G Cadastres et plans (Section)

Contexte de plan d'archivage


Cote:G
Titre:Cadastres et plans
Contenu:Cette section comprend les cartes et plans dès la période bernoise et les documents cadastraux dès la période de l'helvétique jusqu'au tournant du XXe siècle.
Notes:La cartographie suisse dès les origines


A l'origine de la cartographie suisse se trouvent aussi bien les philosophes que les alpinistes.

Le Genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ébranla une humanité végétant dans l'atmosphère factice des villes; il montra les chemins qui conduisaient à une vie plus simple. Dans son fameux poème Les Alpes, Albert de Haller (1708-1777) fit des bergers de la montagne des enfants exemplaires. Caspar Wolf (1735-1798), le premier peintre des grandes Alpes, grimpa jusqu'au plus haut de ces contrées sauvages. Pendant ce temps, la Suisse entière était devenue un pays rêvé pour les voyages, un Eldorado à l'intention des étrangers friands de culture populaire, et cousus d'or. Il fallut dessiner des cartes, confectionner des objets-souvenirs, de sorte que nos peintres grands et petits et nos dessinateurs de cartes allaient avoir du travail par-dessus la tête.

Depuis 1760, le naturaliste genevois Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799) avait parcourules Alpes de l'ouest et surtout le massif du Mont Blanc. A son instigation, Paccard et Balmat gravirent les premiers la plus haute cime de l'Europe. L'année suivante, de Saussure et ses compagnons renouvelèrent cet exploit.

Dans les régions du Rhin antérieur et postérieur, le premier ascensionniste fut le Père Placidus a Spescha (1752-1833) de Disentis. Il inaugura la topographie de ces contrées. Entre 1782 et 1824, il gravit avant tout autre une vingtaine de sommets élevés, ainsi le Rheinwaldhorn, le Scopi, le Badus, l'Oberalpstock. Johan Rudolf Meyer (1739-1813), maître tisserand, fit lever et cartographier, à ses propres frais, l'ensemble du territoire de la Suisse, tâche qu'il confia à l'ingénieur Johann Heinrich Weiss (1759-1826) de Strasbourg et Johachim Eugen Müller d'Engelberg (1752-1833).

Ces relevés servirent à l'exécution de l'Atlas suisse, un ouvrage cartographique de 16 feuilles au 1:108'000 publié par J.R. Meyer, de 1796 à 1802. C'étaient des cartes hachurées, gravées sur cuivre, où pour la première fois les montagnes de tout le territoire n'étaient plus représentées de biais comme jusqu'ici (à vol d'oiseau), mais en vue plongeante verticale.

Au début du XIXe siècle, une publication devait faire sensation, celle de panoramas dessinés par Hans Conrad Escher de la Linth (1767-1823), naturaliste et constructeur du canal de la Linth. Lui aussi, au tournant du XVIIIe siècle, avait parcouru les Alpes suisses et dessiné infatigablement des "vues des Alpes" et des panoramas. Il s'y appliqua en explorateur topographe, car les cartes alors à sa disposition ne pouvaient servir de base à ses dessins géographiques.

Parmi tant de noms fameux, il faut citer Gottlieb Studer à Berne (1804-1890), Melchior Ulrich à Zurich (1802-1893) et Johann Jakob Weilenmann (1819-1896) à Saint-Gall. Ils comptent parmi les plus grands grimpeurs et les plus grands écrivains de l'Alpe au XIXe siècle.

Pendant la première moitié du XIXe siècle, l'image politique, culturelleet sociale s'était complètement modifiée en Europe. Il en allait de même pour la Suisse. En ce qui concerne les cartes topographiques, on se montrait toujours plus exigeant quant au contenu et à la précision. L'initiation privée ne parvenait plus à en assurer l'exécution. Désormais l'Etat ne pouvait faire autrement que de s'en charger. Quelques cantons, en dehors des Alpes surtout, publièrent des cartes topographiques cantonales officielles, le plus souvent à l'échelle 1:25'000 et 1:50'000 (par exemple Genève). A l'instigation de la Diète fédérale (autorité centrale de la Suisse avant 1848), le Genevois Guillaume-Henri Dufour (1787-1875) rassembla le résultat de tous ces efforts. Il était quartier-maître général de la Confédération (ce qui correspond à l'actuel chef d'état-major général). A partir d'une nouvelle triangulation, il compléta ces travaux précédents par des levés topographiques des régions de haute montagne, à l'échelle 1:50'000. Pour la première fois, le relief de tout leterritoire fut alors exprimé par des courbes de niveau. Mais pour représenter l'ensemble du pays de façon uniforme, ces relevés furent reproduits à l'échelle 1:100'000 et selon le procédé des hachures. Ainsi parut de 1845 à 1864, en 25 grandes feuilles gravées sur cuivre, la Carte topographique de la Suisse, connue plus tard sous le nom de carte Dufour. La remarquable présentation en relief des contrées alpestres assura la réputation mondiale de la cartographie helvétique.

