C XVI 169 Mestral de Begnins, 1393.06.02-1585.09.20 (Fonds)

Contexte de plan d'archivage


Zone d'identification

Cote:C XVI 169
Titre:Mestral de Begnins
Dates:1393-1585
Période de création:02/06/1393 - 20/09/1585
Niveau:Fonds
Importance matérielle:1 boîte
Mètres linéaires:0,12

Zone du contexte

UD - Producteur des documents (Association): Archives cantonales vaudoises (collection)
Modalités d'entrée:Indéterminées
Date d'entrée:11/11/1111

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Collection de documents concernant la famille Mestral de Begnins.
La famille Mestral de Begnins est documentée à partir de 1336 avec Jean, père de Perronnet, cité en 1392. Selon Galbreath, qui suit le Répertoire des familles vaudoises qualifiées, il s'agit d'une famille de ministériaux des sires de Mont-le-Grand. Elle compte quelques notaires aux XIVe et XVe siècles (Mermet, Etienne et Gabriel), et ses membres portent le qualificatif de noble à partir du troisième quart du XVe siècle (entre 1460 et 1473). Vers la fin du XVe siècle, Michel Mestral de Begnins épousa une fille de noble Aimé Favre alias Magnin, d'où la transmission du domaine de Marcins. En 1550, son fils, noble Bernard Mestral possède une fortune de 6000 florins et paie en conséquence 60 florins, plus 6 sols pour le focage . C'est lui qui vend sa seigneurie en 1571 aux Diesbach (elle passera par la suite aux Mestral de Mont, seigneurs de Cottens). Le dernier membre connu de la famille (à la huitième génération) est Jean Mestral de Begnins, seigneur de Rupalex en 1578 et de Marcins en 1582.
Cette famille Mestral de Begnins ne doit pas être confondue avec son homonyme, la famille Mestral de Mont, dont une branche (dite de Cottens) apparaît aussi dans ce fonds avec les qualificatifs de donzel ou de noble (P Mestral de Begnins 4 et 11): elle aussi était possessionnée à Begnins, mais ne paraît lui être aucunement apparentée.
Même si son patronyme Mestral tombe parfois (P Mestral de Begnins 4), elle doit bien sûr aussi être distinguée de la famille noble de Begnins, dont une branche porta le nom de Séchal de Begnins.

Mestral de Begnins
Famille de ministériaux des sires de Mont d'après Galbreath, mentionnée du XIVe au XVIe siècle sur neuf générations. « On doit présumer que les nobles Mestral de Begnins avaient possédé l'office de la mestralie à Begnins, mais on n'apprend pas s'ils l'exerçaient encore à l'époque de la reconnaissance d'Amédée de Viry [1493]. Dans tous les cas les mestraux de Mont n'exerçaient pas leur office à Begnins, quoique ce lieu fît partie de la seigneurie de Mont-le-Vieux.» (Louis de Charrière, «La baronnie de Rolle et Mont-le-Vieux, étude féodale», dans MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/34, 1879, pp. 66-67 n. 1).
«Il est certain que les nobles Mestral de Cottens ont possédé des biens à Begnins et dans les environs au XVe et au XVIe siècles, et qu'une des maisons seigneuriales de ce lieu a porté jusqu'à nos jours le nom de Cottens parce qu'elle doit avoir appartenu jadis aux seigneurs du village de ce nom. Toutefois, les documents, encore existants, de cette maison concernent à peu près exclusivement les nobles Mestral de Begnins[1], et ne rattachent point à leur famille les nobles Mestral de Cottens. En outre, les deux familles portaient des armoiries différentes[2].» (Louis de Charrière, Les fiefs nobles de la baronnie de Cossonay, étude féodale, Lausanne, Bridel, 1858, p. 467 [MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/15])
[1] Depuis Perronet Mestral de Begnins, qui vivait en 1393, jusqu'à son descendant à la 7me génération, noble Jean Mestral de Begnins, seigneur du Ruppalex (1578) et de Marsins (1582). L'auteur possède les documents mentionnés ici. [= C XVI 169/2 (1393) et 78 (1578), C XVI 166/17 (1582) et 19 (1582) - Cf. C XVI 169/2-82 ?]
[2] On donne pour armoiries à la 1re: d'argent à la bande d'azur chargée de 3 molettes d'or et senestrée en chef d'un cor de sable virolé de même. (Armorial vaudois.) Les nobles Mestral de Cottens portaient, avec certitude: d'azur à la croix pleine d'argent, cantonnée de 4 molettes d'or, écartelé de /468/ gueules à la bande contrebretessée d'or. Cette écartelure pourrait bien être les armes d'Agnès de Châtillon.

Armoiries
«D'argent à la bande d'azur chargée de trois molettes d'or accompagnée en chef d'un cornet de chasse de sable virolé d'or (Planche XXXIX): cachet de 1561, note de Ropraz; Tableaux gén. Joffrey vers 1680; Arm. Ropraz 1698, «Mettral ancien», étoiles au lieu des molettes, le cornet versé d'azur, «Mestral de Cottens et anciens», cimier: un griffon issant d'argent, armé d'or; Arm. Stettler, 1700, champ d'or, étoiles à six rais d'argent, le cornet d'azur, même cimier sortant d'une couronne d'or, «de Mestral de Mont» (!); le même armorial, mêmes émaux, le griffon du cimier de sable; Arm. Huber, vers 1720, mêmes émaux, le cornet de sable, le griffon d'argent.» (Donald Lindsay Galbreath, Armorial vaudois, t. 2, Baugy-sur-Clarens, 1936, p. 449)

Première génération
1. Jean Mistralis, de Begnins, reçoit une oche à Begnins en avril 1336 en abergement passé par la famille de Lucinge; à la fin du XVIe siècle, une note dorsale le qualifie de noble (ACV, P Mestral de Begnins 1). Une note au crayon portée sur l'exemplaire des Archives cantonales vaudoises du Répertoire des familles vaudoises qualifiées (p. 143) précise qu'il est le père de Perronet.

Seconde génération
2. Perronet Mistralis est propriétaire d'une maison à Begnins; son fils (?) Mermet Mistralis de Begnins y instrumente le 5 juin 1392 un abergement passé par le donzel Girard de Moinsel de Begnins (ACV, P Mestral de Begnins 2). Le 2 juin 1393, Perronet Mistralis de Bignyns reconnaît devoir à l'église paroissiale de Begnins une cense annuelle de 12 deniers donnée par ses prédécesseurs et payable à la Saint-Michel (ACV, C XVI 169/2). - Perronet Mestral de Begnins est mentionné en 1393 dans un document aux mains de Louis de Charrière (Louis de Charrière, Les fiefs nobles de la baronnie de Cossonay, étude féodale, Lausanne, Bridel, 1858, p. 467 [MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/15]).

