P Gingins Gingins (famille, de), 1801.01.01-1911.08.10 (Fonds)

Contexte de plan d'archivage


Zone d'identification

Cote:P Gingins
Cote de gestion:T 131
Titre:Gingins (famille, de)
Dates:1801-1911
Période de création:01/01/1801 - 10/08/1911
Niveau:Fonds
Importance matérielle:171 documents
Mètres linéaires:0,10

Zone du contexte

UD - Producteur des documents (Association): Archives cantonales vaudoises (collection)
Modalités d'entrée:Inconnue
Date d'entrée:11/11/1111

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Le fonds est organisé autour des membres de la famille de Gingins, renseignés par des documents, et suit la succession familiale. Il comprend principalement des lettres reçues par Frédéric de Gingins-La Sarra (1790-1863), Charles-Matthias-Aymon de Gingins (1823-1893), Marie-Anne-Sophie de Gingins (1828-1902) et Louis Henri-Albert de Gingins d'Eclépens (1858-1911). Un important lot de notes de dépouillement d'archives concerne l'abbaye cistercienne de Bonmont.

Le fonds comporte plusieurs membres de la famille de Gingins et des membres proches de la famille pour lesquels de brèves notices sont données ci-dessous.
Histoire de la famille de Gingins : cette famille féodale vaudoise tire son nom de la terre de Gingins, localité située au nord de Nyon, qu'elle posséda du XIIe siècle à 1659 et dont elle, plus précisément le colonel Henri de Gingins, racheta le château en 1841. C'est ainsi qu'en 1911 la famille de Gingins s'éteignit au lieu même où elle avait pris naissance. La localité deGingins était le centre d'une seigneurie qui comprenait les territoires de Gingins, Chéserex, Grens, Avenex, Signy, Borex, Trélex et Givrins. Les actes anciens ne signalent pas la présence d'un véritable château seigneurial à Gingins, mais seulement celle d'une grosse maison rurale. Ce n'est qu'en 1440 que le seigneur Jean y construisit un château.
La famille de Gingins remonte, par filiation suivie, à Aymon, chevalier 1211, et précédemment à Etienne dont le nomapparaît dès 1123. Il reçut vraisemblablement la seigneurie de Gingins de sa mère Hélvide et non de son frère, le seigneur de Divonne.
Outre leur domaine patrimonial, les Gingins possédèrent d'autres seigneuries. La possession la plus durable fut la baronnie de La Sarraz. Elle échut à François de Gingins en 1542, à la suite de son mariage avec Claude de Gilliers, veuve de Michel Mangerot, neveu du dernier La Sarra-Montferrand. Cette baronnie est demeurée aux Gingins jusqu'en 1798, passant d'une branche de la famille à une autre. Le domaine, quant à lui, leur propriété est resté jusqu'en 1901, date de la mort de Marie Anne Sophie de Gingins, tante d'Henri de Mandrot à qui elle légua le château de La Sarraz.
Très vite, la baronnie de La Sarraz fut morcelée. En effet, les quatre fils de Joseph de Gingins (1554-1622) - Sébastien, Jean-François, Albert et Joseph - ne parvinrent pas à trouver un compromis à la mort de leur père. Chacun d'eux exigea sa part, l'aîné le tout. Berne dû intervenir pour régler le litige. Le démantèlement fut alors inévitable. En 1626, un traité de partage, entraînant l'éclatement de la baronnie, fut signé. Quatre seigneuries furent découpées et distribuées de l'aîné au cadet respectivement : celle de La Sarraz et Ferreyres à laquelle demeure attaché le titre de baron, celle d'Orny et de Pompaples, celle d'Eclépens et de Villars-Lussery, et enfin celle de Chevilly. En 1645, Pompaples fut séparée d'Orny et, en 1674, Villars-Lussery d'Eclépens .
Pour résumer, l'importante baronnie de LaSarraz fut en moins d'un siècle (1583-1674) morcelée en 8 petites terres seigneuriales qui, durant tout l'Ancien Régime, furent toutes maintenues dans la propriété des Gingins.
Biographie Frédéric-Charles-Jean de Gingins-La Sarra : né à Eclépens le 24 août 1790, mort à Lausanne le 27 février 1863, il est le fils de Charles-Louis-Gabriel et de Marie-Anne de Watteville. Dès sa jeunesse, une surdité incurable l'empêcha de suivre son goût pour la carrière des armes. Traducteur à la chancellerie d'Etat de Berne en 1817, il publia, entre 1822 et 1829, plusieurs mémoires sur des sujets de botanique qui lui valurent le diplôme de membre correspondant de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. En raison d'une vue déficiente, il dut renoncer à la botanique et se tourna vers les études historiques. Ses publications ont été nombreuses et s'échelonnent de 1833 à 1863. En 1837, il fut un des fondateurs de la Société d'histoire de la Suisse romande et son président honoraire en 1847. Il fut aussi membre de la Société d'histoire de France ainsi, entre autres, de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève.
Biographie de Charles-Matthias-Aymon de Gingins : fils d'Henri et de Frédérique de Rovéréa, il est né à La Sarraz le 10 janvier 1823 et il est mort dans la même localité, le 15 janvier 1893. Baron, il fut officier comme les autres membres de sa famille, et fit une carrière dans le régiment de son père, à Naples. Il participa à plusieurs campagnes militaires, dont celle de Sicile, en 1848-1849. Il démissionne le 13 juin 1850, ensuite de changement apporté au serment. De 1853 à 1858, il fut directeur général des colonies de Sétif en Algérie, en mars 1861 major, et, en avril 1866, lieutenant-colonel à l'état-major fédéral, avant de prendre, en 1868-1869, le commandement de la 5e brigade d'infanterie. Il devient colonel fédéral, en mars 1870, fut nommé inspecteur des internés français dans le canton de Vaud, le 7 février 1871, et inspecteur fédéral de l'infanterie, entre 1873 et 1877. Député de La Sarraz à la Constituante de 1861, puis entre 1862 et 1893, du Grand Conseil vaudois qu'il présida en 1873-1874. Il exerça la charge de conseiller national, entre 1881 et 1883, période durant laquelle à la convention du Gothard. Il fut député au Synode entre 1866 et 1869. En 1850, son oncle Frédéric lui donna la moitié du château et du domaine de La Sarraz, Il hérita de l'autre moitié à la mort de son père en 1874. Il est mort célibataire.
Biographie de Marie-Anne-Sophie de Gingins : soeur de Charles-Mathias-Aymon de Gingins, elle est née à Lausanne, le 13 août 1828, et décéda, à La Sarraz, le 15 octobre 1902. Elle hérita en janvier 1893 du château de La Sarraz qu'elle légua à son neveu Henri de Mandrot (1861-1920), fils de Louis-Alphonse (1814-1882), député au Grand Conseil, entre 1905-1909, président de la Société vaudoise de généalogie - Henri Mandrot céda le château de La Sarraz au Musée romand.
Biographie de Louis-Henri-Albert de Gingins :le 5 août 1911, il décède à Bad Nauheim, en Hesse, à l'âge de 53 ans. Depuis le décès d'Aymon de Gingins, il était le dernier représentant mâle de la famille de Gingins, et, à la suite de la mort de Marie-Anne-Sophie, il était le dernier représentant de l'ancienne famille féodale. Il était le fils de Charles-Wolfgang (1815-1873), et d'Hélène Tronchin, fille du lieutenant-colonel fédéral, Henry Tronchin, et d'Emma Calandrini. De son père, il hérita du domaine d'Eclépens. Après de bonnes études à Paris, à l'Institut agronomique, et après avoir obtenu le grade lieutenant dans l'armée fédérale, il renonça aux expériences coûteuses de l'exploitation du domaine familial, abandonna petit à petit son pays pour se fixer dans la patrie de sa femme, née Hélène Tochon de la Hohenau. Il se voua alors presque exclusivement à la chasse et à l'élevage.
Biographie de Valérie de Gasparin : née en 1813, et décédée en 1894, elle fut la femme du comte Agénor Etienne de Gasparin. Elle se consacra, comme son mari, à une action sociale d'édification et de protestantisme. Ses oeuvres, tant sociales que littéraires à caractère religieux, comptent plus de 80 titres, entre autres Le mariage du point de vue chrétien (1843), Camille, son unique roman (1866, traduit en anglais en 1867). Valérie de Gasparin s'oppose dès 1849 à l'oeuvre des diaconesses, qui reprend l'esprit des fondations monastiques catholiques, à savoir l'obéissance, le célibat et le renoncement au salaire. Publié en 1855, Des corporations monastiques au sein du protestantisme développe ces thèses au nom d'une liberté personnelle. Dans cette optique, elle crée en 1859, avec son mari, l'école normale de gardes-malades à Lausanne, devenue La Source, première école laïque d'infirmières indépendantes.