Dans les premiers statuts du CAS, fondé en 1863, et lors de chaque révision, il est précisé que le Club a le devoir de publier de bonnes cartes de montagne. En 1865, le CAS s'adressa une fois de plus aux autorités fédérales, demandant que la Confédération se charge elle-même de la publication des relevés originaux de la "période Dufour", selon l'échelle originale au 1:25'000 et 1:50'000 et avec courbes de niveaux. Le général Dufour et son successeur, le colonel Hermann Siegfried (1819-1879) appuyèrent cette requête. Le 18 décembre 1868, les Chambres fédérales promulguèrent la loi se rapportant à cet objet.

Ainsi allait paraître, de 1868 jusqu'en 1903, le deuxième grand ouvrage de cartogra­phie, l'Atlas topographique de la Suisse, ou carte Siegfried, composé de 604 petites feuilles à l'échelle de 1:50'000 pour les montagnes et 1:25'000 pour le reste du pays.

Les noms de beaucoup d'excellents collaborateurs attachés à ces premières publica­tions des cartes fédérales sont tombés dans l'oubli. Citons par exemple : Isaak Christian Wolfsberg (1812-1876) - carte 3a -, Adolphe-Marie-François Bétemps (1813-1888), Johannes Eschmann (1808-1852) et Rudolf Leuzinger (1826-1896). Et Johann Wilhelm Fortunat Coaz (1822-1914).

Johannes Wild est l'auteur du premier atlas officiel du canton de Zurich au 1:25'000, oeuvre qui, à beaucoup d'égards, devait servir de modèle à la carte Siegfried. Inoubliables sont encore le Dr Albert Heim (1849-1937), Xavier Imfeld (1853-1909), Fridolin Becker (1854-1922),LeonzHeld (1844-1925), S. Simon (1857-1925), Léo Aegerter (1875-1953) et enfin Marcel Kurz (1887-1967).


Carte Dufour et atlas Siegfried

Carte Dufour

Carte topographique de la Suisse 1:100'000

Calculs trigonométriques de 1785 à 1864

A la fin du XVIIIe siècle, on se rendait généralement compte qu'on ne pourrait améliorer les cartes existantes que sur des bases mesurées avec soin, permettant l'établissement d'un réseau trigonométrique calculé scientifiquement. Pendant que se constituait l'atlas de Meyer (1796-1802), on mesura déjà des bases, et on en étudia du même coup la triangulation.

On reconnaissait que ce travail, pour l'ensemble du pays, dépassait les forces de personnes isolées et, aussi, les moyens des cantons.

Les guerres d'abord, et ensuite le tourisme qui commençait dans les vallées des Alpes accrurent la demande de cartes. L'atlas de Meyer fut réédité. Les cartes routières de Keller connurent le succès et, à son grand regret, furent copiées de tous. Mais l'absence d'une carte géométriquement exacte était ressentie désagréablement, surtout pour les opérations militaires. Pour la première fois, en 1809, quelques officiers fédéraux travaillèrent à l'arpentage sous la direction du colonel quartier-maître Hans-Conrad Finsler, et les frais qui en résultèrent furent pris en charge par la Diète. L'ingénieur Pestalozzi, sur les bases du Sihlfeld et du Grosses Moos, dressa un réseau de triangu­lation qui couvrait le Plateau et le Jura. En 1822, la Diète confia l'inspectorat général des relevés trigonométriques aux autorités militaires fédérales et tout spécialement au colonel quartier-maître.

En 1832, Ludwig Wurstemberger, à l'instigation de Finsler à qui il avait succédé, réunit en une commission tous ceux qui avaient participé à l'arpentage. Le système de la projection fut proposé et l'observatoire de Berne fut choisi comme point de départ pour le quadrillage de triangulation. Les levés en plaine devraient être pris à l'échelle du 1:25'000, en montagne à l'échelle du 1:50'000, et la carte serait gravée au 1:100'000. A la fin de l'année, Wurstemberger démissionna.

Lorsque Guillaume-Henri Dufour, au début de 1833, fut nommé colonel quartier-maître, ce qui était fait et décidé n'était pas considérable, mais c'était déjà quelque chose. Il n'était en tout cas pas obligé de repartir à zéro. Les progrès par rapport à l'atlas de Meyer de 1802 sont bien visibles sur une carte que Dufour a manifestement utilisée comme base de travail. Elle a les mêmes délimitations de territoires, la même répartition des feuilles, la même numérotation que la carte projetée, comme aussi le réseau de triangulation de Ier ordre et des inscriptions manuscrites de Dufour. Elle est une "Carte routière de la Suisse" à l'échelle du 1:400'000, parue à Munich en 1830, très détaillée et qui comporte de nombreuses cotes d'altitude.

Les levés topographiques de la carte Dufour sur toute la Suisse s'étendirent de 1817 à 1863.

Les levés topographiques furent exécutés dans le canton de Vaud de 1838 à 1848. Le Jura et le Plateau furent dessinés avec des courbes de niveau d'une équidistance de 8 mètres et à l'échelle de 1:25'000. La feuille XVII le fut au 1:50'000, avec équidis­tance de 30 mètres.