Troisième génération
3. Mermet Mistralis de Begnins, fils probable de Perronet, exerce la profession de clerc. En tant que tel, il instrumente dans la maison de Perronet le 5 juin 1392 un abergement passé par le donzel Girard de Moinsel de Begnins (ACV, P Mestral de Begnins 2). Il reçoit en abergement passé le 7 avril 1393 par le donzel Aymon de Lucinge une terre sise devant sa maison et deux sétorées En Praz Mestrauz moyennant la cense annuelle de deux deniers (ACV, P Mestral de Begnins 3). Ayant épousé Perronette fille de Jean Jaques (Jacodi), de Coinsins, il plaça le 7 septembre 1401 les 40 livres lausannoises reçues en dot sur diverses terres à Begnins, comme garantie (ACV, P Mestral de Begnins 4); comme tutrice de son frère Jeannod fils de Jean Jaquemod de Coinsins, sa femme remet le 1er mai 1407 64 sols à Pierre fils de Perret Jaques (Jacodi) de Dully pour la dot de son épouse Béatrice, soeur de son pupille (P Mestral de Begnins 5). Mermet Mistralis de Begnins, clerc, acquiert du donzel Etienne fils de feu Perronet Jordan de Marcins le 2 avril 1404 une pièce de vigne et terre sise à Serraux pour le prix de 23 livres (ACV, C XVI 169/4), puis le 11 janvier 1406 deux poses et demies de vigne et terre au même lieu pour 42 livres (ACV, C XVI 169/6), reçoit de lui le 30 mars 1409 un pré en abergement à Marcins sous l'entrage de 10 livres et la cense annuelle de 2 sols (ACV, P Mestral de Begnins 6), puis, toujours de lui, le 15 juin 1418, le droit de rachat qu'il s'était réservé le 28 juin 1408 sur une cense annuelle d'un bichet de froment due par Etienne de Peys cédée pour 20 sols (ACV, C XVI 178). Le 5 février 1415, il achète à Jean Milliod de Luins une sétorée de pré à Luins au prix de 4 livres (ACV, C XVI 169/8). Le 10 mai 1416, il accorde un droit de rachat à Jeannet Pynan de Begnins pour une vigne vendue audit lieu pour 100 sols (ACV, P Mestral de Begnins 7). Le 10 mai 1418, il achète à Jeannod Vuybor de Luins un pré sous Vinzel pour 100 sols (ACV, C XVI 169/10). Le 21 décembre 1418, il acquiert de Vitet de Gradibus, bourgeois de Nyon, deux prés à Marcins pour 100 florins (ACV, P Mestral de Begnins 8). Le 16 mars 1419, Aymonet Robert, habitant de Begnins, constitue hypothèque sur une pièce de terre à Begnins en sa faveur, lui devant la somme de 60 sols (ACV, C XVI 169/12). Le 11 février 1420, il acquiert de Jean Guillermin et de son fils Perret de Begnins une vigne d'une bonne pose à Begnins pour 17 livres (ACV, C XVI 169/14). Le 15 juin 1422, il aberge à Jean fils naturel (nourri) de Pierre de Pey, de Burtigny, maréchal (faber), deux poses de terre à Burtigny qu'il venait de lui acheter, moyennant 3 quarterons de froment de cense annuelle (ACV, C XVI 169/16). Le 18 mai 1426, il instrumente à Begnins (ACV, P Mestral de Begnins 9). Son fils Etienne le représente le 30 juin 1431 dans un procès à Prangins pour des biens que lui avaient vendus le donzel Hunbert de Lavigny et sa femme Perronette et dépendant de cette baronnie (ACV, P Mestral de Begnins 10). Le donzel Hunbert de Lavigny et son fils Jean lui vendent le 7 décembre 1433 diverses censes à Begnins pour 27 livres (ACV, C XVI 169/18). Michel, fils de feu Pierre Payot (Paviot), de Sarraux, lui cède le 23 mars 1435 pour 165 florins 4 sols le droit de rachat qu'il lui avait accordé pour divers biens (vignes et prés à Begnins et à Marcins) qu'il lui avait vendus le 15 février 1429 (ACV, C XVI 169/20). A une date inconnue, il avait acquis du donzel Pierre de Muletis la cense annuelle d'un quarteron de froment due à Begnins, que sa bru revendra en 1450 à noble Jean Favre, de Nyon (ACV, C XX 225/17). Il meurt avant le 14 mars 1440, date à laquelle sa veuve Perronette et la veuve de son fils Etienne, Françoise, tutrices de ses petits-enfants, font un échange de terres à Begnins avec le clerc Claude Favre de Begnins (ACV, C XVI 169/22).
De Perronette Jaques, épousée vers 1400, il eut un fils, Etienne (4).

Quatrième génération
4. Etienne Mistralis de Begnins, clerc, [né vers 1401], représente le 30 juin 1431 son père Mermet dans un procès à Prangins pour des biens que lui avaient vendus le donzel Hunbert de Lavigny et sa femme Perronette et dépendant de cette baronnie (ACV, P Mestral de Begnins 10). Il meurt avant le 14 mars 1440, date à laquelle sa veuve Françoise et la veuve de son père Mermet, Perronette, tutrices de ses enfants Gabriel, Jaquemette et Guillermette, font un échange avec le clerc Claude Favre de Begnins, avec le consentement de noble Amédée de Lucinges, seigneur des dits enfants: elles lui remettent une pièce de terre sise au territoire et en la dîmerie de Begnins, lieu-dit En Clavellière, et reçoivent en retour en franc-alleu une demi-pose de terre sise sous Begnins, lieu-dit Sous les Estranettes autrement En Champ Munerie (ACV, C XVI 169/22). Sa veuve Françoise est toujours tutrice de leur fils Gabriel le 7 novembre 1450 quand elle vend au prix de 25 sols à noble Jean Favre, de Nyon, un quarterion de froment de cense annuelle qui lui devait Perronnet Balliat, habitant de Begnins, et Perret Reverchat en raison d'une pièce de terre sise au territoire de Begnins, au lieu-dit En les Estranectes, et cela en vertu de la vente faite de la dite cense à feu Mermet Mestral par Pierre de Muletis, donzel (ACV, C XX 225/17).
De son union avec Françoise NN. naquirent Gabriel (5), Jaquemette (6) et Guillermette (7).