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Règles d'accès:Libre
Langue:Français

Zone des sources complémentaires

Sources complémentaires:- P Berchem : van Berchem (Victor), avec mention des fonds concernant l'abbaye de Bonmont
- P Gingins I : Gingins (famille)
- PP 111 : Société des amis du château de La Sarraz-Musée romand
Sources complémentaires hors ACV:IS 1989 : Société d'histoire de la Suisse romande, section V III : archives de Frédéric de Gingins-La Sarra
Bibliographie:- Dictionnaire historique de la Suisse, notices " Gingins " et " Gasparin, Valérie de " (à paraître)
- Helvetia Sacra, III/3/1, 1982, pp. 87-127 (bibliographie de référence sur l'abbaye de Bonmont).
- Monvert, Charles, " Le tombeau de François de La Sarraz et le mausolée de la Collégiale de Neuchâtel ", dans Musée neuchâtelois, décembre 1893.
- Recueil des généalogies vaudoises, publié par la Société vaudoise de généalogie, t. II, Lausanne, 1926, pp. 91-97

Informations internes des archives

Notes de l'archiviste:Inventaire établi par Jimmy Lextreyt, sous la direction de Gilbert Coutaz, le 28 février 2006.

Inventaires en ligne

Inventaire extrait de DAVEL:CH_ACV__INV_01__0000025569.pdf
 

Descripteurs

Entrées:  [notice historique] (Matières\ Subdivisions\de forme)
  GINGINS (FAMILLE DE, ORIGINAIRE DE GINGINS, DIVONNE, MONTREUX, CUARNENS, LA SARRAZ ET ORBE) (Personnes\G)
  GINGINS-ECLEPENS (FAMILLE DE, ORIGINAIRE DE LA SARRAZ ET ECLEPENS) (Personnes\G)
  La Sarraz (Suisse, VD) - Château (Lieux\L)
  GINGINS-LA SARRA (FAMILLE DE, ORIGINAIRE DE GINGINS, LA SARRAZ, ORNY, ECLEPENS, CHEVILLY ET ORBE) (Personnes\G)
  [généalogie] (Matières\ Subdivisions\de forme)
 

Fichiers

Fichiers:
 

URL vers cette unité de description

URL:https://davel.vd.ch/detail.aspx?ID=25569
 

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