Plus tard, de 1852 à 1885, le canton de Vaud exécuta et publia à ses propres frais une carte au 1:50'000, en 12 feuilles, gravée par Müllhaupt, en deux éditions, l'une à courbes, l'autre en hachures avec éclairage oblique.

Pour faciliter la tâche et concentrer les opérations, le Bureau topographique fédéral fut créé à Genève en 1837. Les débuts en furent modestes; trois employés seulement y travaillaient.

Les matériaux cartographiques utilisés par Dufour étaient de valeur fort inégale en ce qui concerne l'exactitude, le dessin, le caractère, le fini du détail. Certaines cartes étaient en hachures, d'autres à courbes horizontales. Tous les levés nouveaux repré­sentèrent les formes, du sol au moyen de courbes de niveau brunes, lesquelles,à l'origine, n'avaient d'autre but que de servir au dessin des hachures. Dufour eut le grand mérite, avec les dessinateurs Wolfsberger et Goll, les graveurs Bressanini et particulièrement H. Müllhaupt, d'avoir su coordonner des travaux si variés. Le système choisi pour la représentation du terrain fut celui des hachures avec éclairage oblique, lequel donne un grand effet plastique. Cette méthode avait été employée à l'origine pour la carte de France, dite de Cassini, mais avait été délaissée pour celle des hachu­res avec lumière zénithale, d'après le système du major saxon Lehmann (1765-1811). Dès le début, Dufour, en adoptant l'éclairage oblique, se dégage de l'influence étrangère et fonde l'oeuvre cartographique magistrale qui porte, à juste titre, son nom. Les deux premières feuilles de la Carte topographique de la Suisse au 1: 100'000 (tel est son titre officiel) (feuilles XVI et XVII, Genève, Lausanne et Sion) parurent en 1845, la dernière, la feuille XIII, Centre de la Suisse), en 1864. Le format d'une feuille est de 70 cm. sur 48 cm.; le format entier de la carte est de 3 m sur 2,4 m.

Le relevé des cartes par le dessin dura de 1838 à 1864, la gravure sur cuivre de 1841 à 1864.


Atlas Siegfried

Atlas topographique de la Suisse (1870- )

En 1864, son oeuvre achevée après 32 ans de labeur ininterrompu, Dufour se retirait entouré de la reconnaissance générale. Le colonel Siegfried (1819-1879), de Zofingue, un de ses collaborateurs, fut appelé à lui succéder en 1865. Le bureau topographique fut transporté à Berne où il reçut une organisation plus complète.

Siegfried mena à bien le projet de publier les minutes 1:25'000 et 1:50'000 de la carte Dufour au 1:100'000. Il était soutenu principalement par le Club alpin suisse, société fondée en 1863, et qui, dès 1864, avait publié au 1:50'000, soit avec hachures, soit avec courbes, avec l'approbation des autorités fédérales, les levés originaux de diverses parties des Alpes. Ces cartes plurent tellementqu'une pétition fut adressée au Conseil fédéral, demandant la publication des minutes de la carte Dufour. Au vu des propositions présentées par Siegfried, au nom d'une commission composée du colonel Delarageaz, du Professeur Wild et de l'inspecteur forestier J. Coaz, les Chambres fédérales, le 18 décembre 1868, décidèrent la publication de "l'Atlas topographique de la Suisse à l'échelle des levés originaux". Cet atlas fut appelé du nom de son promoteur, Atlas Siegfried. Elle est en trois couleurs, noir pour la situation, les rochers, les forêts et la lettre, bleu pour les eaux, brun pour les courbes de niveau qui sont à 10 m. d'équidistance au 1:25'000 et de 30 m. au 1:50'000. A cette dernière échelle, les feuilles sont lithographiées; celles au 1:25'000 gravées sur cuivre, sauf la feuille Säntis qui, par exception, à cause du grand nombre de rochers qu'il fallait représenter, fut gravée sur pierre. Le décret des Chambres ordonnant la publication de la nouvelle carte prévoyait deuxopérations. Il s'agissait, en premier lieu, de procéder au levé nouveau des contrées dont les minutes étaient à hachures. En outre, une révision soignée de chaque section était nécessaire avant la publication. La tâche fut grande pour le colonel Siegfried.

Les premières feuilles de l'Atlas Siegfried parurent en 1870; aujourd'hui (1906), la publication de l'Atlas est près d'être achevée; il ne reste plus que quatre feuilles à paraître. Siegfried mourut en 1879 sans avoir vu l'oeuvre qu'il avait entreprise arriver à son terme.


L'oeuvre du Bureau topographique fédéral

A côté de la publication des feuilles de l'Atlas 1:25'000 et 1:50'000, le Bureau topo­graphique fédéral s'occupait de l'établissement d'autres cartes :

La carte générale au 1:250'000, en 4 feuilles, réduction de la carte Dufour, mono­chrome, à hachures (format entier 140 cm. sur 96 cm.), fut décidée en 1853, mais la première feuille ne vit le jour qu'en 1873. En 1878, parut la carte au 1:1'000'000 (la Suisse avecles pays environnants). C'est une carte d'ensemble en 5 couleurs.