Cinquième génération
5. Gabriel Mestral ou Mistralis de Begnins, clerc, le premier de la famille à être qualifié de noble en 1473, doit être né peu après 1436 et meurt avant le 4 février 1477. Gabriel Mistralis de Begnins est l'aîné des enfants de feu Etienne mentionnés dans l'échange passé en leur nom par leur mère Françoise et leur grand-mère Perronnette avec le clerc Claude Favre de Begnins le 14 mars 1440 (ACV, C XVI 169/22). Il est encore mineur le 7 novembre 1450 quand sa mère Françoise vend comme tutrice à Jean Favre, de Nyon, une cense annuelle d'un quarteron de froment à Begnins (ACV, C XX 225/17). Le clerc Gabriel Mestral de Begnins achète à Pierre des Sales, de Marcins, le 10 juillet 1459 une maison soit chesal avec ses dépendances à Marcins au prix de 13 florins (ACV, C XVI 169/24). Le 8 avril 1460, il échange avec Jean Saubre et son fils Nicod, de Begnins, un pré sis sous Begnins contre une pièce de terre rière Marcins (ACV, P Mestral de Begnins 12); le même jour et le 27 novembre 1460, il acquiert d'eux deux pièces de terre à Marcins moyennant 20 sols et 11 florins, sous droit de rachat (ACV, C XVI 169/30). Il est qualifié de noble le 28 janvier 1473 quand il aberge à Robert Dalphin, habitant à Vinzel, deux pièces de terre à Marcins sous la cense annuelle d'un quarteron de froment et moyennant l'entrage de 9 florins (ACV, C XVI 169/26). Noble Gabriel Mistralis de Begnins aberge le 5 février 1473 à Pierre Grussignion, de Gland, deux poses de terre à Gland sous la cense annuelle de 4 sols et moyennant l'entrage de 12 sols (ACV, P Mestral de Begnins 13). Noble Gabriel Mestral de Begnins possède divers biens sous hommage lige, dont des maisons à Bassins et à Burtigny, sous droit de rachat par Pierre fils de feu François Dumoulin autrement Baud, de Bassins, quand ce dernier reconnaît le 30 juin 1475 être home lige d'Amédée de Viry, seigneur de ce lieu, de Mont-le-Vieux et de Rolle, et pour ces biens devoir contribuer à l'entretien du château de Mont-le-Vieux, avec la possibilité de prendre des gages sur ceux qu'il rencontrait dans ses bois sous réserve de la part dudit Amédée de Viry, soit 3 sols sur chacun, - ledit Amédée ayant sur lui, ledit Pierre, droit de bamp, barre, clame, saisine, directe seigneurie, mère et mixte empire et omnimode juridiction (ACV, C XX 224/4). Il meurt avant le 4 février 1477 quand sa veuve Jeanne, tutrice de leurs enfants Michel et Louis, achète à Etienne des Sales, de Marcins, des droits de rachat sur divers biens vendus par son père Pierre des Sales à Gabriel Mestral les 18 février, 14 avril, 17 mai et 3 décembre 1460 (ACV, C XVI 169/28). Noble Jeanne, veuve de noble Gabriel Métral de Begnins, tutrice de leurs enfants, acquiert le 1er décembre 1478 le droit de rachat de Nicod fils de feu Jean Saubruz sur des biens à Marsins (village détruit) qu'ils avaient vendus audit Gabriel les 8 avril et 27 novembre 1460 moyennant 20 sols et 11 florins (ACV, C XVI 169/30). Noble Jeanne, veuve de noble Gabriel Métral, et leur fils Michel ont fondé une chapelle du Saint Esprit et de Saint Michel en l'église de Begnins, mentionnée le 7 février 1483, ayant pour recteur Georges Séraphin (ACV, C XVI 169/80). - Dans le quernet prêté le 17 avril 1493 par Amédée de Viry en faveur du duc Charles de Savoie comme seigneur de Mont-le-Vieux, Rolle et Coppet, noble Gabriel Mestral de Begnins tient de lui un fief qui comprend des fonds de terre tenus en domaine à Begnins, Luins, Marcins, Sarraux et Vinzel, ainsi que des censes; il a une juridiction inférieure et la directe seigneurie sur son fief, la haute juridiction appartenant au seigneur de Mont-le-Vieux (Louis de Charrière, «La baronnie de Rolle et Mont-le-Vieux, étude féodale», dans MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/34, 1879, pp. 61 et 66-67, d'après ACV, Fi 85).
De son épouse Jeanne NN., il eut deux fils, Michel (8) et Louis (9).
- Pierre, fils de feu François Dumoulin autrement Baud (Baul), de Bassins, reconnaît être homme lige d'Amédée de Viry, seigneur de ce lieu et de Mont-le-Vieux et Rolle, fils de feu Jaques de Viry, seigneur de ce lieu, chevalier, et de tenir dudit Amédée sous hommage lige les biens et droits suivants, possédés actuellement par noble Gabriel Mestral de Begnins, ledit Pierre ayant droit de les racheter: une maison sise à Bassins avec la place autour; 2 poses de terre sises au territoire de l'Epine (de Spina), 2 sétorées de pré et de bois sises Outent ( ???); une sétorée de pré sise Es Sales au territoire de Vollatar; une autre sétorée de pré sise devant la maison dudit Pierre, au lieu-dit Les Resses; 3 deniers de cense annuelle que lui devaient les héritiers de Girard de Pey pour la maison et le jardin dudit Girard , sis à Burtigny; une pose de terre et une ½ sétorée de pré sises En Veuchallex ( ???), sur le chemin de Bassins à Begnins de bise; 3 poses de terre sises En Veuchallex ( ???); sa part de 24 poses de terre et de pré sises au territoire de Turrel; enfin 2 poses de terre sises au lieu-dit Mollard; - pour ces biens, ledit Pierre devait audit Amédée la chevauchée et devait contribuer du château de Mont-le-Vieux; il pouvait prendre des gages sur ceux qu'il rencontrait dans ses bois, ledit Amédée percevant 3 sols sur chaque gage; ce dernier avait sur ledit Pierre droit de ban, barre, clame, saisine, directe seigneurie, mère et mixte empire et omnimode juridiction. (1475 juin 30). - Voir C XX 224/4.
- Etienne des Sales, fils de feu Pierre des Sales, de Marcins, vend, au prix de 42 florins, à noble Jeanne, veuve de noble Gabriel Mestral de Begnins, les droits de rachat sur les biens suivants que le prédit Pierre des Sales, père des frères Etienne et Jean des Sales, avait vendus, en se réservant la faculté de les racheter, audit Gabriel et à d'autres personnes: à Girard de Curtilles, habitant à Vinzel, une pièce de terre contenant environ une pose, sise au territoire de Marcins, au lieu-dit Aubépine (Aubepinaz), sur le ruisseau de laz Soliriz, le 1er janvier 1457, au prix de 7 florins, pièce cédée audit Gabriel par ledit Girard le 3 décembre 1460; audit Gabriel une maison soit un chesal avec une oche derrière, et les places et la curtine contigus, à Marcins, le 10 juillet 1457, pour 13 florins; audit Gabriel environ 2/3 de pose de terre, sise au territoire de Marcins, au lieu-dit En les Aches, le prédit jour 10 juillet 1457; à Aymonet Marchand, de Vinzel, une pièce de terre contenant environ 2 ½ poses, sise rière Marcins, au lieu-dit En Aubépine, sur laquelle ledit Aymon devait un bichet de froment de cense à la confrérie du Saint-Esprit de Nyon et 6 deniers de cense à l'abbaye de Bonmont, et cela le 3 octobre 1459, pièce cédée audit Gabriel par ledit Aymon le 3 décembre 1460; audit Gabriel, une pièce de terre contenant environ une pose, sise rière Marcins, au lieu-dit En Aubépine, sur le ruisseau de la Solliriz, le 17 mai 1460, pour 11 florins; audit Gabriel une pièce de terre contenant environ 2 ½ poses, sise rière Marcins, au lieu-dit En Aubépine, à charge de payer un bichet de froment de cense à la susdite confrérie de Nyon et 6 deniers de cense à l'abbaye de Bonmont, et cela le 14 avril 1460, pour 11 florins; à noble Pierre de Compois un jardin (gerdile) contenant environ un ½ pose , à Marcins, le 17 février 1452, pour 18 florins, jardin cédé audit Gabriel le 18 février 1460; enfin, une pièce de terre sise au village de Marcins. Témoin: noble Claude Monetier. (1477 février 4)

6. Jaquemette Mistralis de Begnins est le second des enfants de feu Etienne mentionnés dans l'échange passé en leur nom par leur mère Françoise et leur grand-mère Perronette avec le clerc Claude Favre de Begnins le 14 mars 1440 (ACV, C XVI 169/22): elle est donc née entre 1436 et 1440.

7. Guillermette Mistralis de Begnins est le troisième des enfants de feu Etienne mentionnés dans l'échange passé en leur nom par leur mère Françoise et leur grand-mère Perronette avec le clerc Claude Favre de Begnins le 14 mars 1440 (ACV, C XVI 169/22): elle est donc née entre 1436 et 1440.

