C Parchemins et papiers (Section)

Contexte de plan d'archivage


Cote:C
Titre:Parchemins et papiers
Contenu:Cette section comprend les parchemins et papiers des périodes savoyarde, épiscopale et bernoise (pour les registres, voir les sections A, B et F).
Notes:Coutaz, Gilbert, avec la collaboration de Pierre-Yves Favez et Sandrine Fantys, Un patrimoine exceptionnel et complexe aux Archives cantonales vaudoises : les archives médiévales, Chavannes-près-Renens, Archives cantonales vaudoises, 2001, 55 p.
Notes de l'archiviste:L'ouverture de la section C, comprenant les parchemins et les papiers des périodes savoyarde, épiscopale et bernoise, fut proposée en 1915 par Maxime Reymond, directeur des archives ad intérim; elle devait mettre un terme aux mouvements incessants des fonds survenus depuis la restitution des documents par Berne à l'État de Vaud. Le choix de 1915 s'inscrit au terme des réflexions entreprises depuis 1858 par Ernest Grégoire et ses successeurs au sujet des archives anciennes; il découle de l'interprétation des travaux d'inventaire conduits depuis 1864 par Aymon de Crousaz, puis dès 1895 par Aymon de Crousaz et Alfred Millioud. En fait, le plan de 1915 consacre l'éclatement des vieilles séries bernoises, en partie inventoriées, en séparant les registres (A, B et F), des actes (C) et des plans (G); les registres qui appartiennent à la période médiévale (A) sont distingués de ceux qui relèvent de l'époque bernoise (B). A l'examen, les archives de l'époque médiévale sont concentrées dans lessections A, C, D et F.

Des circonstances humaines dont il est utile de rappeler les étapes expliquent l'émergence du projet de Maxime Reymond. La succession d'Aymon de Crousaz (mort le 21 juillet 1909) ne fut pas réglée en faveur d'Alfred Millioud qui quitta les Archives cantonales vaudoises à la fin de l'année 1913; le nouveau directeur à titre provisoire, Armand-Bernard de Cérenville mourut dans ses fonctions le 12 mars 1915; c'est alors que Maxime Reymond fut appelé à la tête de l'institution, son personnel fut renouvelé avec la nomination comme sous-archivistes, le 25 août 1916, d'Hérald-Edouard Jomini et de Charles-Frédéric-Henri Chastellain. La nouvelle équipe qui n'avait pas participé aux travaux de classement des archives anciennes - Hérald Jomini avait été engagé en février 1910, Henri Chastellain en novembre 1915 - entreprit, avec l'accord de la Commission technique des Archives cantonales, de grouper dans une seule section les parchemins et papiers des époques médiévale etbernoise. Au lieu de s'en tenir à l'organisation de l'Inventaire bleu, sous-tendue par le fichier des Nouveaux Titres, elle procéda à la fusion des Inventaires bleu et blanc, sans établir de concordances entre les états ancien et nouveau des documents, comme l'avait pourtant demandé la Commission technique. Si l'intention pouvait encore se défendre, elle aurait dû pour être admise garantir le terme des travaux de fusion des parchemins et des papiers de la section C. Or que constatons-nous ? Les travaux d'inventaire furent interrompus à la hauteur du fonds CVII a (Couvent de Romainmôtier), en 1928; les autres sous-sections, à l'exception du fonds du couvent de Payerne (C VII b), demeurèrent grossièrement et fautivement organisées. Maxime Reymond régna seul sur son institution, la Commission technique ne paraît plus s'être réunie depuis 1915. A l'instar des autres sections du plan de classement de 1915, Maxime Reymond et ses collaborateurs assimilèrent la section C à une collection dedocuments régie selon les critères de pertinence et externes de support, de période, d'autorité, de patronyme ou de toponyme concernés. Hésitant selon les fonds, ils introduisirent, sur la simple ventilation de la composition de la section C, des fonds privés entiers : les 2'300 parchemins de la collection, acquise en 1910 par l'État de Vaud, de Charles-Philippe Dumont, et de la famille Rovéréaz, alors qu'ils laissèrent en l'état les fonds de Cerjat, de Loys et du Château de La Sarraz entrés aux Archives cantonales vaudoises avant 1921. L'insertion de fonds privés, le mélange des provenances des pièces et la lecture souvent superficielle du contenu des documents ont porté un coup sévère aux travaux d'inventaire des prédécesseurs de Maxime Reymond et ont induit une situation à bien des égards dramatique. La section C se trouve aujourd'hui avec des documents sans analyse, voire sans cote individuelle d'une part, et des inventaires existants, mais sans documents de l'autre. Sa structure mêmea cassé souvent les unités archivistiques qui pouvaient encore exister dans les inventaires de la période bernoise, la lecture a été faite sur les contenus, rarement sur l'organisation initiale des fonds d'archives.