Plus tard, vint encore s'ajouter la carte murale scolaire au 1:200'000 en 14 couleurs, format 190 cm. sur 120 cm. décidée par décret des Chambres fédérales le 31 mars 1894.

Deux options s'ouvraient à la Confédération : ou la Confédération laisserait établir cette carte par l'industrie privée et la subventionnerait, ou bien elle chargerait le Bureau topographique de l'exécution. Après réflexion, on se décida, pour la deuxième alternative. La carte murale des écoles fut distribuée gratuitement par la Confédération en 1901-1902 au nombre de 8'750 exemplaires à toutes les écoles de la Suisse. (Fin 1906, 9'347 cartes distribuées).

Les perfectionnements apportés aux arts graphiques ont facilité grandement la diffu­sion des cartes dans le public. Par le procédé du report sur pierre, qui a l'énorme avantage de ménager les pierres et cuivres originaux, un obtient, dans un format quelconque et à bon marché, des extraits des cartes ordinaires : cartes d'excursions, cartes de manoeuvres militaires, cartes forestières, de chemins de fer, etc. Reprenant l'idée qui avait été réalisée pour la carte de Lucerne (1861), on a exécuté des cartes teintées, où le relief du terrain est exprimé par des ombres au lavis par éclairage oblique, en se servant des courbes de niveau comme canevas. Dans cette direction, bien des essais plus ou moins réussis, officiels et particuliers, ont été tentés par les procédés de la chromolithographie, en une teinte ou en plusieurs couleurs. Le type le plus parfait de carte-relief est la carte murale scolaire de la Suisse au 1:200'000, dont nous venons de parler, superbe comme effet plastique.

Avec l'achèvement de l'Atlas Siegfried, le Bureau topographique fédéral entre dans une phase nouvelle. Devant les exigences d'un public plus instruit, la mise à jour des cartes existantes s'impose tout d'abord; pour rester fidèle aux idées de Dufour et de Siegfried et maintenir la Suisse au premier rang des nations dans le domaine cartogra­phique, il s'agit de procéder à une révision toujours plus soignée et plus précise de l'oeuvre des minutes, en poussant judicieusement le détail aussi loin que le permet l'échelle; il faut aussi rajeunir les cartes au 1:100 000 et au 1:250'000. Malgré toutes les précautions prises, le tirage a pour effet d'écraser à la fin les cuivres; les épreuves tirées deviennent de plus en plus ternes. Pour leur rendre la vigueur primitive, il faudrait reprendre au burin chaque trait de la planche de cuivre; mais ce travail est aussi long et plus minutieux que la première gravure. Il est préférable de refaire à neuf. Actuellement (1906) des essais se poursuivent pour doter la Suisse de cartes au 1:100'000 et au 1:250'000, encore plus claires que la carte Dufour et la carte générale. Elles seraient publiées en plusieurs couleurs, noir pour la situation, les rochers et la lettre, bleu pour les eaux, vert pour les forêts, bistre pour le terrain et, grâceaux procédés améliorés et rapides de reproduction et d'impression, ne coûteraient guère plus cher que les cartes actuelles.

A côté de la cartographie officielle, il est juste de citer les noms de quelques particu­liers qui ont contribué à établir le bon renom de la Suisse dans ce domaine : Henri Keller (1778-1862) et son fils, à Zurich, connus principalement pour leurs panoramas et leurs cartes scolaires, Joh. Melch. Ziegler, de Winterthour et ses successeurs, Würster, Randegger et Cie, puis J. Schlumpf. C'est chez Ziegler que se forma le litho­graphe R. Leuzinger (1826-96), de Glaris, qui grava magistralement les feuilles 1:50'000 de l'Atlas Siegfried; sa dernière oeuvre fut la gravure des rochers de la carte du Mont-Blanc de X. Imfeld (1:50'000). Notons encore Kümmerly et Cie, à Berne, qui exécutèrent les teintes de la carte murale scolaire au 1:200'000, Hofer et Bürger, à Zurich, éditeurs de reproductions d'anciennes cartes, entre autres celle de Gyger; Müllhaupt à Berne,MauriceBorel et Cie à Neuchâtel, etc.

Pour terminer, mentionnons quelques oeuvres faites à l'étranger, basées sur nos cartes officielles, et qui se distinguent par leur belle exécution : la superbe Map of Switzerland, de l'Alpine Club, par C. Nichols en 4 feuilles au 1:250'000 (Londres 1871); puis, dans l'Atlas Universel de Vivien de Saint-Martin, à Paris, la carte de la Suisse, gravée avec une finesse sans égale par C.-E. Collin; les cartes d'ensemble de la Suisse contenues dans les Atlas allemands de Kiepert, de Stieler et d'Andree; enfin les deux cartes orographiques des Alpes suisses par H. Ravenstein, au 1:250'000 (Francfort s/M., 1897).


Progrès techniques (1924-1935)

En 1924, après divers essais, le Service topographique fédéral était suffisamment équipé pour établir par photogrammétrie les levés destinés à la future Carte nationale.

