Stietencron (Thékla de)

 

Données de base

IdentifiantStietencron (Thékla de)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Stietencron (Thékla de)

Zone de la description

Dates d'existence:1891-1967
Période d'existence:1891 - 1967
Histoire:Thékla de Stietencron, originaire de l’Allemagne, est née le 10 décembre 1891, à Carrières en Lorraine, à l’époque allemande, d’un père allemand et de Marianne née Dapples. Par sa mère, elle était ainsi la petite-fille d’Edouard Dapples (1807-1887), syndic de Lausanne entre 1843 et 1848 et 1857 et 1867. Elle était la cousine du juge André Chavannes (1889-1952).

La séparation de ses parents en 1900 amena sa mère à s’établir avec ses trois enfants cadets, dans sa propriété du château de Crissier (acquis de la famille Curchod en 1857); les fils aînés restèrent en Allemagne, destinés à la carrière militaire. Elle vécut à Crissier jusqu’à la mort de sa mère en 1915, non sans avoir fait ses classes à l’Ecole Vinet dont elle sortit en 1908. De 1916 à 1924, elle vécut à Berlin, puis est revenue à Lausanne où elle habita durant 4 ans, à Chailly, campagne Bel-Air, avenue de Béthusy. Après avoir perdu presque la totalité de sa fortune, elle retourna en 1929 en Allemagne (Thuringe) où elle a exploité pendant 24 ans un domaine de 3,4 hectares, dont 1,5 hectare de culture sarclée et de petits fruits. Elle a assuré ainsi l’alimentation d’un ménage de 20-30 personnes, le château d’Eyba (commune de Saafeld, en Thuringe) étant employé comme pension de convalescence. Dès 1941, les pensionnaires furent remplacés par des familles réfugiées, ce qui l’amena à modifier son exploitation agricole, en y ajoutant la culture des céréales et l’élevage de la volaille et du petit bétail.

Après la Guerre, le domaine d’Eyba passa sous la juridiction soviétique, dont elle fut chassée en 1953 et fut recueillie durant 5 mois dans une institution de l’Eglise luthérienne. A la suite des événements du 17 juin 1953, elle fut autorisée à quitter la zone russe, le 1er décembre 1953, avec un permis de vacances valable 4 semaines pour se rendre chez sa soeur Kitty Gmelin, à Erling-Andechs (Bavière). Pendant cette période, elle réussit à obtenir une pièce d’identité des autorités bavaroises, ses papiers ayant été retenus par la Police de Thuringe. Elle franchit la frontière de Suisse, le 9 février 1954, et vécut chez Mme Renée Demiéville (1887-1972), à l’avenue Secrétan, à Lausanne, avant de prendre un appartement à Chailly-La Rosiaz jusqu’à sa mort.

Elle décéda à Lausanne, le 3 avril 1967, laissant le domaine et le château d’Eyba à ses neveux, lesquels n’en héritèrent qu’au moment de la chute du régime soviétique.

Informations internes des archives

Code d'identification:[02057]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 1070