau:	Série
Importance matérielle:	6 registres

Zone du contexte
Historique archivistique:	Donation du 19 avril 2016 de Christophe Reymond (chemin du Casard 2, 1023 Crissier)

Zone du contenu et de la structure

Contenu:

Originaire de Juriens, Marc-Alexandre Hautier est né à Paris, le 18 février 1812. Il fut professeur au collège d'Aubonne, et pasteur à La Sarraz, dès 1845 à sa mort survenue le 1er avril 1887.
En 1846, il est attesté comme pasteur de la paroisse de La Sarraz et Romainmôtier (4e arrondissement Orbe-Yverdon). En 1847, il est mentionné en qualité de pasteur de la paroisse de La Sarraz-Eclépens-Orny, 4e arrondissement Orbe-Yverdon; en 1864, la paroisse de La Sarraz appartient au 5e arrondissement La Sarraz. C'est à la Réforme que la chapelle de la Vierge de La Sarraz est devenue paroissiale. Elle comprit dès lors les annexes d'Eclépens et d'Orny, avec les villages de Ferreyres, de Pompaples et de Villars-Lussery. Elle fut desservie par un pasteur auquel on adjoignit un diacre dont la fonction disparut en 1845.

Registre (1): 1er janvier 1846-31 janvier 1851
Registre (2): 1er janvier 1852-31 décembre 1857
Registre (3): 1er janvier 1858-1er janvier 1863 (début)
Registre (4): 1er janvier (suite) 1863-21 novembre 1868 (début)
Registre (5): 21 novembre 1868 (suite)-13 janvier 1875
Registre (6): 25 janvier 1875- 3 juin 1881, interruption du cours du texte.

L'auteur consigne, jour après jour, ses déplacements à cheval ("Biche") et à pied, dans la région jusqu'à Lausanne, quelques rares voyages à l'étranger (il se rend à l'Exposition universelle de 1867, à Paris), et les conditions climatiques, ses activités de pasteur (leçons de catéchisme; préparation des catéchumènes; cérémonies de baptême et de mariage; tenue des registres d'état civil; sermons; visites des écoles), ses travaux sur sa maison, le produit de ses vignes, l'achat de cochons, la mort de ses chats et chiens dont il aime le commerce. Quelques échos de la fracture religieuse dans l'Eglise vaudoise (voir-ci-dessous) et de la guerre franco-allemande de 1870. Le pasteur note ses états de fortune (il possède des actions) et fait régulièrement le bilan de l'année en fin d'année. Il relève ses différentes rencontres amicales, avec ses paroissiens et les autorités cantonales et communales. En homme lettré, il donne des échos de ses lectures, va au spectacle, surtout au théâtre et à l'opéra, et participe à de nombreuses manifestations publiques: tir cantonal, fêtes associatives, et caritatives ("les collectes"). Sa femme l'accompagne le plus souvent dans ses activités; il note que son couple fête, le 26 décembre 1880, le 40e anniversaire de son mariage. Il donne occasionnellement son avis sur les élections et les votations cantonales, ne se déplace pas, le 1er mars 1866, au Grand bal de la Société artistiques et littéraire de La Sarraz "auquel ni moi, ni personne de ma maison n'assiste en raison des calomnies que mes aimables collègues du comité m'ont faites"; "Je donne ma démission de membre du cercle de la Réunion à Lausanne et des Amis à La Sarra, pour économiser l'argent qu'on me vole sous forme d'impôts cantonaux et communaux." (bilan de l'année 1887).

A deux reprises, il est fait allusion aux "Mômiers": "Un gendarme vint de la part du Préfet apporter 2 arrêtés du Conseil d'Etat prononçant la dissolution des assemblées religieuses dans tout le canton, je signe son livret (27 novembre 1847)" et "Le Préfet vint visiter mes registres de l'Etat civil et faire une enquête sur le nombre de Mômiers et dissidents qui peuvent se trouver à la Sarra et lieux circonvoisins."