Avec ce procédé, le paysage était, pour ainsi dire, pris au bureau. La plus grande partie d'une carte pouvait désormais être élaborée aumoyen de photographies. La chimie et la technique se substituaient partiellement aux déplacements à pied et à l'observation de la nature. D'innombrables épreuves de cartes, aux échelles les plus diverses, virent le jour de 1990 à la promulgation, en 1935, de la loi sur la production de nouvelles de Cartes nationales.

Les Cartes nationales firent mettre au rebut les cartes Dufour et Siegfried, sans compter celles qui avaient déjà été détruites comme "vieux fatras". Aujourd'hui pourtant, ces feuilles sont de nouveau recherchées, non seulement par les collectionneurs, mais également pour des études et travaux scientifiques, statistiques ou historiques. Pour de tels buts, on copie aujourd'hui par douzaines des feuilles de l'atlas Siegfried. Les anciennes cartes sont par conséquent estimées comme des documents historiques. C'est pourquoi il importe - aussi pour les nouvelles cartes - que le contenu corresponde à la date. Par conséquent une feuille de cartographie n'est jamais inutilisable etdéfinitivement morte lorsqu'elle est remplacée par une nouvelle édition. Elle conserve sa valeur comme document d'une époque, d'une culture, d'une technique, aussi longtemps qu'il y aura une histoire humaine.


Les démarches qui ont présidé à la réalisation de nouvelles cartes topographiques de la Suisse

En octobre 1913, de nombreux organes officiels et des sociétés, dont le CAS, adressèrent une requête commune au Conseil fédéral, demandant de remplacer les feuilles alpines de l'atlas Siegfried au 1':50000 par de nouvelles cartes plus précises au 1:25000. Cet appel ne reçut aucun écho, car l'éclatement de la Première Guerre mondiale, qui eut lieu peu après, créa aussitôt des soucis d'une plus grande acuité.

En effet, entre 1903 et 1925, les ateliers du Service topographique sortirent en tout 25 épreuves d'essai de cartes topographiques nouvelles, aux échelles de 1:20'000, 1:25'000, 1:33'333, 1:40'000, 1:50'000 et 1:100'000. Cependant, aucune décision ne fut prise.

Audébutde 1927, la section de Berne de la Société suisse des ingénieurs et des architectes, exposa sa position face au problème du renouvellement des cartes topographiques fédérales, au cours de deux conférences publiques. Aussitôt après, la Société suisse des géomètres publia mes conférences dans sa revue sous le titre : Les cartes de Suisse et leur développement ultérieur. C'est ainsi que ce problème cartographique tomba dans le domaine public.

Tentons, dans les lignes suivantes, d'exposer l'essentiel de ces débats.

1. Les milieux militaires tenaient surtout à une carte dotée d'une seule échelle. Beaucoup d'entre nous avaient, en effet, ressenti une impression confuse et désagréable des Cartes nationales de l'époque : feuilles au 1:25'000 pour le Plateau, feuilles au 50'000 en terrain montagneux et feuilles au 1:100'000 sans courbes de niveau pour le pays tout entier. De là, les voeux pour une carte unique à usages multiples. L'échelle de 1:50'000, à mi-chemin entre l'atlas Siegfriedet la carte Dufour, s'imposait comme règle d'or.

2. D'autres experts rejetaient le projet d'une carte unique, car une telle solution ne pouvait couvrir que des besoins restreints. L'idée d'une carte unique n'est qu'une utopie si l'on se réfère aux points de vue de tous les usagers. L'ensemble des cartes topographiques d'un Etat moderne doit se composer d'une série logique de cartes à différentes échelles. Les membres d'une telle série doivent se compléter harmonieusement tant par leurs contenus que par leurs échelles (grandeur de la présentation) et celles-ci doivent se succéder dans des rapports réguliers.

En raison de ces réflexions et par comparaison avec les ensembles de cartes qui apparaissaient dans les pays voisins, on proposa les échelles suivantes pour notre nouvelle série de Cartes nationales : 1:25'000, 1:50'000, 1:100'000, 1:200'000 ou 1:250'000 et 1:500'000.

Qu'arriva-t-il alors entre 1927 et 1935 ? Entre 1928 et 1930, les sociétés scientifiques adressèrenttrois mémoires au conseil fédéral, le priant de réaliser sa carte au 1:25'000 pour les régions alpines, ceci sans succès apparent.

Le 21 juin 1935, les Chambres fédérales Vivotent unanimement la loi fédérale concernant l'établissement de nouvelles Cartes nationales.

Le 5 janvier 1937, le Conseil fédéral mit en vigueur la réalisation détaillée de ces cartes au 1:25'000, 1:50'000, 1:100'000, etc. en approuvant une ordonnance concernant le programme d'établissement des nouvelles Cartes nationales.


Le Service topographique fédéral de 1935 à 1978

1. La réalisation des nouvelles Cartes nationales

C'est par la loi fédérale du 21 juin 1935, réglementant l'établissement des nouvelles Cartes nationales, et par le plan directeur du 5 janvier 1937, que furent fixés le cadre et l'orientation générale de tout le travail cartographique. A partir de ce moment-là, il fallut compter encore bien des années pour la réalisation de ce très vaste programme.

