N 10 Etude des terroirs viticoles vaudois, 2004.04.01-2004.08.31 (Fonds)

Contexte de plan d'archivage


Zone d'identification

Cote:N 10
Cote de gestion:W 21
Titre:Etude des terroirs viticoles vaudois
Dates:avril - août 2004
Date de constitution: 2001-2004.
Période de création:01/04/2004 - 31/08/2004
Niveau:Fonds
Importance matérielle:29 registres, 17 cartes et 14 cédéroms
Mètres linéaires:0,40

Zone du contexte

UD - Producteur des documents (Association): Association pour l'étude des terroirs viticoles vaudois
Historique archivistique:Les documents ont été conservés à l'Office cantonal de la viticulture et à l'association Prométerre, à Lausanne, avant d'être versés aux Archives cantonales vaudoises.
Modalités d'entrée:Le lot a été versé aux Archives cantonales vaudoises par l'intermédiaire de Conrad Briguet, géomètre et chef de projet chez Prométerre, avenue de Jordils 3, 1000 Lausanne 6, le 26 novembre 2004.
Date d'entrée:26/11/2004

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Le fonds N 10 présente une étude très riche sur les terroirs viticoles du canton de Vaud. Le développement des moyens informatiques et l'appui en ce domaine de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont permis en trois ans de réaliser une étude interdisciplinaire, unique au monde à l'échelle de 3'800 hectares avec une pareille densité de mesures. Cette étude a été possible grâce à l'apport de l'ensemble des acteurs de la viticulture vaudoise : les viticulteurs, les organes de recherche et de vulgarisation, les responsables de la viticulture, les pédologues, les climatologues et autres experts.

L'étendue du vignoble et son importance dans le paysage, les traditions et les moeurs, sont l'une des originalités du canton de Vaud.

Le cépage cultivé par les vignerons de Lavaux dès le XIIIe siècle a donné à toute la région un vignoble de réputation. Il a été sélectionné avec soins, les clones trop vigoureux (tels que la grosse Rougeasse) ou trop chétifs ont été progressivement éliminés. Les vignerons s'en sont tenus à des clones dont les sarments, ni trop grêles ni trop épais, à entre-noeuds moyens, révélaient une vigueur modérée; d'ordinaire, leurs grains se fendaient, au lieu de gicler, lorsqu'on les pressait entre le pouce et l'index, d'où le nom de « Fendant ». C'est seulement à la fin du XIXe siècle que le terme de « Chasselas » est adopté.

Les autres vignobles vaudois se sont contentés, durant de longs siècles, de plants plus communs et de pratiques moins rationnelles, mais l'exemple de Lavaux s'imposait toujours d'avantage. Dès la fin de XVIIIe siècle, des sociétés de vignes furent créées sur le modèle de la Confrérie des vignerons de Vevey, par les bourgeois propriétaires de vignes, à Aigle, à Lausanne, à Morges, à Rolle, à Nyon, à Orbe, à Yverdon et à Grandson. Le but poursuivi par leurs membres était de faire contrôler par des experts le travail de leurs métayers et d'encourager un meilleur encépagement et des méthodes plus efficaces. Ainsi se propagea le « Fendant » et la taille dite « de la Confrérie ».

Dès 1886, le Conseil d'Etat s'est déjà démarqué par une politique active dans le domaine viticole en agissant sur plusieurs axes complémentaires : création de stations d'essais et de l'Ecole de viticulture et d'arboriculture de Praz-sur-Vevey (1892), mise en place d'une assurance-grêle (dès 1953) et d'une politique axée sur la recherche, le contrôle et la reconnaissance de la qualité du vin.

Le poids de la Confédération s'est considérablement accru dans les années 1950. Une législation fédérale s'est superposée aux dispositions cantonales et l'emporte en principe sur elles : Statut du vin en 1953, cadastre viticole en 1956, restriction aux importations.

En 1886, le Conseil d'Etat vote un crédit pour la création d'une station cantonale d'essais à Lausanne. Dans son exposé des motifs, le Conseil d'Etat déclare notamment : « Les maladies qui atteignent la vigne, telles que le moisi des racines, l'oïdium, le phylloxéra, le mildew (mildiou), etc., ont ébranlé la confiance des vignerons, qui ont besoin de reprendre courage vis-à-vis de la crise générale ... ». « Il faut établir des champs d'expériences, des vignes d'essais, devant servir à la lutte contre les maladies, à l'étude des plants, l'application des engrais, le greffage ... ». Acceptée, la station cantonale dispose de parcelles de vignes expérimentales à Veyrier-sous-Salève (pour le phylloxéra), à Montriond et dans chaque district viticole du canton. Ainsi les vignerons vaudois peuvent organiser leur lutte contre cette série de fléaux, importés accidentellement du continent américain, qui font de la décennie 1907-1917 une période catastrophique : le vignoble vaudois a reculé de 2'200 hectares. L'ampleur du désastre est la cause directe d'une large intervention des pouvoirs publics : la Confédération, mais aussi l'Etat de Vaud, par l'octroi de subventions, favorisent la reconstitution des vignes détruites ou menacées.

