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| Histoire: | Georges NICOLAS, de nationalité française, est né à Radès (Tunisie) le 31 mai 1932, de Léonie, née Jacquet (décédée en 1972), dactylographe, et de Louis Nicolas (décédé en 1945), ouvrier spécialisé. Après une enfance et une adolescence passées entre la Tunisie (1932-1941) et le Maroc (1941-1953) et un baccalauréat français passé à Casablanca en 1952, Georges Nicolas rejoint Paris où il poursuit des études de lettres et obtient une double licence en histoire et en géographie à l'Université de la Sorbonne, en 1956 et en 1957 respectivement, ainsi qu'un Diplôme d'Etudes Supérieures (DES) en géographie en 1957 également. Pendant l'année 1958, il retourne au Maroc et y dirige une équipe interdisciplinaire (agronome, économiste, géographe) lors d'une recherche socio-économique dans les tribus Chaouia-s, dans la région de Casablanca.
Entre mai 1959 et juin 1960, Georges Nicolas est mobilisé dans le Groupe géographique de l'armée française et travaille au Centre de documentation géographiqueà Paris. Mais son engagement militant pour la libération de l'Algérie le contraint à s'exiler en Suisse et lui vaut de vivre la condition d'apatride entre 1962 et 1974. Il ne sera réintégré dans la nationalité française que beaucoup plus tard, en 1992. Entre temps, il avait été naturalisé Suisse, en obtenant la bourgeoisie d'Orzens, dans le canton de Vaud, en 1974.
Sa carrière de chercheur en Suisse débute en 1961 avec la direction du Groupe de Recherches en Anthropologie (GRA) et sa recherche sur la comparaison de deux villages vaudois (Oppens et Orzens), sous le patronage du Service romand de vulgarisation agricole et subventionnement du Fonds national de la recherche scientifique (FNRS). A partir de là, Georges Nicolas a mené simultanément une carrière de chargé de recherches, réalisant une série de mandats auprès d'institutions étatiques (Service romand de vulgarisation agricole, Chambre vaudoise d'agriculture, Office de l'aménagement du territoire dépendant du Service vaudois del'urbanisme, Ville de Lausanne) et, quelques années plus tard, une carrière de chargé de cours (Ecole des Hautes études commerciales de l'Université de Lausanne), parallèlement à ses études post-grade (doctorat en Sciences politiques à l'Université de Lausanne en 1974 et doctorat en Sciences humaines à l'Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne).
Dans le cadre de ces mandats, son oeuvre la plus importante est l'Atlas statistique agricole vaudois, publié en 1974 par le Service cantonal vaudois de l'urbanisme, dans laquelle il développe une étude sur l'évolution et la structure de l'agriculture vaudoise à partir de la théorie des noyaux régionaux et du modèle Christaller.
En 1980, il est nommé professeur extraordinaire à la Faculté des Sciences sociales et politiques (SSP) de l'Université de Lausanne. Deux ans plus tard, il devient directeur l'Institut de recherches régionales interdisciplinaires, devenu en 1992 l'Institut de recherches interdisciplinaires (IRI) qu'il dirige jusqu'en1996. Toujours à la Faculté des SSP, Georges Nicolas a mené plusieurs programmes de recherches dans le cadre des Programmes nationaux du FNRS, notamment sur le thème de la disparition et de l'évolution des noms de lieux en 1984-1985 et sur la géopolitique des frontières européennes en 1992-1994.
En 1984, avec des chercheurs d'autres pays, il fonde la société scientifique " Eratosthène " qui publie plusieurs ouvrages dans les domaines de la géographie, de l'histoire et de la géopolitique.
Enfin, signalons le fait que le professeur Georges Nicolas a effectué tout Au long de sa carrière plusieurs séjours académiques à l'étranger, dont une année en tant que professeur associé, en géographie, à l'Université centrale du Venezuela à Caracas. |
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