A l'occasion du centenaire de la fondation du Bureau topographique, on publia, en 1938, les premières demi-feuilles de la Carte nationale au 1:50'000, de même que la première feuille Wildstrubel; les deux feuilles Interlaken et Jungfrau sortirent de presse en 1939.

C'est une étape encore plus décisive qui fut franchie dans l'histoire du Service topographique, lorsqu'on projeta - sur la base d'un plan à très long terme - d'édifier une nouvelle construction à Wabern. Son inauguration eut lieu en 1941, et permit la mise en service des moyens les plus modernes pour l'époque, dans le domaine des méthodes de reproduction photographique.

Entre-temps, la Deuxième Guerre mondiale avait passablement perturbé la fabrication des Cartes nationales.

En 1945, un programme accéléré de mensurations fut élaboré avec la Direction des mensurations cadastrales en 1946; la fin de ce travail ne pouvait cependant être prévue que pour 1956.

Alors qu'au moment de l'exécution des levés topographiques dans la région des Alpes on avait surtout utilisé les méthodes de photogrammétrie terrestre, après la guerre, en revanche, on ne travailla plus que par photogrammétrie aérienne.

La teinte relief gris-brun, en usage jusqu'alors pour la Carte nationale au 1:50'000, produisait un effet sombre : elle fut remplacée par un estompage bicolore faisant intervenir du jaune et du bleu (13). Néanmoins, ce qui constitua l'innovation de loin la plus importante, ce fut l'adoption de la méthode du tracé sur verre. On cherchait activement depuis des années un procédé qui exigeât moins de temps que la gravure sur cuivre. Sur l'initiative de MM. Chervet, Stump et Anderes, le report lithographique avait été remplacé depuis longtemps par le procédé de la copie positive. Par ailleurs, les cartographes avaient développé - sous la direction de P. Bühler - le principe du dessin direct des originaux. Mais le changement vraiment décisif, c'est la méthode du tracé sur verre qui le provoqua. Cette méthode fut introduite dans la section dephotographie et de cartographie, grâce aux efforts personnels et très intensifs du directeur et aux recettes de fabrication des couches à tracer et des appareils à graver, qui avaient été développés au Service pographique.

Au fur et à mesure que l'on publiait les Cartes nationales au 1:50'000 et au 1:25000, on s'apercevait qu'il était vain d'espérer que le format quatre fois plus grand de la feuille (comparativement à la carte Siegfried) puisse remplacer les assemblages d'autrefois en grand format. C'est en 1954 que sortit de presse le N° 5001 Gotthard, première feuille d'une série comptant aujourd'hui 18 assemblages. En 1956, parut la feuille N° 2501 St.Gallen; elle amorçait une série au 1:25'000, qui comprend actuellement 14 assemblages.

Tous ces procédés, auxquels s'ajoutait une efficacité dans le travail nettement accrue, permirent en outre de passer bientôt à la réalisation de la Carte nationale au 1:100'000.

Le plan directeur, établi au début des années 60, prévoyait pour la dernière décennie à venir une nouvelle répartition des priorités. Le but le plus urgent était le remplacement définitif, le plus tôt possible, des vieilles cartes du XIXe siècle par les nouvelles Cartes nationales. Ce but put être atteint en 1964 pour la carte Siegfried, et en 1965 pour la carte Dufour. A ce moment-là, le 77 feuilles de la Carte nationale au 1:50'000 étaient achevées, ainsi que les 23 feuilles de la Carte nationale au 1:100'000. Il existait aussi des Cartes nationales au 1:25'000 pour tout le Jura et le Plateau, qui étaient couverts auparavant par la carte Siegfried à la même échelle. Les cartes Dufour ont ainsi rendu de signalés services à notre peuple pendant plus de cent ans, et les cartes Siegfried pendant quatre-vingts ans en moyenne. Et elles avaient fondé une tradition cartographique, d'après laquelle on pourrait continuer à dessiner de façon parfaite les nouvelles cartes topographiques du XXe siècle.

Comme le Conseil fédéral demandaiten1961 que soit réalisé l'Atlas de la Suisse, il devenait donc urgent de créer un canevas uniforme à l'échelle du 1:500'000. L'exécution de la Cartel nationale au 1:500'000 en découla directement; elle fut publiée pour la première foi en 1965. C'est sur la base de cette carte que fut réalisé un agrandissement au 1:300'000, dont on tira un nombre élevé de copies pâles : elles servirent de référence, lors de la publication de travaux relatifs à l'aménagement du territoire. D'une façon générale, au cours de ces dix dernière années, les cartes thématiques ont pris de plus en plus d'importance au Service topographique qu'il s'agisse de la présentation d'enquêtes ou de travaux de planification sur la base des Cartes nationales, ou qu'il s'agisse de productions d'un type spécifique; ainsi, par exemple, la Carte des biens culturels, la Carte des châteaux et les innombrables cartes spéciales destinées à un grand nombre de bureaux fédéraux. Et, plus particulièrement, c'est le Service topographique qui s'est aussichargé d'établir les cartes de l'Office fédéral de l'air.

