PP 1002 O 4/6-8 Fédération des églises protestantes de la Suisse (FEPS-SEK), 1960-1999 (Dossier)

Contexte de plan d'archivage


Zone d'identification

Cote:PP 1002 O 4/6-8
Titre:Fédération des églises protestantes de la Suisse (FEPS-SEK)
Dates:1960-1999
Période de création:1960 - 1999
Niveau:Dossier
Importance matérielle:3 boîtes, 2 fourres cartonnées et 1 enveloppe

Zone du contenu et de la structure

Contenu:La Diète protestante (Protestantisme) et la Conférence des Eglises protestantes de la Suisse née en 1858 sont à l'origine de la FEPS, fondée en 1920. Elle regroupe vingt-quatre Eglises évangéliques réformées (Eglises nationales) et, depuis 1922, l'Eglise évangélique méthodiste de Suisse et l'Eglise évangélique libre de Genève. La SEK-FEPS est composée d'un Conseil et d'une Assemblée des délégués, organe suprême. Elle regroupe l'ensemble des églises protestantes de Suisse et fait office de faîtière des diverses organisation cantonales et linguistiques des églises protestantes. La Fédération des églises protestantes de la Suisse ou Kommissionen des Schweizerischen Evangelischen Kirchenbund regroupe trois sortes de commissions: la commission d'examen de la gestion, les commissions d'études ad hoc nommées par l'Assemblée des délégués ainsi que les commissions d'experts élues par l'Assemblée des délégués ou par le Conseil. La fédération regroupe l'ensemble des délégués et secrétaires des différentes missions protestantes suisses. L'Assemblée des délégués est l'assemblée qui regroupe les divers membres de la FEPS. En 1925, elle se rattache à l'Alliance réformée mondiale et au Conseil oecuménique des Eglises en 1940 et crée l'Entraide protestante suisse (EPER) en 1946 et Pain pour le prochain en 1963. En Suisse, la FEPS est représentée dans plusieurs commissions fédérales. Elle est en relation avec d'autres confessions, associations et communautés religieuses et est à l'origine de la Conférence de diaconie (1993) et de la Conférence femmes (1999). Sur le plan international, elle collabore en outre avec la Communion d'Eglises protestantes en Europe (Communion ecclésiale de Leuenberg), la Conférence des Eglises européennes et l'Alliance réformée mondiale. En 1970 fut créé l'Institut d'éthique sociale (devenu en 2004 Institut de théologie et d'éthique). Lancée en 1962, la proposition de surmonter le fédéralisme dû à des causes historiques, théologiques et structurelles et de prendre le risque d'une union des Eglises cantonales n'obtint pas de majorité. En dépit de son infrastructure très modeste, la FEPS a pris position sur nombre de questions actuelles, en particulier sur les rapports Nord-Sud, le racisme, les droits des étrangers et des réfugiés, le service civil, la paix, l'armement, les exportations d'armes, l'interruption de grossesse, les problèmes d'énergie et d'environnement.

PPP (anciennement Brot für Brüder) et EPER-HEKS lui furent tout d'abord rattachées, puis pour des raisons fiscales, ils ont dû se constituer en personnalités juridiques autonomes et s'autonomiser. La FEPS démarra un programme des droits de l'homme entre 1974 et 1975 dont l'objet fut l'apartheid et qui déboucha sur une crise interne entre l'Assemblée des délégués et le Conseil. Elle se plaça en médiatrice entre les Eglises noires et couleur et la Dutch Reformed Church (DRC-NHK) dont l'appui au régime de l'apartheid fut intense et le lien avec le gouvernement étroit (cela abouti à sa mise à l'écart de l'alliance mondiale des églises réformées en 1982). Le but était de transmettre le message de l'égalité des églises. Cette médiation suscita la critique de le South African Council of Churches (SACC) dont le président demande plutôt un dialogue avec les milieux économiques sud-africains. Des critiques vinrent également de l'Eglise presbytérienne et du Christian Institute. L'ambivalence de la Suisse fut aussi critiquée du fait de ses investissements dans l'économie de l'apartheid tout en valorisant un dialogue inter-ecclésiastique. C'est au travers du Groupe de travail Afrique du Sud que la FEPS voulu amener la réconciliation en Afrique du Sud, sans forcément avoir reçu un mandat pour le faire. Le DM par son lien direct avec l'Eglise presbytérienne Tsonga (TPC) fut beaucoup plus virulent à l'égard de l'apartheid que ne l'était le côté alémanique, en raison de son lien étroit qu'entretint la mission avec l'Eglise. C'est en mars 1979 que la FEPS parvint à assoir autour d'une même table les 16 Eglises réformées sud-africaine, lors de la conférence de Pretoria, blanches, noires et de couleur. Les exigences prononcées lors de cette conférence furent contrée par la majorité (12 délégués blancs, dont 7 s'y sont opposés). Cette conférence fut couverte par les journaux d'opposition à l'apartheid qui décrièrent l'action de la FEPS. L'action de la FEPS fut orientée sur le besoin de montrer que l'apartheid était condamnable aux yeux de la Bible et de la foi à l'église des Boers, la DRC notamment. Le groupe Afrique du Sud (ou parfois Afrique Australe) s'ouvra par la suite à l'EPER et la KEM, avec les lesquels, et s'ajoutant à la table Jean-François Bill alors président de la TPC et Allan Boesak président de l'Alliance réformée mondiale (ARM) puis président par la suite de l'Association of Black Reformed Churches in Southern Africa (ABRECSA), une rencontre de Broederkring en 1980 afin de lutter contre la ségrégation dans l'Eglise.

La FEPS est donc une confédération de 23 cantons autonomes. Les 20 Eglises cantonales réformées évangéliques, l'Union des Eglises de Suisse centrale, l'Eglise évangélique libre de Genève et l'Eglise évangélique méthodiste de Suisses forment ensemble la Fédération des Eglises protestantes de la Suisse.

Le texte a été constitué à partir des informations contenues sur les sites du dictionnaire historique de la Suisse, des sites web kirchenbund.ch, painpourleprochain.ch et heks.ch.

Voir en complément les ouvrages sur la FEPS:
- PP 1002 I/U 468.
- PP 1002 I/t-Z 360.
- PP 1002 I/B 145 (dossier).
- PP 1002 I/S 414.
- PP 1002 I/A 401.
- PP 1002 I/A 402.

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Règles d'accès:Libre.
Langue:Afrikaans; Allemand; Anglais; Français
 

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