En 1920, la Confédération reprend à son compte la station en instituant la Station fédérale d'essais viticoles et arboricoles de Montagibert, puis sous les noms de Station fédérale d'essais agricoles de Lausanne (1951) et de Station fédérale de recherches agronomiques à Changins-sur-Nyon (1969).

Un vaste réseau d'observation et de contrôle est mis en place. Les relevés, transmis à intervalles réguliers par les viticulteurs chargés du contrôle, portent sur la météorologie, la phénologie et l'évolution des maladies et des ravageurs. La synthèse de ces informations permet d'estimer, région par région, les risques d'attaques de certainsparasites. Les avertissements qui ont découlent sont communiqués aux viticulteurs par le canal d'un bulletin d'information.

L'autorité cantonale a dû édicter des arrêtés d'application de Statut fédéral du vin (1953) et prendre diverses mesures temporaires. Mais elle s'est attachée, seule parmi les autres cantons viticoles suisses, à délimiter avec précision les zones d'appellationd'origine et les lieux de production. En effet, le canton de Vaud possède beaucoup de petites communes, dont les vignobles sont imbriqués les uns dans les autres, et certains écoulaient leurs vins sous le nom de la voisine. Les arrêtés cantonaux sur le Vully et les Côtes de l'Orbe (1949), sur La Côte (1956), Lavaux (1963), le Chablais (1967) et Bonvillars (1970) ont précisé et consacré les usages.

En 1962, Vaud a défini officiellement son vin blanc, le « Dorin » (ce nom indique un cépage - chasselas-fendant - et un vin produit dans le canton). Le nom de « Salvagnin », en revanche, désigne un vin rougepar son cépage (pinot ou gamay), par son origine vaudoise, mais aussi par sa qualité, qui doit être reconnue par une Commission de dégustation. Ces appellations sont délaissées dès 1995.

Bien que créé formellement par la loi sur la viticulture du 29 août 1939, le Service de la viticulture ne vit le jour qu'en 1948. Cette loi, entre autres mesures, cherchait à améliorer les méthodesde vinification. Le Grand Conseil a institué le poste d'oenologue cantonal. Il a consacré certains moyens à une action de propagande pour les produits du canton en créant l'Office de propagande pour les vins vaudois en 1941, le Conseil d'administration de l'Office de propagande des vins vaudois en 1986 et la Commission des appellations des vins vaudois en 1991.

Au printemps 1998, le Service de la viticulture est transformé en Office et fusionne avec le Service de l'agriculture. Il a pour mission la gestion du cadastre viticole, l'organisation et la direction du contrôle de la vendange, l'organisation etla gestion de l'action de blocage-financement; la gestion de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) ainsi que l'exécution des contrôles techniques et essais viticoles.
Ses objectifs sont de poursuivre une étroite collaboration avec les vignerons sur le terrain en dépit de tâches administratives toujours croissantes, de favoriser la mise sur pied d'une « interprofession » dans le plein sens du terme, de contribuer à la mettre au bénéfice d'une délégation de compétences au fur et à mesure de sa capacité à les assumer, de mener à terme une étude d'opportunité relative à l'introduction d'une réglementation "Grand Cru Vaudois", notamment basée sur une analyse approfondie des terroirs, d'intensifier les collaborations intercantonales et de gérer les Domaines de Marcelin en conciliant au mieux leur rentabilité avec les impératifs et nécessités de l'enseignement.

En 1900, avec plus de 6'500 hectares de vigne, le canton de Vaud possédait la plus vaste surface viticole de Suisse. Il a étédépassé en 1956 par le Valais qui est aujourd'hui à plus de 5'000 hectares, alors que le canton de Vaud ne possède plus que 3'865 hectares de vignes en 2005.


Histoire de la démarche : « A la fin des années 1990, la préoccupation des organisations viticoles vaudoises a été de valoriser les terroirs, le cas échéant de reconsidérer les appellations d'origine contrôlée (AOC).