A la fin des années 60, on pouvait enfin procéder au remplacement de la carte générale provisoire à l'échelle de 1:200'000. Elle avait été publiée en 1952, sur la base de la carte Dufour, car, la carte générale d'alors au 1:250'000 n'était plus suffisante depuis déjà longtemps.

En 1976, l'édition de cette carte s'acheva avec la publication de la feuille N° 4, comprenant la partie sud-est de la Suisse. C'est dans le courant de la même année qu'on put terminer le premier cycle de mise à jour systématique de la Carte nationale au 1:25'000 et, en 1977, celui de la Carte nationale au 1:50'000.


2. La mensuration géodésique

Dans ce qui constituait la principale activité du Service topographique (à savoir l'établissement et la mise à jour des Cartes nationales), l'évolution était permanente; dans cet autre domaine très important de la mensuration géodésique, il ne pouvait donc pas y avoir stagnation. A la fin des années 30, la miseau point du réseau de triangulation de 4e ordre était, pour l'essentiel, terminée.

La compensation de réseaux entiers, rendu possible grâce à l'ordinateur, s'effectua dès 1969 au moyen de cartes perforées sur les puissantes installations du Centre de calcul du Département militaire fédéral. L'introduction de la mesure électronique des distances, dès la deuxième moitié des années 60, donna un nouvel essor à l'élaboration des réseaux et aux méthodes de calcul.


Un procédé particulier : la gravure sur verre

La méthode du tracé sur couche

Les premières feuilles de la Carte nationale étaient encore gravées sur cuivre. Après la Deuxième Guerre mondiale s'est développé en Amérique le "tracé sur couche" sur verre ou sur feuilles de plastique. Aujourd'hui les gravures cartographiques originales sont produites principalement selon ce procédé. Pour satisfaire aux exigences de qualité requises pour notre Carte nationale, il fallait un matériau de base dur et inva­riable dansses dimensions. Cette condition est remplie par les plaques de verre de miroir, polies et sans bulles d'air, que nous utilisons. C'est en 1953 que nous nous sommes reconvertis à ce nouveau procédé du tracé sur couche, procédé qualitative­ment et quantitativement bien supérieur au dessin et à la gravure sur cuivre.

Le principe du tracé sur couche est le suivant : pour pouvoir faire une copie sur la plaque de verre mentionnée ci-dessus, il faut d'abord la recouvrir d'une couche d'adhérence blanche. Puis, dans une tournette, on verse par-dessus une couche de tracé colorée en rouge, de 0,003 millimètre d'épaisseur, mise au point par le Service topographique lui-même. Une laque appliquée par-dessus protège quelque peu cette couche des dommages éventuels. Dans cette couche transparente, mais qui reste opaque à la lumière actinique, on grave la carte avec des instruments fabriqués expressément pour cet usage. La finesse de la couche permet d'y graver des lignes aux bords parfaitement précis jusqu'àune finesse de 0,05 millimètre. De cette façon naît un négatif dessiné à la main à partir duquel un positif peut être tiré par contact direct.


La fabrication des originaux de la carte

Comme on ne peut imprimer qu'une seule couleur à partir d'une plaque, on doit réaliser autant d'originaux qu'il y a de couleurs sur une carte. Dans le cas de la Carte nationale au 1:25'000, il y a quatre couleurs pour les traits et quatre pour les surfaces, soit huit originaux. En principe chaque original est réalisé chez nous à l'échelle où il est publié. Afin de réduire le temps de production d'une carte entre le lever sur le terrain et l'impression, nous gravons par demi-feuilles. A la section de la reproduction, le travail commence par la gravure de la plaque noire. A partir des positifs des bases de mensuration, on fait des négatifs que l'on reporte au moyen d'une copie sépia sur une glace recouverte de la couche, d'adhérence. Si on a divers éléments topographiques superposés, parexemple plan et restitution, on peut nuancer les teintes des copies par un procédé de copies successives avec temps d'éclairage variable, ce qui permet de mieux les distinguer les unes des autres.


La cartographie vaudoise au XIXe siècle

Plusieurs cartes célèbrent jalousement le XIXe siècle :

· Carte topographique et routière des deux rives du lac de Genève, par A.-R. Fremin, géographe, gravure sur cuivre, 1823.

· Carte du canton de Vaud, réduite d'après celle de Mallet, à laquelle on a ajouté le canton de Neuchâtel, par Vaucher, ingénieur-géographe; lithographie Spengler, à Lausanne, 1828. Echelle, 1:200'000. De nouvelles éditions furent faites en 1839 et en 1847, cette dernière revue et corrigée.

· Carte du canton de Vaud comprenant aussi le canton de Neuchâtel et une partie du canton de Fribourg, éditée par F. Weber, libraire, lithographiée par Malté, à Stuttgart, 1853. Echelle, 1:200'000.

· Carte du canton de Vaud pour les écoles au1:250'000, éditée par F. Rougeet Dubois,à Lausanne, et dressée par Randegger.

· Carte du canton de Vaud pour les écoles (carte murale), dressée par Magnenat-Gloor, au 1:100'000. Gravure sur cuivre par H. Müllhaupt, à Berne, éditée par Rouge et Dubois, à Lausanne.