Sixième génération
8. Noble Michel Mestral (ou Métral) de Begnins doit être né peu après 1464, puisque Michel Mestral de Begnins est mineur le 4 février 1477 quand sa mère Jeanne acquiert pour lui et son frère Louis divers droits de rachat sur des biens vendus à son père Gabriel par Pierre des Sales en 1460 (ACV, C XVI 169/28), puis le 1er décembre 1478 sur d'autres biens vendus à son père par Nicod et son père Jean Saubruz en 1460 (ACV, C XVI 169/30). Noble Jeanne, veuve de noble Gabriel Métral, et leur fils Michel ont fondé une chapelle du Saint Esprit et de Saint Michel en l'église de Begnins, mentionnée le 7 février 1483, ayant pour recteur Georges Séraphin (ACV, C XVI 169/80). Le 10 août 1495, il aberge à Michel Dauphin de Marcins une terre à Marcins moyennant la cense annuelle d'une coupe de froment à la mesure de Nyon (ACV, P Mestral de Begnins 14). Avec son frère Louis, il passe le 19 juin 1499 un échange de terres avec noble Gabriel de Begnins, fils de feu noble Pierre de Begnins, qui agissait en son nom et en celui de noble Claudia sa femme (ACV, P Mestral de Begnins 15). Le 26 novembre 1509, noble Michel Métral de Begnins s'engage à nourrir et vêtir en sa maison Claude Pittet, de Bassins, sa vie durant, et au cas où il ne pourrait demeurer chez lui, à lui donner 36 sols par an; en échange, ledit Claude le libère de sa promesse de lui rendre tous ses biens à Bassins dès qu'il aura pu les retirer des mains de ceux qui les détenaient lorsque ledit Claude les lui avait vendus sous cette condition; témoin: noble Gabriel de Begnins (ACV, C XVI 169/32). Le 11 août 1511, noble Michel Métral de Begnins et son fils Gabriel vendent en pur et franc-alleu au notaire François Levet, habitant de Begnins, pour 80 florins, un pré de deux sétorées à Begnins, lieu-dit Au Pré Magnin, près du pré de noble Guillaume Métral (ACV, CV XVI 169/34). Aymonet Molliex, habitant de Begnins, cède le 4 mars 1513 à noble Michel Mestral une pièce de terre sise En Flory à Begnins moyennant 4 florins (ACV, P Jasinski 17). Le 4 février 1514, le seigneur de Prangins laude un abergement passé par noble Michel Mistralis, comme cause ayant de François Magnin de Genève, au notaire Jean Besson de Luins d'une terre à Marcins (rière-fief de Prangins) sous l'entrage de 18 florins d'or et la cense annuelle de 12 deniers (ACV, P Mestral de Begnins 16). Le 28 juin 1523, nobles Pierre Marie de Banquetis, trésorier ducal de Savoie, et Claude Vandel, notaire, arbitrent un différend concernant une saisie réciproque de biens à Marcins entre noble Michel Métral de Begnins, Blaise Bornand et Françoise du Bourg, de Céligny, d'une part, et Françoise, femme de Pierre Malagnier, de Gland (ACV, C XVI 169/36). Le 5 mai 1524, noble Michel Mestral reçoit de [son beau-frère] noble François Mestral, seigneur de Bière, le contrat de mariage de sa fille Bastienne après avoir achevé de régler sa dot (ACV, P Mestral de Begnins 17). Le 13 avril 1527, noble Michel Métral de Begnins cède, moyennant 50 écus d'or au soleil du roi de France, à noble Jean Métral, seigneur d'Aruffens, la faculté de racheter certaines censes dues par divers feudataires et tènementiers qu'il avait vendues le 14 décembre 1523 sous droit de rachat à noble Maurice de Châtillon, de Nyon, pour 100 écus et la remise d'un petit livre contenant 14 quernets, outre la promesse de lui remettre un autre quernet perdu en cas de retrouvaille avec les titres desdites censes; noble Jean de Begnins, fils de noble Gabriel de Begnins, est présent à cette cession (ACV, C XVI 169/38). La reconnaissance passée le 8 avril 1543 en faveur de LL. EE. de Berne par Jean Amédée de Beaufort, seigneur de Mont-le-Vieux et Rolle, et sa femme Claude de Rye en faveur du duc Charles de Savoie mentionne la cession du droit de rachat de la seigneurie de Mont-le-Vieux que leur avait fait le duc Charles de Savoie le 8 avril 1531 après la vente qu'il en avait faite à Nicolas de Diesbach, évêque élu de Bâle; parmi les fiefs relevant de cette seigneurie, on trouve celui des nobles Michel [Mestral] de Begnins et François Marchand (Louis de Charrière, «La baronnie de Rolle et Mont-le-Vieux, étude féodale», dans MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/34, 1879, pp. 82-83, d'après ACV, Fi 55). Le 27 mars 1532, Thomas Vulliet, chapelain de Gingins, renonce, moyennant bonne satisfaction reçue et en considération des services rendus, en faveur de noble Michel Métral de Begnins à la donation que celui-ci et son fils Bernard lui avait faite d'une pension annuelle sa vie durant d'un muid de froment et d'un autre de pain avec les vêtements nécessaires et le payement de ses dettes, au cas où ledit Thomas ne pourrait vivre chez les donateurs; témoins: nobles Jean de Begnins et Jaques Favre (ACV, C XVI 169/40). Michel Métral de Begnins meurt avant le 14 mai 1540 (ACV, P Mestral de Begnins 18).
Il doit avoir épousé une dame Favre alias Magnin: François Mestral, seigneur de Bière, est dit oncle de sa fille en 1523; or François Mestral (1462-1534 ?), coseigneur de Bière et seigneur des Vaux, avait épousé Jaquème Favre, fille de noble Amé Favre alias Magnin, veuve de Pierre de Châtillon, de Trélex (Estienne de Mestral, Généalogie de la famille de Mestral, Lausanne, Publiée, 206, p. 37). Cela expliquerait la parenté - et la transmission du domaine de Marcins, noble Michel Mestral de Begnins étant le 4 février 1514 cause-ayant de feu François Magnin de Genève (ACV, P Mestral de Begnins 16).
De cette union naquirent Gabriel (10), Bastienne (11), Bernard (12), et Mye (13). Il eut en outre une fille naturelle, Thévène (14).
- Accord d'un différend qui existait entre noble Michel Mestral de Begnins, Blaise Bornand et François du Bourg, de Céligny, d'une part, et Françoise, femme de Pierre Malagnier, de Gland, d'autre part. Ladite Françoise disait que ledit Michel avait, à la suite d'un procès intenté à elle, fait saisir tous ses biens meubles et immeubles sis au lieu de Marcins et au Pays de Vaud, biens qu'elle estimait valoir environ 100 florins, et qu'elle avait été, à la demande dudit Michel, condamnée par le bailli de Vaud et sa cour à lui payer 200 écus; elle en avait recouru au Conseil de Chambéry et, en vertu de la sentence rendue par ce dernier, fait saisir auxdits Michel, Blaise et François une grange avec ses appartenances, terres, prés et vignes sise audit lieu de Marcins, ainsi que certains meubles. Ledit Michel répondit d'avoir remis, longtemps avant la dernière saisie, aux prédits Blaise et François les susdits biens de ladite Françoise pour le paiement de la dot de leur mère. Les arbitres, noble Pierre Maria de Banquetis, trésorier ducal de Savoie, et Claude Vandel, notaire, décident que les parties se rendront réciproquement les biens saisis; ladite Françoise aura son recours contre Claude Poyvroz et les autres détenteurs du produit de ses biens, celui de l'année présente étant réservé audit Michel; celui-ci payera à ladite Françoise 400 florins, et elle lui rendra toutes les pièces dudit procès. (1523 juin 28) (ACV, C XVI 169/36)

9. Noble Louis Mestral de Begnins est mineur le 4 février 1477 quand sa mère Jeanne acquiert pour lui et son frère Michel divers droits de rachat sur des biens vendus à son père Gabriel par Pierre des Sales en 1460 (ACV, C XVI 169/28), puis le 1er décembre 1478 sur d'autres biens vendus à son père par Nicod et son père Jean Saubruz en 1460 (ACV, C XVI 169/30): il est donc aussi né après 1464. Son frère Michel Mestral, en son nom et au sien, passe le 19 juin 1499 un échange de terres avec noble Gabriel de Begnins, fils de feu noble Pierre de Begnins, qui agissait en son nom et en celui de noble Claudia sa femme (ACV, P Mestral de Begnins 15).

Septième génération
10. Noble Gabriel Mistralis de Begnins, avec son père Michel, vend le 11 août 1511 au notaire François Levet, habitant de Begnins, un pré à Begnins pour 80 florins (ACV, CV XVI 169/34) - il devait alors être mineur. Il pourrait bien avoir eu pour parrain noble Gabriel de Begnins, fils de feu noble Pierre de Begnins, avec lequel son père avait été en tractations notamment en 1499, époque possible de sa naissance

11. Noble Bastienne Mestraulx de Begnins, fille de noble Michel, épouse le notaire Johan Moches (Motzi), curial et bourgeois de Fribourg par contrat du 25 août 1518; elle est représentée par son oncle François Mestral, donzel et seigneur de Bière, et noble Louise, veuve de Claude de Faucigny, bourgeois de Fribourg (ACV, P Mestral de Begnins 17).

