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Histoire: | « Deux évènements fondamentaux sont à l'origine de l'Association oecuménique des amis de Saint-Bernard de Clairvaux. En 1980, en l'Abbatiale de Payerne, sur l'impulsion de la Mère Hortense Berthet, abbesse de l'Abbaye de la Fille-Dieu à Romont, du Père Albéric de l'Abbaye cistercienne de Hauterive et du Pasteur Paul Bastian, de la paroisse réformée de Payerne, des moniales et moines de l'ordre cistercien de Suisse, d'Allemagne et de France se rassemblent avec de nombreux fidèles, pour commémorer le 1500ème anniversaire de la naissance de St-Benoît. En 1990, en la cathédrale de Lausanne, le même comité, célèbre le 900ème anniversaire de la naissance de Saint Bernard de Clairvaux. Au lendemain de ces manifestations, un certain nombre de participants se groupent autour du pasteur Paul Bastian et fondent l'Association oecuménique des amis de Saint Bernard de Clairvaux en Suisse Romande, qui s'intitule maintenant Association oecuménique des amis de Saint Bernard de Clairvaux, son rayonnement s'étendant jusqu'en France et dans les pays francophones. L'association souhaite rassembler les chrétiens sur le terrain de l'approfondissement spirituel, afin de contribuer à la conversion des Églises comme à leur propre conversion.» (Extrait de la base de données de la Documentation vaudoise, Editeurs, producteurs et imprimeurs vaudois, de la Bibliothèque cantonale et universitaire Lausanne). La personnalité du pasteur Paul Bastian qui a présidé l'Association dès ses débuts jusqu'à sa mort, le 11 octobre 2011, est fortement liée aux destinées de l'Association. Son portrait est emprunté au pasteur Jean-Pierre Tuscher (La Nation, No 1926, 21 octobre 2011): « Né en 1920 à Lutry, où son père était commerçant, Paul Bastian eut très jeune la conviction qu'il serait pasteur. Il y a le mystère de la vocation et les circonstances qui la favorisent. Quand Paul Bastian était adolescent, l'Eglise réformée du Canton célébrait avec faste le 400ème anniversaire de la Réformation. Il y avait de quoi être impressionné. Et à Lutry oeuvraient deux pasteurs qui ont laissé une image forte et belle du ministère pastoral: MM. Gubéran pour l'Eglise nationale et Grand pour l'Eglise libre. Formé à Lausanne, Paul Bastian fait, à 25 ans, ses premières armes de pasteur en France, dans la paroisse de Saint-Jean-du-Gard. Ses qualités sont vite remarquées: dès 1958, il devient membre puis président du Conseil de la 10ème Région de l'Eglise Réformée de France. Rentré au pays en 1971, il est appelé à oeuvrer dans la paroisse de Payerne. Dès sa retraite, il est vicaire à la Cathédrale de Lausanne, puis dans les paroisses de Pully et Grandvaux. Le pasteur Bastian impressionnait par sa carrure et par la force de ses convictions. Il avait acquis dans le Sud de la France un verbe aisé où fleurissaient l'anecdote et les exemples concrets. Dans ce pays où les persécutions avaient dressé les protestants contre les catholiques et où les partisans de la laïcité brocardaient volontiers les croyants, il aurait pu devenir un redoutable avocat de la cause protestante. Il en avait les moyens: une intelligence vive et un bel esprit de répartie. Il préféra la voie du dialogue et de la réconciliation, retrouvant là ses racines vaudoises. Homme d'écoute, il aimait aussi conseiller ceux qui se confiaient à lui, pratiquant ce qu'on appelait, au temps de ses études, la cure d'âme. Il ne se contentait pas de cette action sur les personnes: pour lui, la seigneurie du Christ s'étendait à toute la création. C'est pourquoi il entretenait des relations avec les autorités politiques et économiques, ne manquant pas de leur rappeler leurs responsabilités envers le Créateur. Membre du mouvement Eglise et Liturgie, il travailla inlassablement à l'unité visible des chrétiens. Déjà en France, dans une vallée entièrement huguenote, il avait contribué à l'implantation d'un ermitage cistercien accueilli et partiellement financé par un groupe de pasteurs et de conseillers de paroisse. A Payerne, il sut donner une dimension oecuménique à l'Abbatiale en organisant, à l'occasion du 1500ème anniversaire de la naissance de saint Benoît, une Journée monastique où toutes les communautés monastiques de Suisse romande et d'une partie de la France animèrent, du matin jusqu'au soir, le vénérable édifice. Onze ans plus tard, vicaire à la Cathédrale, il organisa une rencontre des communautés cisterciennes de Suisse romande pour marquer l'anniversaire de la naissance de saint Bernard, en raison des liens d'amitié qui unissaient le fondateur de Clairvaux et l'évêque de Lausanne. Cette journée mémorable se poursuit aujourd'hui encore par les activités de l'association oecuménique des amis de saint Bernard que le pasteur Bastian présida jusqu'à sa mort. Membre de l'Association des Amis de l'église de Saint-Jean-Cour, avec quelques pasteurs, il contribua à maintenir les cultes du dimanche soir qu'il présida si souvent et jusqu'à sa mort. Il y rassemblait une assemblée fidèle, heureuse de trouver un témoignage fervent, une prédication simple, directe et marquée par l'espérance de la Résurrection. A la prière, Paul Bastian voulait joindre l'action, selon la devise des moines de Lavaux: Ora et labora. Dans son désir de réalisations, il était parfois impatient, s'irritant de la lenteur des Vaudois et de leurs difficultés à prendre rapidement une décision. Plusieurs membres de la Ligue vaudoise ont bénéficié de son riche ministère, surtout parmi les plus jeunes qui le suivaient fidèlement. Par sa cordialité et sa fidélité à l'Evangile, par son entière consécration à son ministère, par son ouverture oecuménique, le pasteur Paul Bastian laisse derrière lui une oeuvre qui a profondément marqué l'Eglise et le Pays.» |
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