· Le général Henri Dufour publia l'atlas topographique de la Suisse au 1:100'000, en hachures, avec l'emploi de la lumière oblique. La carte Dufour parut de 1832 à 1864. Les feuilles qui intéressent le canton de Vaud sont au nombre de quatre, savoir : les Nos XI, XII, XVI et XVII. La gravure sur cuivre fut exécutée par A. Bressanini et H. Müllhaupt.

Il fut fait bientôt une réduction de la carte Dufour en quatre feuilles, à l'échelle du 1:250'000, avec le relief en hachures et la lumière oblique. Le canton de Vaud est compris dans les feuilles I et III.

La publication de l'atlas topographique de la Suisse à l'échelle des levés originaux, dit atlas Siegfried, au 1:25'000 pour la plaine, le plateau et le Jura, et au 1:50'000 pour la haute montagne, fut décidée par une loi votée le 18 décembre 1868 par l'Assemblée fédérale.

Les feuilles intéressant le canton de Vaud sont au nombre de 88, à l'échelle du 1:25'000.

Les travaux effectués à forfait par le Bureau topographique fédéral, sur territoire vaudois, commencèrent en 1886 et furent terminés en 1897. La dernière feuille de cette publication parut en 1901.

Pour ce qui concerne les cartes spéciales au canton de Vaud publiées dans la période la plus rapprochée de nous, citons tout d'abord les deux suivantes :

· Carte murale du canton de Vaud au 1:100'000, dressée pour les écoles par Kümmerly et Frey, géographes à Berne, sous la direction du département de l'Instruction publique et des Cultes du canton de Vaud. Le relief est représenté par des courbes de niveau équidistantes de 50 mètres avec teintes ombrées. Payot et Cie, éditeurs à Lausanne, 1908. Deux feuilles. (Lithographie).

· Carte du canton de Vaud au 1:200'000, dressée d'après la carte topographique vaudoise au 1:50'000 par F. Müllhaupt, géographe à Berne et E. Buffat, ingénieur-topographe à Lausanne, en 1900. Cette carte est divisée en districts, cercles et communes. Le relief est représenté par des courbes de niveau équidistantes de 100 mètres avec teintes ombrées. Deux éditions sont publiées dont une indiquant les distances kilométriques. H. Boneff, éditeur à Berne.

· Au mois de janvier 1856, le gouvernement vaudois décida la publication d'une carte topographique du canton en 12 feuilles, à l'échelle du 1:50'000. Un bureau topographique fut créé cette même année avec un personnel permanent composé de deux ingénieurs chargés des travaux topographiques sous la direction d'une commission spéciale (commission topographique, 1856-1882).

Les levés furent effectués à l'échelle du 1:25'000 avec courbes de niveau équidistantes de 8 mètres, puis réduits au pantographe à l'échelle de la gravure de la carte, au 1:50'000.

La triangulation opérée par MM. de Saussure et Delarageaz, rapportée au méridien de Lausanne (tour de la cathédrale) par Frédéric Burnier, servit de base aux levés topographiques.

Le point de départ des altitudes de la carte est le repère de la pierre du Niton (R. P. N.), dans le port de Genève, coté à 376,64 m. sur mer.

La carte est divisée en 12 feuilles de 46/62 cm. chacune, numérotées par trois de gauche à droite, formant un rectangle de 184/186.

La feuille I se projette entièrement sur la France; elle contient un titre, une légende, un tableau alphabétique des stations de la triangulation cantonale, indiquant leurs coordonnées et altitudes, ainsi qu'une minime partie du territoire français, comprenant la région de Pontarlier (département du Doubs).

La feuille XI comprend une zone du territoire du département de la Haute-Savoie de 4 km. de largeur, située entre les localités de Thonon et Novel; un tableau d'assem­blage des 12 feuilles de la carte, ainsi que les plans topographiques 1:25'000 des 19 chefs-lieux de districts.

La gravure a été confiée à M. Henri Müllhaupt, graveur cartographe, attaché au Bureau topographique fédéral et chef de l'institut géographique Müllhaupt et fils, à Berne.

La feuille VIII a été publiée la première en 1862; vinrent ensuite les feuilles III et V en 1866, II en 1873, X en 1876, IV en 1877, VI en 1879, I et XI en 1881, VII en 1882, IX en 1884 et XII, dernière, en 1885.

Une révision partielle de la carte a eu lieu en 1902.

La durée des travaux d'établissement de la carte a été de 29 années, de 1856 à 1885, et la somme dépensée pour les travaux de bureau et de levés sur le terrain, la gravure et la galvanoplastie des 24 planches de cuivre s'est élevée à Fr. 421'582,15.
Notes de l'archiviste:La section G fait partie du Plan de classement des Archives cantonales vaudoises de 1915. Elle demeure ouverte exceptionnellement pour accueillir des cadastres et des plans pour autant que ceux-ci aient été enregistrés préalablement sous une cote de provenance.

Les inventaires des fonds Gd, Gea, Geb et Gf ont été réalisés par communes, de manière à faciliter la recherche.
 

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  [cadastre] (Matières\ Subdivisions\de forme)
  cartographie (Matières\C)
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