12. Noble Bernard Mestral de Begnins ou Mestraux de Bignins, fils de Michel, en 1560 (MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/11, 554; 1/23, 344)
Noble Bernard Métral de Begnins participe avec son père Michel à la donation avant le 27 mars 1532 d'une pension annuelle avec logement chez eux en faveur de Thomas Vulliet, clerc de Gingins (ACV, C XVI 169/40). Le 11 janvier 1542, messire Thomas Vulliet, de Gingins, habitant de Begnins, clerc, vend pour 70 florins à noble Bernard Métral de Begnins, fils de feu Michel Métral de Begnins, une vigne d'une pose et demie sous Begnins, jouxtant notamment celle de noble Pierre Métral, seigneur de Cottens, qui était déjà engagée audit Bernard pour 200 florins (ACV, C XVI 169/42). Noble Mye, fille de feu noble Michel Mestral de Begnins, reçoit le 14 mai 1540 procuration de son époux, noble Blaise Bornand, de Céligny, pour exiger de son frère, noble Bernard Mestral de Begnins, la somme fixée par une prononciation faite relativement à son mariage par nobles Claude d'Alliex, seigneur du Rosey, et Jehan Mestral, seigneur d'Aruffens; elle passe quittance à son frère le 17 mars 1542 pour son entier paiement (ACV, P Mestral de Begnins 18); son mari avait déjà passé quittance à son beau-frère le 6 novembre 1540 pour le versement partiel de 50 florins (ACV, P Mestral de Begnins 19). Le 30 janvier 1543, noble Bernard Métral de Begnins achète pour 100 florins à la famille Badel de Bassins deux vignes En Marcins et Es Sales qu'elle avait acquises 12 octobre 1531 au même prix de noble Marguerite, veuve de noble Lantermet Tissot, de Genève, tutrice de leurs enfants Loup et Thibaud (ACV, C XVI 261). Messire Thomas Vulliet, de Gingins, habitant de Begnins, vend le 29 octobre 1543 à noble Bernard Métral de Begnins la dîme de ses esserts du Turrel soit de Veuchallex pour 36 florins, avec noble Guillaume Vullième, de Sarraux, pour témoin (ACV, C XVI 169/44). Le 7 février 1544, Jean Amédée de Beaufort aliéna le village de Begnins et divers fiefs dépendant de sa seigneurie de Mont-le-Vieux, dont le fief de noble Bernard fils de feu noble Michel Mestral [de Begnins] (Louis de Charrière, «La baronnie de Rolle et Mont-le-Vieux, étude féodale», dans MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/34, 1879, p. 85, d'après ACV, Fi 55 ?). Claude, fils de feu Amé Bergier, de Luins, au nom de sa femme et des enfants de sa première femme, vend le 21 février 1547 à noble Bernard Métral de Begnins une terre de 3 poses à Marcins, lieu-dit En Rignondent, pour 30 écus d'or au soleil du coin du roi de France, en fournissant pour caution noble Jaques de Senarclens, de Bursins (ACV, C XVI 269/46). Noble Loup Tissot, citoyen de Genève, fils de feu noble Nantermet Tissot, vend le 8 avril 1549 à noble Bernard Métral de Begnins, pour le prix de 25 écus d'or au soleil au coin du roi de France (à 4 florins p.p. et 8 sols l'écu), le droit de rachat et la mieux-value d'une pièce de vigne contenant environ 3 poses à Begnins soit Sarraux, lieu-dit En Combe Vallierez, vigne déjà possédée par le dit Bernard; l'acte est passé à Begnins devant la maison qui avait appartenu à messire Thomas Vulliet (curé de Begnins) et que possède alors maître Adam de Rettier, ministre de Begnins, en présence des témoins noble et puissant Jean Métral, seigneur d'Aruffens et de Coinsins, et les nobles Jaques et Pierre Favre, oncle et neveu, de Begnins (ACV, C XVI 169/48). Honnête Jean Cleyrat, bourgeois de Nyon, passe quittance le 31 octobre 1549 à noble Bernard Mestral pour la réception de 100 florins p.p. pour la dot de noble Thévène, fille naturelle de feu Michel Mestral de Begnins, épouse de son fils Nicolas Cleyrat, qu'il assigne sur une vigne à Avenex (ACV, P Mestral de Begnins 20). Le 4 mars 1550, maître Jean Poux, habitant de Begnins, maréchal (favre), et Jeanne Lengard alias Seytour, en leur nom et celui de Claude Saige, fille de ladite Jeanne et de feu son mari Bernard Saige, vendent pour 28 florins à noble Bernard Métral de Begnins une pièce de terre à Begnins, lieu-dit En Praz Rosset (ACV, C XVI 169/50). En 1550, noble Bernard Mestral possède une fortune de 6000 florins et paie en conséquence 60 florins plus 6 sols pour le focage (ACV, Bp 15, f. 94v). Messire Thomas Vulliet, de Gingins, résidant au Turrel sous Volatar (Vollattaz) en la seigneurie de Begnins, clerc (jadis curé de Begnins), vend pour 5 florins le 29 février 1552 à noble Bernard Métral de Begnins la mieux-value et le droit de rachat des censes dues à la chapelle de Saint-Michel fondée en l'église de Begnins (ACV, C XVI 169/52). Le 27 avril 1552, maître Vincent Brollion, tailleur (couturier) et bourgeois de Genève, et sa femme Guillermette vendent, au prix de 290 florins p.p., à noble Bernard Métral de Begnins un vigne de 3 poses environ à Dully, lieu-dit Aux Combes, sise près de celle des hoirs de feu noble François de Senarclens et l'entrée de la maison de noble Jean Métral, seigneur d'Aruffens, ainsi qu'un pré d'une bonne sétorée à Dully, lieu-dit Ou Martheray, sur la Dullive et près de la terre des hoirs de feu noble Jaques de Senarclens (ACV, C XVI 169/54). Noble Bernard Mestral consent le 25 octobre 1556 au remariage de sa soeur paternelle noble Thévène, veuve de Nicolas Cleyrat, bourgeois de Nyon, avec discret Pierre, fils de feu Bernardin Jantet [alias Munier], bourgeois de Nyon (ACV, P Mestral de Begnins 21). Noble Jeanne Mestral de Begnins, fille de noble Bernard Mestral de Begnins, femme de noble Etienne Jaillet, de Givrins, fait remise à son père le 27 avril 1560 de tous ses biens paternels, maternels ou provenant de ses frères et soeurs, pour le prix de 400 écus d'or au soleil, avec 6 robes nuptiales (ACV, P Mestral de Begnins 22). Noble Louis de Senarclens, de Bursins, coseigneur de Dully et de Grancy, vend pour 700 florins le 20 septembre 1560 à noble Bernard Métral de Begnins une vigne de 4 poses environ à Dully, lieu-dit Eis Combes, qui avait appartenu à feu noble Claude de Senarclens (ACV, C XVI 248/40). Noble Loys de Senarclens, de Begnins, reconnaît devoir le 13 mai 1561 à noble Bernard Mestral de Begnins 26 écus d'or pistolet reçus à titre de prêt sous garantie de 4 poses de vigne à Dully (ACV, P Mestral de Begnins 23). C'est dans la maison de noble Bernard Mestral qu'égrège Pierre Munier alias Jantet, clerc de Nyon, passe quittance le 13 janvier 1562 pour 200 florins p.p. reçus de sa femme noble Thévène à titre de dot, qu'il assigne sur une vigne à Avenex, lieu-dit En Crossiez, et sur tous ses biens (ACV, P Mestral de Begnins 24). Jaques Favre et son fils Etienne, de Gimel, vendent pour 800 florins le 5 juin 1563 à noble Bernard Mestral de Begnins deux vignes à Villars-sur-Perroy, l'une dite La Bergière, lieu-dit En Rippaz, touchant la terre de noble Urbain Métral, coseigneur de Bière, et celle de Monsieur de Lussery, en franc-alleu, l'autre appelée Villagniez, lieu-dit En Malessert, touchant la vigne de Monsieur de La Chaux et celle de noble François Cerjat et des Favre, de Genève, un terraux entre deux (ACV, C XVI 169/56). Bernard Mestral de Begnins (Mestraux de Bignin) est établi l'un des tuteurs et administrateurs des enfants de François de Gruyère, bourgeois de Cossonay, [son beau-frère,] par testament du 9 août 1563 (Jean-Joseph Hisely, Histoire du comté de Gruyère, Lausanne, Bridel, 1857, t. 2, p. 554 [MDR (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande) 1/11]; Monuments de l'histoire du comté de Gruyère et d'autres fiefs de la maison de ce nom, rassemblés par Jean-Joseph Hisely et publiés par Jean Gremaud, Lausanne, Bridel, 1869, p. 344 [MDR 1/23]). Etienne Favre, de Gimel, notaire, vend pour 600 florins le 5 août 1565 à noble Bernard Métral de Begnins une maison où se trouve un truict (pressoir) sise au village de Villars(-sur-Perroy), avec son mobilier, et une vigne en deux parties au vignoble dudit Villars, l'une au lieu-dit Sous les Barrrettes et l'autre Eis Fontannex, ainsi que la mieux-value et le droit de rachat de toutes les vignes que l'acquéreur tient en gage dudit Etienne ou de son père (ACV, C XVI 169/58). Etienne Favre, de Gimel, notaire, vend pour 800 florins le 1er janvier 1566 à noble Bernard Métral de Begnins 4 vignes à Villars-sur-Perroy, sises la première En Malessert soit En Rossier, dite la Despaysaz, près de la vigne de noble Jaques de Laportaz et de celle de noble Urbain Métral, coseigneur de Bière, la seconde et la troisième touchant la première et la quatrième En Pollet (ACV, C XVI 169/60), puis, le même jour, lui cède pour 200 florins la mieux-value de toutes les vignes que ledit Bernard tenait en gage dudit Etienne et de son père Jaques Favre (ACV, C XVI 169/62). En 1567, Bernard, fils de noble Michel Mestral, possède le fief de Marcins à cause duquel des droits étaient perçus à Burtigny, Begnins, Gland, Marchissy et Bassins («Marcins», dans Eugène Mottaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud, t. 2, Lausanne, Rouge, 1921, p. 188). Michel, fils de feu Andreyen Rappin, de Begnins, et sa femme Pétremande, fille de Louis Tinge, de Pelline en Faucigny (= Peillonnex, Haute-Savoie), vend pour 110 florins le 13 décembre 1567 à noble Bernard Métral de Begnins une vigne à Begnins, lieu-dit Ou Boulo (ACV, C XVI 169/64). Jaques Chenal, de Vich, et sa femme Claude Badel, de Gland, vendent pour 40 florins le 26 janvier 1568 à noble Pernette de Gruyère, femme de Bernard Métral de Begnins, une vigne à Marcins, lieu-dit Ou Feytouz (ACV, C XVI 169/66). Le 8 février 1569, Etienne, fils de feu Jaques Favre, de Gimel, confirme la vente d'une vigne près de Villars(-sur-Perroy) faite par lui avec faculté de rachat à noble Bernard Métral le 1er mars 1566 pour 456 florins, et lui cède le droit de rachat moyennant 15 florins, en présence d'Etienne Jaillet, de Luins (ACV, C XVI 169/68; cf. C XVI 169/60 et 62). Pierre, fils de feu Claude Girod, de Begnins, vend pour 6 florins le 28 novembre 1569 à noble Bernard Métral de Begnins un curtil à Begnins ne devant aucune cense (ACV, C XVI 169/70). Jean Munier le jeune, fils de feu Pierre Munier, de Pizy, résidant à Villars, et ses cautions François Gade, du Saugey (Sougey), et Jeanton Munier, de Pizy, vendent le 13 janvier 1571 à noble Bernard Métral de Begnins une demi-pose de vigne à Bougy soit Villars(-sur-Perroy), lieu-dit En la Bellosataz, en pur et franc-alleu pour 100 florins (ACV, C XVI 169/72). Il vend sa seigneurie en 1571 aux Diesbach; elle passera ensuite aux Mestral de Mont, seigneurs de Cottens (Donald Lindsay Galbreath, Armorial vaudois, t. 2, Baugy-sur-Clarens, 1936, p. 449). Moyennant bonne satisfaction, François Bovet, bourgeois de Nyon, en son nom et en celui de sa femme, comme héritiers de Bartholomée Dufresne, de Luins, cède le 9 juillet 1573 à noble Bernard Métral de Begnins une vigne à Luins que celle-ci avait acquise le 13 mai 1568 d'Aymé de Ryvaz, de Luins, pour 100 florins (ACV, Bt 19/3 Luins). Louis Christinet, fils de feu Gaspard Christinet, de Le Vaud, résidant à Gingins, cède le 20 mai 1574 à noble Bernard Métral de Begnins le droit de rachat d'une vigne de deux poses environ à Gland, lieu-dit Ouz Faytoux (Au Feyteux), moyennant 73 florins (ACV, C XVI 169/74). - Son alliance avec Pernette de Gruyère, certainement soeur de François, n'est pas mentionnée dans la généalogie Gruyère-Aigremont (Ernst Diener, «Herren von Greierz-Aigremont», dans Manuel généalogique pour servir à l'histoire de la Suisse, t. 1: Les dynastes, Zurich, Schulthess, 1900-1908, pp. 98-100).
De cette union naquirent Jean (15) et Jeanne (16).
- Sentence arbitrale rendue par Jérôme Manuel, boursier et surabitre, Simon Wurstemberger et Wolfgang May, tous les trois membres du Conseil étroit de la Ville de Berne, Samuel de Mulinen, Jean de Watteville, Abraham de Graffenried, David Tscharner et Jean-François Krum, tous les cinq du Grand Conseil de Berne, juges et auditeurs des Suprêmes Appellations du Pays de Vaud, sur un différend qui existait entre noble Jean Mestral [de Begnins], pour lequel avait comparu son cousin noble Nicolas des Combes, d'une part, et Jeanne Mestral, femme de noble Etienne Jaillet (Jallyet), soeur dudit Jean, d'autre part, au sujet d'un prétendu codicille de feu noble Bernard Mestral, père desdits Jean et Jeanne, reçu par Michel des Vignes, notaire de Genolier, et par lequel ledit Bernard, en dérogation à son testament et à celui de noble Pernette de Gruyère, sa femme, aurait augmenté les legs faits à ladite Jeanne et substitué ses enfants mâles avec les filles dudit Jean, pour le cas qu'il décéderait sans laisser d'enfants mâles. Ledit Jean affirmait que ce codicille était nul, pour n'avoir pas été fait selon les règles prescrites aux notaires, ayant été écrit selon la volonté de ladite Jeanne, à l'insu de son mari, elle ayant fait chercher le notaire pour lui dicter le codicille. Ladite Jeanne demandait qu'il sortît ses effets, pour avoir été reçu par un notaire fameux en présence de témoins, et parce qu'elle aurait été ci-devant exclue de la succession de son père et de sa mère moyennant quelques legs faits à elle et à ses enfants, et qu'elle n'aurait pas reçu sa légitime, le quart des biens de ses père et mère; subsidiairement, elle demandait sa légitime. LL. EE. avaient chargé le bailli de Nyon d'examiner par audition de témoins les allégués dudit Jean, et invité, sur le rapport dudit bailli, les susdits juges à tâcher de mettre d'accord les parties, puisqu'il s'agissait d'un différend entre frère et soeur, ou bien à prononcer un jugement. Ils décident que ledit codicille sera annulé, mais que, considérant que ladite Jeanne aurait été exclue de la succession de ses parents moyennant une petite somme, sa dot et quelques petits legs, ce qui ne formait pas l'équivalent de sa légitime, elle recevrait la maison que ledit Bernard avait possédé à Nyon, à la grand- rue, avec ses appartenances, et que ledit Jean lui payerait la somme de 3000 florins. Les dépens sont compensés, chaque partie supportant les siens. Cette sentence est acceptée. (1576 décembre 20) (ACV, C XVI 169/76).

