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| Histoire: | La prise de conscience du problème alcoolique intervient au milieu du 19e siècle. Des groupes et sociétés de tempérance se forment alors autour de philanthropes, pasteurs ou médecins. Ces associations dénoncent la consommation d'alcools forts et son impact sur la santé. Très vite naît l'idée de légiférer au sujet de la fabrication et de la vente de boissons distillées. À la suite de deux votations en 1885 et 1887, la Confédération se voit conférer se pouvoir et créée la Régie fédérale des alcools.
La lutte antialcoolique, comme tout combat idéologique, se divise en plusieurs courants de pensées :
- Le courant religieux avec comme figure de proue la Société de la Croix Bleue. C'est l'une des plus grandes organisations antialcooliques en Suisse. Elle fut fondée par Louis Lucien Rochat en 1877 à Genève. Ce mouvement est basé sur l'abstinence et la prière.
- Le courant social hygiéniste. Ses membres considèrent l'alcool comme une menace pour l'humanité. Il affaiblit l'homme et sa descendance, détruit la famille, etc. Ce sont des fervents défenseurs de la prohibition. Leur membre le plus éminent est très certainement le Docteur Auguste Forel. Dans ce courant, nous retrouvons la Ligue antialcoolique (1890), l'Ordre des Bons Templiers (1892), des associations estudiantines (Libertas) ou féminines (Ligue suisse des femmes abstinentes).
- Le courant socialiste. Plus minoritaire que les deux précédents, il considère que l'alcoolisme prend sa source dans les conditions de vie réservées aux travailleurs (salaires faibles, crises économiques, horaires épuisants, pénibilité des tâches...).
C'est dans ce climat que naît le Secrétariat antialcoolique suisse en 1901. Il est issu de la volonté du Comité central et les sections de Bâle, Zurich et Saint-Gall de la Ligue antialcoolique de centraliser et coordonner les activités antialcooliques à l'échelle du pays. En 1902, sous la présidence de M. Hercod, son siège fut transporté à Lausanne.
En 1976, le SAS devient l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme (IPSA), en Allemand "Schweizerische Fachstelle für Alkoholprobleme" (SFA). Le rôle de l'IPSA s'étant élargi aux autres formes d'addiction, comme les drogues, le sexe ou le jeu, son nom est complété en 1991 pour devenir "Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies". En 2003, l'IPSA change de statut et se transforme en fondation.
En 2012, l'ISPA devient Addiction Suisse. |
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