Avanttoute réflexion sur les appellations, l'unanimité s'est faite pour procéder à une étude scientifique des terroirs vaudois. Le but lointain était de permettre aux vignerons de mieux comprendre et dès lors de mieux exploiter leur sol, en particulier là où une reconversion partielle mais essentielle du vignoble s'avérait nécessaire.

En effet, l'évolution de la consommation du vin blanc vers le vin rouge, constante depuis 20 ans, s'accentuait. L'ouverture imminente du marché suisse du vin exigeait une diversification et une réorientation de la production. Les études faites à l'étranger à l'échelon des régions étaient peu nombreuses, axées uniquement sur le sol, mais très intéressantes. L'étude des sols dans le canton de Vaud a rapidement montré une complexité de terroirs beaucoup plus importante que ce que l'on connaissait. Par ailleurs, il est apparu hautement souhaitable de procéder à une étude complémentaire des climats ainsi que d'observer le comportement de la vigne en fonction dessols et des climats. L'étude géologique et pédologique effectuée sur les 3'800 hectares du vignoble vaudois a permis de caractériser les différents types de sol et de les regrouper en unités homogènes. Certaines de ces entités sont spécifiques à une région particulière alors que d'autres se retrouvent dans diverses zones du vignoble. L'analyse des différentes couches de sol combinée avec l'observation de la profondeur d'enracinement de la vigne a rendu possible l'estimation de la réserve en eau des sols. L'étude du climat réalisée à l'aide de modèles mathématiques puissants, capables d'intégrer un nombre important de facteurs à la fois climatiques et topographiques, a permis d'établir des cartes d'aptitudes climatiques pour les différentes zones viticoles du canton. L'association sol-climat représente les facteurs naturels du terroir ». (Cédérom dans le fonds N 10)

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Règles d'accès:Les documents sont librement consultables à l'échéance d'un délai de 50 ans à dater de la clôture du registre ou dossier concerné. Auparavant, une autorisation écrite du chef de l'Office vaudois de la viticulture est nécessaire.
Langue:Français

