PP 987/1 Lettres d'Albert Lacroix, 1909-1919.08.27 (Série)

Contexte de plan d'archivage


Zone d'identification

Cote:PP 987/1
Titre:Lettres d'Albert Lacroix
Dates:1909 - 27 août 1919
Période de création:1909 - 27/08/1919
Niveau:Série
Importance matérielle:89 cartes postales dans 5 enveloppes

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Les lettres signées Albert Lacroix sont au nombre de 89 et sont regroupées dans 5 enveloppes de la façon suivante:
1) 1914 et antérieur: 20 lettres (dont une de 1909) ;
2) 1915: 25 lettres ;
3) 1916: 27 lettres ;
4) 1917 et ultérieur: 7 lettres (dont une de 1919) ;
5) non datées: 10 lettres.

La première lettre porte la date de 1909, ce qui est étonnant en comparaison de l'intervalle de dates du reste des lettres (août 1914 à août 1919). Il s'agit d'un détail de l'itinéraire de sa troupe lors de "manoeuvres alpines" en Savoie.
La lettre suivante, datée du 3 août 1914 marque l'entrée en guerre et la première campagne d'Albert Lacroix. Mobilisé à Grenoble, intégré dans la 46e batterie du 1e régiment d'artillerie de montagne, il est envoyé au front, dans les Vosges, dès septembre 1914. Il se déplace relativement souvent sur ce front entre la Lorraine et la Picardie jusqu'à la fin de l'année. Durant cette période, il écrit pratiquement une lettre par semaine à sa famille.
On le trouve encore sur le front ouest jusqu'au milieu de l'année 1915. On note deux creux dans le corpus d'Albert cette année-là: la période mars-avril (aucune lettre) ainsi que la période août-octobre (2 lettres). Dès novembre 1915, les lettres reprennent sur une base régulière au moment où Albert Lacroix est envoyé sur un autre théâtre d'opération: il embarque à Toulon, dans le cadre des manoeuvres de l'Armée française d'Orient en Méditerranée, et passe l'hiver en Tunisie, à Bizerte.
En janvier 1916, il rejoint Corfou où il passe environ 6 mois, après quoi il s'agit de rejoindre Salonique dans l'optique d'affronter les Bulgares (l'année 1916 nous laisse toute une collection de cartes postales grecques). C'est à ce moment-là, au mois d'août, qu'on a la fréquence mensuelle d'envoi maximale d'Albert (6 lettres). Ce pic est cependant suivi d'un sérieux coup d'arrêt dans la série de lettres à notre disposition puisque entre sa dernière lettre de l'année, datée du 6 septembre 1916, et le 24 octobre 1917, le fonds ne contient qu'une seule lettre signée d'Albert Lacroix, ce qui correspond à la faible densité du fonds en général à partir de l'année 1917. Les lettres d'Albert reprennent brièvement sur la fin de l'année, alors qu'il retourne à Marseille pour reprendre du service après une permission auprès de sa famille.
Le corpus d'Albert Lacroix est vide pour le reste de la guerre à l'exception d'une dernière carte postale très brève, portant le cachet du 27 août 1919, envoyée à sa soeur depuis Ambérieu-en-Bugey (Ain): « Au soir de notre départ, reçois nos affectueux baisers ».

Au niveau du contenu des lettres d'Albert Lacroix, on trouve de manière assez constante l'expression de sa confiance parfois excessive en la résolution du conflit. Ce fait est particulièrement visible dans les lettres de l'automne 1914: « J'espère toujours, avec la grâce de Dieu, pouvoir vous revoir [...] à présent, ce qu'il y a de sûr c'est qu'on y reviendra en vainqueurs » (25 octobre) ; « Je pense bien être de retour pour travailler ce printemps » (7 novembre). Pourtant, même après s'être rendu compte que la guerre durerait bien plus que prévu, il continue de montrer une certaine confiance dans ses lettres et ne laisse pas transparaître d'inquiétude.
Il montre par contre du souci pour la situation des cultures, chez lui à Bossey, et s'enquiert régulièrement de ce qui s'y passe. Dans une lettre de l'automne 1914 (non datée), il prend la peine de détailler toutes les semences qu'il faut acheter pour l'année 1915. On note aussi que le travail de récolte du côté suisse est entravé par les restrictions frontalières (cf. 25 octobre 1914 et 8 décembre 1917). Les choses de la terre sont toujours un sujet d'intérêt, même lorsqu'il se trouve à l'étranger: « Ce qui m'a intéressé ces jours-ci, c'est le mode de battage du blé » (Salonique, 19 juillet 1916).

Lettres notables:
- automne 1914 (non datée ; Vosges?): directives pour préparer les cultures du printemps prochain ;
- 25 octobre 1914 (Marne): rareté des denrées, récoltes compliquées par la fermeture de la frontière suisse, prisonniers allemands contents de leur sort, assurance d'être vainqueurs ;
- 2 novembre 1914 (Châlons-sur-Marne?): récit de la Toussaint (« Je crois bien que cette guerre fera du bien pour la religion ») ;
- 11 décembre 1914 (Lorraine): la guerre des tranchées ;
- 1er octobre 1915 (front ouest): les tranchées toujours, prisonniers allemands semblent jeunes et démoralisés ;
- 30 novembre 1915 (Bizerte): découvre la vie des "Arabes" (femmes voilées, charrues entièrement en bois) ;
- 25 avril 1916 (Corfou): récit de la fête de Pâques en Grèce ; accompagnée d'une photo d'Albert, un obus à la main, avec quelques camarades.

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Règles d'accès:Libre.
Langue:Français
 

Descripteurs

Entrées:  rareté (Matières\R)
 

URL vers cette unité de description

URL:https://davel.vd.ch/detail.aspx?ID=589918
 

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