13. Noble Mye, fille de feu noble Michel Mestral de Begnins, reçoit le 14 mai 1540 procuration de son époux, noble Blaise Bornand, de Céligny, pour exiger de son frère, noble Bernard, la somme fixée par une prononciation faite relativement à son mariage par nobles Claude d'Alliex, seigneur du Rosey, et Jehan Mestral, seigneur d'Aruffens; elle passe quittance à son frère le 17 mars 1542 pour son entier paiement (ACV, P Mestral de Begnins 18), alors que son mari avait déjà passé quittance à son beau-frère le 6 novembre 1540 pour un versement partiel de 50 florins (ACV, P Mestral de Begnins 19).

14. Noble Thévène, fille naturelle de noble Michel Mestral de Begnins, avait épousé Nicolas Cleyrat, de Nyon; son beau-père, honnête Jean Cleyrat, bourgeois de Nyon, passe quittance le 31 octobre 1549 à noble Bernard Mestral pour la réception de 100 florins p.p. pour sa dot, qu'il assigne sur une vigne à Avenex (ACV, P Mestral de Begnins 20). Veuve de Nicolas Cleyrat, bourgeois de Nyon, noble Thévène, fille donnée de feu noble Michel Mestral de Begnins, passe contrat de mariage en secondes noces le 25 octobre 1556 avec discret Pierre, fils de feu égrège Bernardin Jantet, bourgeois de Nyon, avec le consentement de son frère paternel noble Bernard Mestral; une dot de 100 florins lui est assurée, augmentée de 50 florins le jour de ses noces et deux vaches à Pâques suivantes (ACV, P Mestral de Begnins 21). Egrège Pierre Munier alias Jantet, clerc de Nyon, passe quittance le 13 janvier 1562 pour 200 florins p.p. reçus de sa femme noble Thévène à titre de dot, qu'il assigne sur une vigne à Avenex, lieu-dit En Crossiez, et sur tous ses biens (ACV, P Mestral de Begnins 24).