Zone des sources complémentaires

Sources complémentaires:- K X a : 1801-1973 Département des finances
- K XII : 1800-1981 Département de l'agriculture, de l'industrie et du commerce dont K XII a (1803-1972) Service de l'agriculture
- S 82 : 1834-1986 Chef du Département de la justice, de la police et des affaires militaires dont S 82/104-118 Problèmes agricoles et assurance-grêle
- S 121 : 1939-1974 Service de la viticulture
- SB 64 : 1933-1990 Service de la viticulture
- SB 69 : 1807-1991 Ecole et stations agricoles de Marcelin-sur-Morges (bibliothèque)
- P Berthoud, Bally et Cie : 1923-1935 Berthoud, Bally et Cie
- PP 416 : 1450-1994 Marcel (famille)
- PP 630 : 1967-1996 Junod (Raymond)
- PP 636 : 1873-1989 Rochat (Charles-Christian)
Sources complémentaires hors ACV:- www.fvv-vd.ch (Fédération vaudoise des vignerons)
- www.vins-vaudois.com (Office des vins vaudois)
- www.dec.vd.ch/sagr/ocv/ (Office cantonal de la viticulture)
- www.prometerre.ch
Bibliographie:- Agroscope RAC Changins (Ed.), " Etude des terroirs viticoles vaudois ", dans : Revue suisse de viticulture, arboriculture, horticulture, Nyon, Vol. 36(2004), n° 4, pp. 2-20.
- Cave coopérative Vevey-Montreux, Association des vignerons, La cave Vevey-Montreux : 1939-1989 : Association des vignerons / [textes de Jean-Charles Kollros], Montreux : Cave coopérative Vevey-Montreux, Association des vignerons, [1989], 16 p.
- Notre univers : le vin : un panorama des activités de Bourgeois Frères&Cie SA [conception et textes : Michel Logoz], Ballaigues : Bourgeois Frères, 1990, 116 p.
- Office des vins vaudois (Lausanne), Economie viti-vinicole vaudoise : [au seuil du troisième millénaire du vignoble vaudois], Lausanne : Office des vins vaudois, 1991, 48 p.
- Vaud, Service de la viticulture, Catalogue des communes viticoles et noms de crus, clos, parchets, marques verbales et noms de fantaisie du canton de Vaud ; Lausanne : Département de l'agriculture de l'industrie et du commerce, 1949,32 p.
- Anex Paul, Champ André. [et al.], Arts et métiers du vin; préface de Jean Gabus ; mis en images par Pierre Sauter, [3e éd.], Lausanne : Fondation du Musée vaudois de la vigne et du vin, Yens-sur-Morges : Ed. Cabédita, 1994, 149 p.
- Chevallaz Georges-André, " Le vignoble vaudois au temps de LL. EE. " dans Revue historique suisse, 1950, pp. 411-436.
- Chuard Ernest, Faes Henri [et al.], Le vin de vos vignes : le livre de la vigne et du vin vaudois, Lausanne : Ed. Spes, 1930, 184 p.
- Clavel Jacques, Logoz Michel, Pays de Vaud, pays du vin, Lausanne : Office des vins vaudois, 1979, 47 p.
- Clavel Jean-Daniel, Swiss wines, Chapelle-sur-Moudon : Ed. Ketty&Alexandre, 1995, 240 p.
- Coutaz Gilbert [et al.], Les vins de la Ville de Lausanne, Lausanne : Ed. du Grand-Pont J.-P. Laubscher, 1987, 140 p.
- Coutaz Gilbert [avec la collab. de Danielle Anex-Cabanis et al.], Les 450 vendanges des vignobles de la Ville de Lausanne, Denges-Lausanne : Ed. du Verseau, 1987, 322 p.
- Dubois Jacques, " Le vignoble " dans Cent cinquante ans d'histoire vaudoise 1803-1953, Lausanne : Payot, 1953, pp. 121-130.
- Dubois Jacques, Les vignobles vaudois : étude de géographie viticole : regards sur le passé et leur présent, prévisions quant à leur avenir, Yens-sur-Morges : Ed. Cabédita, 1996, 331 p.
- Ducotterd Georges, Les Faverges en Lavaux, vignoble millénaire, Lausanne : Ed. du Grand-Pont, 1976, 160 p.
- Duplain Justin, Trésors de la vigne et du vin, Neuchâtel, Paris : Victor Attinger, [vers 1930], 136 p.
- Eynard Paul, Notice historique sur le vignoble de Malessert : vini cella 1959, [S.l.] : [s.n.], 1959, 29 p.
- Faes Henri, Paschoud Albert, Notre vignoble : sa culture, sa défense, son évolution, Lausanne, Genève : Payot, 1932, 224 p.
- Frossard de Saugy Alexandre, Le guide du vigneron et du propriétaire de vignes à La Côte, Lausanne : J. Allenspach, 1874, 119 p.
- Gardaz Emile, Massy Claude [et al.], Le vin vaudois, Lausanne : Vie Art Cité, 1975, 201 p.
- Glayre Alain, Perret Cyrille, Le vin et l'Homme : étude sociale et conjoncturelle du secteur vinicole vaudois de 1945 à 1985, [Morges] : Ed. de la Payre, 1988, 60 p.
- Jault Yves ; Les châteaux viticoles du Pays de Vaud, préface de Paul Anex, Lausanne : Ed. 24 Heures, 1990, 383 p.
- Jaunin Victor, Le vignoble et les vins vaudois, Lausanne : Ed. Suisse économique, 1920, 94 p.
- Porchet Ferdinand, Catalogue des communes viticoles : noms de crus et parchets du Canton de Vaud, [S.l.] : [s.n.], 1910, 30 p.
- Reymondin Pierre, L'art du vigneron : pour servir de direction aux propriétaires de vignes, Chapelle-Vaudanne (sur Moudon) : Ketty&Alexandre, 1992, 235 p.
- Simon Jean-Louis [et al.], Connaissance des vins suisses, Genève : OFD communication information + documentation ; Lausanne : Ed. Payot, cop. 1993, 192 p.

Informations internes des archives

Notes de l'archiviste:Inventaire dressé par Michèle Giorgianni, sous la direction de Robert Pictet en août 2005.

Inventaires en ligne

Inventaire extrait de DAVEL:CH_ACV__INV_01__0000195467.pdf
 

Descripteurs

Entrées:  chasselas (vin) (Matières\C)
  terroir (Matières\T)
  vigne (Matières\V)
  vignoble (Matières\V)
  viticulture (Matières\V)
  Vaud (Suisse) (Lieux\V)
  ASSOCIATION POUR L'ETUDE DES TERROIRS VITICOLES VAUDOIS (VAUD) (Personnes\A)
  PROMETERRE (LAUSANNE). OFFICE DE CONSEIL VITICOLE (Personnes\P)
  PROMETERRE (LAUSANNE) (Personnes\P)
  cépage (Matières\C)
  gamay (vin) (Matières\G)
  appellation d'origine (Matières\A)
  pinot noir (Matières\P)
 

Fichiers

Fichiers:
 

URL vers cette unité de description

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