La section est désormais close. Le fonds de l'Inventaire blanc (IB) a été rattaché en tête de section le 28 février 2008. Il faut mettre en relation les sous-sections C VII à C XIV avec le fonds Ad, et les sous-sections C XV et C XVI avec le fonds Af. Les sous-sections C XVIII et C XIX n'existent pas.

Comptage des documents de la section C

La section C occupe actuellement 85 mètres linéaires dont la part la plus importante est la sous-section C XX : communes, qui mesure 24,50 mètres linéaires. Elle est appelée à s'étendre de quelques mètres avec l'achèvement de la mise sous enveloppes individuelles des pièces qu'elle renferme.

Quel en est le nombre de documents ? Leur comptage n'a pas été entrepris lors de la rédaction du Guide des Archives cantonales vaudoises, dans lequel les auteurs sont restés dans le vague en parlant de " plusieurs dizaines de milliers de parchemins et papiers des ères médiévale et bernoise " et en ne donnant que les chiffres issus des rapports du début du siècle : " Dès 1906, on mit à l'étude la réalisation d'un inventaire unique regroupant les quelque 30'000 analyses des divers inventaires blanc, bleu, vert et rouge. En 1910, on estimait à 50'000 les titres de cette section, auxquels s'ajoutèrent les 2'300 parchemins de la collection Dumont ".

Longtemps, seule une partie pouvait être évaluée avec une précision relative : la première tranche inventoriée de C I à C VII a cumule 8'460 numéros sans les cotes bis et ter et la section C XX avait été évaluée à 8'044 pièces (à l'exception de quelques cartons et enveloppes hors consultation), soit un total de 16'504 documents, représentant environ les deux tiers du métrage occupé. Une extrapolation pouvait conduire à environ 25'000 unités, sans le fonds IB.

Des comptages systématiques de la section C ont été entrepris en octobre et novembre 1995 de la section C. Avec les 8'460 numéros de la première tranche, le total consolidé de l'ensemble de la section C atteint ainsi 27'677 unités, non compris 5 cartons hors consultation ou de divers, soit un peu moins de 28'000 documents.

Ce chiffre appelle quelques remarques. La chute spectaculaire de l'estimation de 50'000 (ou 52'300) à 28'000 s'explique par diverses raisons, en particulier par les changements intervenus en 1915, bouleversant la structure des collections des Archives cantonales vaudoises. Le principe d'un inventaire unique des parchemins (section C) avait bien été retenu, mais l'insertion de la section IB n'a été que partielle. Des documents ont été ventilés ailleurs, entre autres dans les sous-sections Br et Bt. En outre, l'unité de compte devrait être la pièce. Mais qu'en est-il lorsque deux ou plusieurs parchemins sont réunis par les queues ? Un " rotulus " est décousu ? Il semble que laméthode de comptage n'ait pas été uniforme. Dans les inventaires en tout cas, les pièces annexes portent le plus souvent la même cote que le document auquel elles sont jointes. Quant aux sections cotées en chiffres pairs, il n'a pas toujours été tenu compte des documents intercalés ultérieurement.

Tout en tenant compte des réserves mentionnées ci-dessus, il ne paraît pas exagéré de parler de 28'000 documents pour la section C. En y ajoutant l'estimation de 12'000 pièces pour IB, on arrive ainsi à une évaluation globale de 40'000 parchemins et papiers contenus dans ces deux sections.

En adjoignant l'ensemble des chiffres des diverses sections connexes de la section C, en particulier celles des terriers (F) et des fonds privés, qui attestent de nombreux fonds familiaux de première importance, il paraît réaliste de parler de 50'000 pièces avant 1536, conservées aux Archives cantonales vaudoises.
 

Descripteurs

Entrées:  Vaud (Suisse) (Lieux\V)
  [parchemin] (Matières\ Subdivisions\de forme)
  Moyen-Âge (Matières\M)
  parchemin (Matières\P)
  Ancien Régime (Matières\A)
 

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Inventaires des Archives cantonales vaudoises