PP 601 Parisod (Fernand-André), 1835-2014.01.21 (Fonds)

Contexte de plan d'archivage
Archives cantonales vaudoises (Archives) P Archives privées (Section) PP numérique Archives privées entrées dès 1979 (Sous-section) PP 600 Plans de Sullens, 1111.11.11 (Fonds) PP 601 Parisod (Fernand-André), 1835-2014.01.21 (Fonds) PP 601/1-42 Généralités, 1937.04-2005.08.24 (Série) PP 602 Bonard (famille), 1752.11.20-1850.07.03 (Fonds)

Zone d'identification
Cote:	PP 601
Cote de gestion:	T 460
	U 72
	V 77
	W 77
Titre:	Parisod (Fernand-André)
Dates:	1835 (date présumée d'une gravure en possession de Fernand-André Parisod) - 2014
Période de création:	1835 - 21/01/2014
Niveau:	Fonds
Importance matérielle:	1 bande magnétique vidéo; 28 bandes magnétiques audio; 2 boîtes; 9 cassettes audio; 2 cassettes vidéo; 23 CD-ROM; 6 chemises; 648 diapositives; 128 enveloppes; 245 photographies; 229 pièces physiques; 1 reliure pour documents perforés; 35 volumes imprimés
Mètres linéaires:	4,60

Zone du contexte
UD - Producteur des documents (Association):	Parisod (Fernand-André)
Historique archivistique:	Sur la base des courriers reçus et expédiés, Fernand-André Parisod a constitué un dossier de photocopies qui retracent les vicissitudes de son idée de conservatoire de l'imprimerie. Ces documents ont été remis aux Archives cantonales le 2 septembre 1996, non sans que leur directeur, Gilbert Coutaz, n'ait soulevé quelques "problèmes de déontologie professionnelle". Outre les "bisbilles concernant l'idée d'un musée sur l'imprimerie", Gilbert Coutaz comprend cette première donation comme un geste d'un "fin connaisseur de la typographie" dont les activités ne sont "pas [ou peu] reconnues". Il mentionne également chez Fernand-André Parisod "le souci du devenir de ses archives et de son atelier" (dont témoigne l'"organisation soignée des[dites] archives"). Les documents originaux et l'ensemble des archives n'ont pas été proposés aux Archives cantonales vaudoises, au moment du décès de Fernand-André Parisod, en décembre 2005. Au début de l'année 2011, une visite au domicile de Marianne WespiParisod, veuve de Fernand-André Parisod, est agendée à la demande de cette dernière, par l'intermédiaire de François Vallotton, professeur à l'université de Lausanne et responsable de la Fondation Mémoire éditoriale, fondée le 5 mars 1997, et ayant pour objectif de mettre en valeur l'histoire de l'édition en Suisse romande. La visite a lieu à La Chaux sur Cossonay le 29 mars 2011 dans le but d'expertiser les archives du défunt Fernand-André Parisod pour leur donation prochaine. Dès lors, une correspondance entre Madame Wespi Parisod et les Archives cantonales accompagne la préparation des archives de l'éditeur-imprimeur. On y lit notamment des problèmes concernant les droits d'auteur, l'éditeur Parisod ayant en sa possession des textes inédits de Christian Emery, prématurément décédé, textes que certains (dont Geneviève Guhl, voir ACV, PP 601/106) aimeraient voir publiés. A l'atelier de l'imprimeur est consacré un reportage photographique le 5 juillet 2011, à l'initiative des Archivescantonales vaudoises. Au mois de janvier 2013, Marianne Wespi Parisod annonce que les archives de son regretté époux sont prêtes. Elle confesse qu'il [aur]a fallu beaucoup plus de temps qu'initialement prévu, avec des longues périodes d'interruption". A sa suite, Gilbert Coutaz informe François Vallotton de l'acquisition des archives de Fernand-André Parisod par les Archives cantonales et de leur prochain inventaire.
Modalités d'entrée:	C'est à la suite d'un contact téléphonique avec le directeur, Gilbert Coutaz, le 14 août 1996, que Fernand-André Parisod (1308 La Chaux) a remis un dossier de photocopies. Mis au courant des péripéties de Graphirama, Gilbert Coutaz a accepté de conserver les documents qui témoignent de l'antériorité du conservatoire de l'imprimerie par rapport à Graphirama. Il a rendu attentif M. Parisod au fait que les archives qu'il souhaitait remettre devaient être aussi objectives et complètes que possible, et que des réserves de consultation devraient être prévues. C'est par courrier recommandé que les archives susmentionnées ont été données et ont été enregistrées, le 2 septembre 1996, dans le Journal des entrées des Archives cantonales. Le fonds fut complété le 26 février 2013 par la veuve de Fernand-André Parisod, Marianne Wespi Parisod, par la donation d'archives couvrant les années 1955 à 2005.
Date d'entrée:	02/09/1996
	26/02/2013

Zone du contenu et de la structure

Contenu:

La donation au mois de février 2013 du fonds d'archives de l'éditeur-imprimeur Fernand-André Parisod par sa veuve, Marianne Wespi Parisod, donne une consistance aux propos suivants de Silvio Corsini: "Depuis une vingtaine d'années, les professionnels de la gravure collaborent étroitement avec les rares typographes restés contre vents et marées fidèles - ou revenus - à la typographie traditionnelle composée à la main ou à la machine, au moins pour les travaux les plus fins. Au rang de ces nostalgiques et de ces passionnés soucieux de perpétuer des gestes ancestraux (ceux-là même, à quelques détails près, de Gutenberg et de ses émules), seuls garants d'une typographie maîtrisée, citons entre autres: (...) Fernand-André Parisod, ingénieur "entré en typographie" au début des années [soix]ante. (...) Ces amoureux de la typographie, qui oeuvrent en dehors de toute considération de rentabilité, sont confrontés au problème plus aigu du personnel qualifié et du matériel, qui se font, avec les années, toujours plus rares. (...) Les typographes et les graveurs, auxquels se sont joints d'autres professionnels du livre, ont caressé pendant plusieurs années le rêve de créer à Lausanne un conservatoire des arts graphiques susceptibles de perpétuer les gestes et les techniques traditionnels et de recueillir un matériel condamné à disparaître." (Le livre à Lausanne. Cinq siècles d'édition et d'imprimerie 1493-1993, sous la direction de Silvio Corsini, Lausanne: Payot, 1993, p. 148) Dans le même temps, elle éclaire un métier aujourd'hui en voie de disparition, une activité tout à la fois solitaire (pour l'artisan imprimeur face à ses caractères et ses presses) et communautaire (l'éditeur étant pour ainsi dire au chevet des écrivains qu'il entend publier), complice et pourtant égocentrique. Comme le serait un artiste au service d'un commanditaire, se refusant de trahir son interprétation, son art. Fernand-André Parisod fut à n'en pas douter un artiste; et un artisan du livre, un typographe-imprimeur désireux de "casser nos habitudes de lecture" ("Interview Boilat", voir ACV, PP 601/1). Doublé d'un poète, reconnu par ses pairs (cf. son Prix des poètes suisses de langue française). La personnalité même de Fernand-André Parisod est à la croisée des chemins...
L'apport premier du fonds d'archives de Fernand-André Parisod, ce sont les archives typographiques des éditions auxquelles il a contribué dès 1964. Pour l'essentiel, ces archives typographiques se présentaient, à leur arrivée aux Archives cantonales vaudoises, dans des dossiers portant le nom de l'écrivain. A l'évidence, il fallait respecter cette logique de classement inhérente aux noms, et par conséquent aux oeuvres, des poètes ou photographes ayant choisi l'atelier de Fernand-André Parisod pour donner une vie publique à leurs productions. S'impose ensuite la catégorisation entre les éditions abouties et les éditions non réalisées, les propres publications de Fernand-André Parisod (avec de nombreux manuscritset tapuscrits) ainsi que les ouvrages consacrés à des photographes (parfois célèbres comme Robert Doisneau ou André Kertèzs). La rubrique consacrée à l'édition (dont font partie les poèmes affiches) concerne plus de la moitié des cotes.
Deux autres rubriques se sont imposées, elles aussi, de manière immédiate. Il s'agit des rubriques concernant la typographie (et l'impression) et le projet de conservatoire de l'imprimerie, autrement nommé "Graphirama". La première regroupe principalement les "travaux de ville", à savoir les réalisations pour des particuliers (faire-part imprimés, invitations, affichettes), et les travaux de commande pour des sociétés comme Nestlé ou Scies miniatures à Vallorbe; auxquels s'ajoutent les essais entrepris et les ressources réunies par Fernand-André Parisod au fil des années. La seconde rubrique met en lumière l'histoire d'une volonté personnelle de créer "un conservatoire ouvert, c'est-à-dire comportant des ateliers d'initiation accessibles au public et d'autres ateliers de maîtrise d'où seraient issus des travaux exemplaires" (lettre du 12 août 1996 de Fernand-André Parisod à Georges Caille, président de Graphirama, voir ACV, PP 601/173), qui fut cassée par diverses personnalités des arts graphiques, soucieuses d'imposer une autre approche. La donation de février 2013 complète du 2 septembre 1996. Ainsi, le projet d'un "Conservatoire de l'imprimerie et des arts graphiques" conçu aux dires de Fernand-André Parisod "dès 1968" trouve a posteriori son contexte. Les documents témoignent avant toute chose de la création avortée d'un musée de l'imprimerie en terre vaudoise, et moins les vicissitudes de l'idée de Fernand-André Parisod de créer un véritable conservatoire de l'imprimerie. L'ordre chronologique a été choisi pour souligner l'avancement et les étapes principales du projet.
Une part importante des archives de Fernand-André Parisod ayant trait à des correspondances liées à son activité d'éditeur, une sous-rubrique intitulée "Maisond'édition F.-A. Parisod" regroupe lesdites correspondances en distinguant l'édition proprement dite de la distribution (et diffusion).
Une dernière rubrique (mais la première entrée du fonds Fernand-André Parisod sous l'intitulé "Généralités") rassemble des documents de natures diverses (enregistrements sonores et télévisuels, manuscrits, photographies, dessins, formats numériques, plans techniques, notes de cours) ayant pour lien le personnage incarné par Fernand-André Parisod, une personnalité aux multiples facettes. Les documents ici rassemblés donnent à voir, à lire, à entendre, à découvrir une personnalité forte des arts graphiques romands. Les interviews, les expositions et les travaux d'ingénieur de Fernand-André Parisod en sont les principaux contenus. A ce propos, la principale source d'information (la plus complète également) concernant la biographie et l'oeuvre de Fernand-André Parisod se présente sous la forme d'un matériel sonore en relation avec l'enregistrement de l'éditeur-imprimeur, réalisé les 26, mars, 2 et 9 avril, 28 septembre et 5, 8, 14, 20 et 27 octobre, 2 novembre 1998 par François Vallotton et Michel Pittier, dans le cadre de la Mémoire éditoriale (PP 601/26).
Les coupures de presse consacrées à Fernand-André Parisod et à son activité d'éditeur ont été toutes réunies. Fernand-André Parisod lui-même avait entrepris de les réunir ainsi qu'en témoigne un pressbook (voir ACV, PP 601/161).
Outre les manuscrits et tapuscrits de Fernand-André Parisod, les archives les plus complètes du point de vue de l'édition (et les plus intéressantes donc) concernent l'ouvrage intitulé "London" (archives essentiellement graphiques), la correspondance entre Fernand-André Parisod et Alain Borer, écrivain et directeur littéraire à la recherche des textes rares ou inédits pour le compte de l'éditeur Parisod, l'édition des textes du poète valaisan Christian Emery (plusieurs publications verront le jour avant le décès de l'écrivain en 1996), la réalisation d'un imprimé publicitaire pour la Société de scies miniatures à Vallorbe.
Mentionnons encore que la donation comprenait un nombre conséquent de diapositives et de négatifs en bandes, témoin de l'activité photographique intense qu'exerçait Fernand-André Parisod jusqu'à son décès. Seule une petite partie de ces diapositives et négatifs ont été inventoriés, dans la mesure où ils ont partie liée avec une thématique (ou un événement) du fonds, que ce soit la préparation d'une exposition des photographies (voir PP 601/175) ou une étape à la réalisation d'un livre (voir PP 601/174). Une majorité de diapositives à caractère plus personnel ont été restituées à leur propriétaire.
Une dernière mention s'impose. En tant qu'éditeur, Fernand-André Parisod a travaillé aux côtés d'artistes, peintres et/ou graveurs. Dans cette relation de confiance, l'éditeur s'est retrouvé à maintes reprises en possession d'oeuvres originales (voir ACV, PP 601/114 pour un cas de conflit entre l'éditeur dépositaire d'une oeuvre et l'artiste). Ces oeuvres proprement uniques (même si elles sont destinées à la reproduction au sein d'un livre) demandent à être manipulées avec le plus grand soin, et ne doivent être soustraites à un fonds qu'elles mettent en valeur. Qu'il s'agisse des gravures de Gilles Roulet (PP 601/95), des épreuves d'Albert Edgar Yersin (PP 601/85), de l'ouvrage "London" ou encore du triptyque de Robert Doisneau (PP 601/141), toutes ses oeuvres ont une valeur certes marchande, mais d'abord (et essentiellement) historique et culturelle.

Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Règles d'accès:	Soumis à l'autorisation du directeur des Archives cantonales vaudoises.
Langue:	Allemand; Anglais; Coréen; Espagnol; Français; Italien; Latin; Portugais

Zone des sources complémentaires
Sources complémentaires:	PP 1011 (Cornaz, Henri).
Bibliographie:	- CORSINI, Silvio. Le livre à Lausanne, cinq siècles d'édition et d'imprimerie. Lausanne: Payot, 1993. - PP 601/64 : Catalogue des publications. - PP 601/163 : Liste d'articles consacrés à Fernand-André Parisod.

Informations internes des archives

Notes de l'archiviste:

Inventaire intermédiaire dressé par Gilbert Coutaz, le 2 septembre 1996. Données d'inventaire importées dans scopeArchiv avec l'outil CoSA en janvier 2012.
Les documents ont été regroupés sous le nom de Fernand-André Parisod, plutôt que sous le nom, d'ailleurs changeant, du concept du musée de l'imprimerie.
Inventaire définitif dressé par Jonathan Rudaz, sous la direction de Gilbert Coutaz, au mois de février 2014.
Les cotes de gestion T 460, U 77, U 72 et W 77 ont été ouvertes pour regrouper respectivement les photographies, les enregistrements sonores, les films et les enregistrements informatiques.
Les documents de caractère privé n'ont pas été intégrés au fonds et rendus à Marianne Wespi Parisod.
Le reportage photographique réalisé en juillet 2011 sur l'atelier d'imprimerie de Fernand-André Parisod, par Olivier Rubin, photographe aux Archives cantonales vaudoise a été intégré au fonds, sous la cote PP 601/159.