Huitième génération
15. Noble Jean Mestral de Begnins, seigneur de Ruppalex en 1578 et de Marcins en 1582, est mentionné dans des documents aux mains de Louis de Charrière (Louis de Charrière, Les fiefs nobles de la baronnie de Cossonay, étude féodale, Lausanne, Bridel, 1858, p. 467 [MDR 1/15]).
Après avoir acquis pour 70 florins de noble Georges de Senarclens de Bursins le 25 mars 1575 une pièce de terre contenant environ une pose, sise au territoire de Bursins, au lieu-dit Sous Bursins, Léger Noël, dudit Bursins, cède à noble Jeanne de Senarclens, femme de noble Jean Mestral, seigneur de Marcins, de Begnins, ses droits à la prédite pièce de terre, moyennant restitution du prix d'achat, du laud, des émoluments de l'acte et des autres frais; ce rachat est fait le 15 février 1578 par ladite Jeanne par droit de retrait, comme proche parente de sang dudit Georges (ACV, C XVI 248/44). Claude, fils de feu Berthod Sermet dit Chanton, de Begnins, et sa femme Claudine Delestraulx (Delétraz) vendent le 10 janvier 1581 à demoiselle Jeanne de Senarclens, femme de noble Jean Mestral de Begnins, seigneur de Marcins, environ une demi-pose de vigne dite Laz Denalledaz, sise au territoire de Vinzel, au prix de 160 florins, ainsi que de 4 testons de 18 sols (ACV, C XVI 225/20)). David Boeuf, de Bursins, couturier, vend le 22 août 1581 au prix de 25 florins à demoiselle Jeanne de Senarclens, femme de noble Jean Mestral de Begnins, seigneur de Marcins, le droit de rachat et la mieux-value d'une pose de terre sise au territoire de Bursins, au lieu-dit Sous Bursins (ACV, C XX 328/101). Noble François de Menthon, seigneur de Montrottier, à présent résidant à Bonneville (en laz Bone Ville) en Faucigny, et, de son consentement, sa femme Claudine de Senarclens, fille de feu noble Jaques de Senarclens, de Bursins, vendent le 9 janvier 1582 au prix de 265 florins, outre deux écus d'or pour les vins et 14 florins pour les vins bus, à demoiselle Jeanne de Senarclens, femme de noble Jean Mestral de Begnins, seigneur de Marcins, la mieux-value et les droits de rachat des biens suivants: une pièce de pré sise au territoire de Bursins, au lieu-dit Sous Bursins, contenant environ deux sétorées, près du pré de noble Claude Mestral de Vincy, à présent résidant à Lausanne, de bise; une pièce de terre contenant environ une pose, sise au lieu-dit Sous le Pér de la Croix, près de la terre de noble Nicolas des Combes, de bise; une autre pièce de terre contenant une pose, sise là auprès Sous le Pré de la Croix; une pièce de vigne contenant environ une demi-pose, sise au territoire de Gilly au lieu-dit Sous le Truict (pressoir), près de la vigne de noble François de Senarclens, de joux; enfin, environ trois poses de terre sise au territoire de Gilly, au lieu-dit Sous Gilly (ACV, C XVI 166/19). Au dos de la vente faite le 11 décembre 1580 par noble François de Menthon et, de son consentement, noble Claudine de Senarclens de Bursins, à Amblard du Fossal, de Rolle, une pièce de vigne contenant environ une demi bonne pose, sise au territoire de Gilly Sous le Truys (pressoir), au prix de 120 florins, l'acquéreur Amblard cède ses droits à la prédite vigne le 23 mars 1582 à noble Jeanne de Senarclens, femme de noble Jean Mestral de Begnins, seigneur de Marcins (ACV, C XVI 166/17).
- Il avait épousé Jeanne de Senarclens, dernière fille de François II de Senarclens et d'Andréane de Benoît - (Jean de Senarclens, 800 ans d'histoire de la famille de Senarclens et de sa branche de Grancy, Genève, Slatkine, 2004, ne la nomme pas p. 139 et donne d'autres armoiries à son mari dans le tableau généalogique annexé: il confond deux familles Mestral¿) - et mourut avant 1619.
De cette union naquit notamment Catherine (17).
- Sentence arbitrale de noble Girard Trolliet dit d'Allinges, bourgeois de Rolle, et Christophle Rolaz, notaire, au sujet d'un différend qui existait entre noble Jean Mestral de Begnins et sa femme noble Jeanne de Senarclens, d'une part, et noble Louis de Senarclens, de Bursins, agissant en son nom et au nom et comme garant de noble Catherine Chambrier, veuve de noble Claude de Senarclens, seigneur du Rosay, d'autre part. Ledit Jean, au prédit nom, avait poursuivi par subhastation ladite Catherine en payement des sommes que les dits Claude et Louis avaient promis de payer à ladite Jeanne, leur soeur, à des termes échus, en particulier de celle de 1162 florins d'après le contrat de mariage desdits époux (Jean et Jeanne); ledit Louis répondit en disant que ces derniers avaient reçu une partie des dites sommes en plusieurs payements, et qu'ils avaient aussi reçu des assignats, ce qu'il demandait de lui être déduit, en requérant qu'il en fut dressé compte: ledit Jean y consentit. Les subhastations susdites cesseront et sont annulées; les dépens de part et d'autre sont compensés. Ledit Jean déduira de ladite somme de 1162 florins celle de 647 florins, reçue par ladite Jeanne tant en terre, vigne et bétail que bagues, d'après un billet produit par ledit Jean dont la femme avait reconnu l'avoir reçu, et cela outre les sommes pour lesquelles ladite Jeanne possédait des assignats, et après déduction desquelles il restait encore dû, incompris 100 florins à échoir à la Saint-Michel prochaine, savoir 1015 florins, que ledit Louis s'engage à payer d'ici à Pâques prochain, à moins qu'il ne puisse prouver dans l'intervalle que ladite Jeanne avait reçu encore d'autres payements sur ladite somme de 1162 florins. (1574 septembre 3). Voir C XVI 248/42.
- Sentence arbitrale rendue par Jérôme Manuel, boursier et surabitre, Simon Wurstemberger et Wolfgang May, tous les trois membres du Conseil étroit de la Ville de Berne, Samuel de Mulinen, Jean de Watteville, Abraham de Graffenried, David Tscharner et Jean-François Krum, tous les cinq du Grand Conseil de Berne, juges et auditeurs des Suprêmes Appellations du Pays de Vaud, sur un différend qui existait entre noble Jean Mestral [de Begnins], pour lequel avait comparu son cousin noble Nicolas des Combes, d'une part, et Jeanne Mestral, femme de noble Etienne Jaillet (Jallyet), soeur dudit Jean, d'autre part, au sujet d'un prétendu codicille de feu noble Bernard Mestral, père desdits Jean et Jeanne, reçu par Michel des Vignes, notaire de Genolier, et par lequel ledit Bernard, en dérogation à son testament et à celui de noble Pernette de Gruyère, sa femme, aurait augmenté les legs faits à ladite Jeanne et substitué ses enfants mâles avec les filles dudit Jean, pour le cas qu'il décéderait sans laisser d'enfants mâles. Ledit Jean affirmait que ce codicille était nul, pour n'avoir pas été fait selon les règles prescrites aux notaires, ayant été écrit selon la volonté de ladite Jeanne, à l'insu de son mari, elle ayant fait chercher le notaire pour lui dicter le codicille. Ladite Jeanne demandait qu'il sortît ses effets, pour avoir été reçu par un notaire fameux en présence de témoins, et parce qu'elle aurait été ci-devant exclue de la succession de son père et de sa mère moyennant quelques legs faits à elle et à ses enfants, et qu'elle n'aurait pas reçu sa légitime, le quart des biens de ses père et mère; subsidiairement, elle demandait sa légitime. LL. EE. avaient chargé le bailli de Nyon d'examiner par audition de témoins les allégués dudit Jean, et invité, sur le rapport dudit bailli, les susdits juges à tâcher de mettre d'accord les parties, puisqu'il s'agissait d'un différend entre frère et soeur, ou bien à prononcer un jugement. Ils décident que ledit codicille sera annulé, mais que, considérant que ladite Jeanne aurait été exclue de la succession de ses parents moyennant une petite somme, sa dot et quelques petits legs, ce qui ne formait pas l'équivalent de sa légitime, elle recevrait la maison que ledit Bernard avait possédé à Nyon, à la grand- rue, avec ses appartenances, et que ledit Jean lui payerait la somme de 3000 florins. Les dépens sont compensés, chaque partie supportant les siens. Cette sentence est acceptée. (1576 décembre 20) (ACV, C XVI 169/76)
- Prononciation de noble Girard Trolliet dit d'Allinges, bourgeois de Rolle, châtelain de Mont-le-Grand, Claude Dutruict, de Perroy, Antoine Brasier, de Coinsins, et Jean Billard, de Gimel, arbitres, entre noble Jean Mestral de Begnins*, seigneur du Rupalex, ayant cause du seigneur de Grailly, d'une part, et Rodolphe Burdet, dudit Rupalex, d'autre part, au sujet d'un acte d'abergement passé entre les dites parties. Cet acte est annulé, et ledit Burdet reconnu être homme libre, ayant été affranchi par le seigneur de Grailly moyennant 100 florins et deux écus. Passé à Rolle, Témoins: nobles Antoine de Martine, seigneur de Sergy, et François de Martine. (1578 juin 5) (C XVI 169/78)
- Sentence rendue par Jean Sergier, de Begnins, notaire, châtelain audit lieu de la part de noble Jean Favre, dudit Begnins, seigneur du Martheray, en faveur de Claude Ansermet, châtelain de Bassins, contre noble Jean Mestral de Begnins, seigneur de Marcins, condamnant ce dernier à payer audit Claude la moitié des sommes suivantes, reçues à titre de prêt par Jean François, fils de feu Gaspard Christinet, de Le Vaud: 10 florins reçus le 20 juin 1563 de feu Thivenet Ansermet; 155 florins reçus dudit Thivent; 53 florins et 10 florins reçus de feu Michel Ansermet. Ces sommes avaient été hypothéquées sur les biens alors indivis du susdit François et de son frère feu Louis Christinet, duquel ledit Jean Mestral avait acquis certains biens, entre autres une pièce de vigne sise à Begnins, au lieu-dit En Fleurier. Ce dernier avait évoqué en garantie Henri, Jean et Jaques Christinet, mais ils firent défaut. Jean Mestral payera la moitié des dites sommes ou bien abandonnera la dite pièce de vigne et aura son recouvre contre lesdits Henri, Jean et Jaques Christinet. Ledit Jean Mestral déclara de vouloir en appeler de cette sentence au bailli de Nyon. (1585 août 2). - Le susdit châtelain du seigneur du Martheray taxe les dépens du demandeur Claude Ansermet à 8 florins 9 sols. (1585 septembre 20). - Claude Ansermet cède à Jean Mestral les droits résultant pour lui de la susdite sentence, pour en avoir son recours contre qui de droit, moyennant 122 florins 9 sols reçus. (1585 septembre 20) (ACV, C XVI 169/82)

16. Noble Jeanne Mestral de Begnins, fille de noble Bernard Mestral de Begnins, femme de noble Etienne Jaillet, de Givrins, fait remise à son père le 27 avril 1560 de tous ses biens paternels, maternels ou provenant de ses frères et soeurs, pour le prix de 400 écus d'or au soleil, avec 6 robes nuptiales (ACV, P Mestral de Begnins 22).
- Sentence arbitrale rendue par Jérôme Manuel, boursier et surabitre, Simon Wurstemberger et Wolfgang May, tous les trois membres du Conseil étroit de la Ville de Berne, Samuel de Mulinen, Jean de Watteville, Abraham de Graffenried, David Tscharner et Jean-François Krum, tous les cinq du Grand Conseil de Berne, juges et auditeurs des Suprêmes Appellations du Pays de Vaud, sur un différend qui existait entre noble Jean Mestral [de Begnins], pour lequel avait comparu son cousin noble Nicolas des Combes, d'une part, et Jeanne Mestral, femme de noble Etienne Jaillet (Jallyet), soeur dudit Jean, d'autre part, au sujet d'un prétendu codicille de feu noble Bernard Mestral, père desdits Jean et Jeanne, reçu par Michel des Vignes, notaire de Genolier, et par lequel ledit Bernard, en dérogation à son testament et à celui de noble Pernette de Gruyère, sa femme, aurait augmenté les legs faits à ladite Jeanne et substitué ses enfants mâles avec les filles dudit Jean, pour le cas qu'il décéderait sans laisser d'enfants mâles. Ledit Jean affirmait que ce codicille était nul, pour n'avoir pas été fait selon les règles prescrites aux notaires, ayant été écrit selon la volonté de ladite Jeanne, à l'insu de son mari, elle ayant fait chercher le notaire pour lui dicter le codicille. Ladite Jeanne demandait qu'il sortît ses effets, pour avoir été reçu par un notaire fameux en présence de témoins, et parce qu'elle aurait été ci-devant exclue de la succession de son père et de sa mère moyennant quelques legs faits à elle et à ses enfants, et qu'elle n'aurait pas reçu sa légitime, le quart des biens de ses père et mère; subsidiairement, elle demandait sa légitime. LL. EE. avaient chargé le bailli de Nyon d'examiner par audition de témoins les allégués dudit Jean, et invité, sur le rapport dudit bailli, les susdits juges à tâcher de mettre d'accord les parties, puisqu'il s'agissait d'un différend entre frère et soeur, ou bien à prononcer un jugement. Ils décident que ledit codicille sera annulé, mais que, considérant que ladite Jeanne aurait été exclue de la succession de ses parents moyennant une petite somme, sa dot et quelques petits legs, ce qui ne formait pas l'équivalent de sa légitime, elle recevrait la maison que ledit Bernard avait possédé à Nyon, à la grand-rue, avec ses appartenances, et que ledit Jean lui payerait la somme de 3000 florins. Les dépens sont compensés, chaque partie supportant les siens. Cette sentence est acceptée. (1576 décembre 20) (ACV, C XVI 169/76)

Neuvième génération
17. Noble Catherine, fille de noble Jean de Mestral, de Begnins, épousa Imbert de Diesbach, de Berne, seigneur de Saint-Christophe, auquel elle avait apporté avant 1619 la seigneurie de Marcins avec ses dépendances de Cottens (Begnins) et Avenex («Marcins», dans Eugène Mottaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud, t. 2, Lausanne, Rouge, 1921, p. 188).


Note de la main d'Olivier Dessemontet au fichier d'inventaire des parchemins des familles nobles: Familles nobles (Mestral de Begnis). Voir: Bt 51, Dossier Mistralis de Begnins, un lot de parchemins, analysés et classés au fichier général en octobre 1950.

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Règles d'accès:Libre.
Langue:Français; Latin

Zone des sources complémentaires

Sources complémentaires:- Bt 19/3
- C XVI 166/17, C XVI 166/19
- C XVI 178
- C XVI 225/20
- C XVI 248/40, C XVI 248/42, C XVI 248/44
- C XVI 261/1
- C XX 225/17
- C XX 328/101
- P Mestral de Begnins
- P SVG, G 1 Mestral de Begnins
Bibliographie:- Gilbert Coutaz, avec la collaboration de Pierre-Yves Favez et Sandrine Fantys, "Un patrimoine exceptionnel et complexe aux Archives cantonales vaudoises, (Chavannes-près-Renens, 2002), 55 p.
Galbreath, Donald-Lindsay, Armorial vaudois, t. 2, Baugy-sur-Clarens, 1936, p. 449.
Louis de Charrière, Les fiefs nobles de la baronnie de Cossonay. Etude féodale, Lausanne, Bridel, 1858, p. 467 et n. 4 (Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande I/15).
- Répertoire des familles vaudoises qualifiées de l'an 1000 à l'an 1800, Lausanne, Bridel, 1883, pp. 142-143.
- Donald Lindsay Galbreath, Armorial vaudois, t. 2, Baugy-sur-Clarens, 1936, p. 449.
- François Gervaix, "Notes sur les châteaux et seigneuries de Begnins", dans Revue historique vaudoise 52, 1944, pp. 196-203.
- Gabrielle Sénéchaud, Begnins à rebrousse-temps, Morges, Cabédita, 1989, not. pp. 150-152 et 160-161.

Informations internes des archives

Notes de l'archiviste:Inventaire rédigé par Pierre-Yves Favez le 21 mai 2008, importé dans la base de données ScopeArchiv par Carole Laubscher en juin 2016

Inventaires en ligne

Inventaire extrait de DAVEL:CH_ACV__INV_01__0000006911.pdf
 

Descripteurs

Entrées:  MESTRAL (FAMILLE, ORIGINAIRE DE BEGNINS) (Personnes\M)
  MESTRAL (BERNARD, A BEGNINS, EPOQUE 1550-1572) (Personnes\M)
 

Fichiers

Fichiers:
 

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