Muret frères

 

Données de base

IdentifiantMuret frères
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Muret frères

Zone de la description

Histoire:La raison sociale "Les Frères Muret" désigne une entreprise qui présente la particularité d'avoir été dirigée par deux frères durant sept générations. Durant tout ce laps de temps, elle a donc été intimement liée à une branche de la famille Muret de Morges.

En 1671, François Muret-Papan (1645-1733) fonde avec son frère Jean-Pierre (1649-1679) une maison de commerce en gros de textile et denrées coloniales qui succède au négoce de leur père Jean-François (1610-1671) sous le nom "Les Frères Muret".

Lorsque Jean-Pierre meurt en 1679, François continue l'entreprise sans que le nom soit modifié.

Pierre-Philibert (1680-1748), fils aîné de François, reprend l'affaire avec son frère Jean-Samuel (1682-1747) au début du 18ème siècle. Ensuite, c'est son quatrième fils qui reprend le commerce, Elizée-Samuel Muret-Warnery (1721-1788) avec son frère Jean-François Muret-Schwert Schwendi (1724-1816). Le fonds présente un acte de partage datant de 1749, entre d'une part Elizée-Samuel et Jean-François et d'autre part leur soeur Jeanne-Susanne (1726-1802) lorsque les premiers désirent quitter le négoce qu'ils avaient avec leur soeur, pour certainement fonder leur propre association.

Un deuxième document, un contrat daté de l'an 1790, nous informe de la création d'une nouvelle société "les Frères Muret" avec pour associés Marc Muret-Martin (1751-1841) et Louis Muret-Fassnacht (1753-1843), fils d'Elizée Samuel.

Entre ces deux dates, les fils d'Elizée-Samuel ont dû être petit à petit associés à l'affaire, jusqu'à que ce dernier décède (en 1788), et probablement également que Jean-François se retire, lui qui vivra encore jusqu'en 1816.

En 1795, visiblement par suite de mésentente, l'association entre Marc Muret-Martin et Louis Muret-Fassnacht est rompue, et la société est liquidée comme le prescrit la conven­tion en notre possession.

Pour les années qui suivent, les indications manquent en dehors du fait que ce sont les enfants de Marc Muret-Martin qui sont désignés comme successeurs dans les documents de 1790 et 1795.

De ce fait et au vu des différentes pièces du fonds (registres et lettres), les enfants de ce dernier, Marc Muret-Naegueli (1775-1854) et Samuel Muret (1777-1855) ont dû rapide­ment intégrer l'entreprise. Marc Muret-Martin décède en 1841, puis son fils cadet, Samuel Muret, se retire des affaires en 1845. C'est donc Marc Muret-Naegueli qui reprend l'affaire en y associant à part entière ses deux fils, Louis Muret-Jain (1806-1885) et Marc Muret-Cornabé (1811-1885).

Le décès du père de ces derniers intervient en 1854, ensuite de quoi Eugène Muret-Lambossy (1836-1899), fils de Louis Muret-Jain, devient associé en 1867. En 1872, son frère Louis Muret-Baumgartner (1840-1895) le rejoint dans cette position.

En 1895, à la suite du décès de Louis Muret-Baumgartner, Eugène tente de conserver la tradition des "Frères Muret" en intégrant son autre frère, William (1836-1899), de manière purement représentative, puisqu'il semble que ce dernier n'y endosse aucune responsabi­lité. Cet état de fait le force à faire un premier accroc à la tradition en transformant la raison sociale en "les Frères Muret et Cie". Mais la même année, le décès de William oblige la transformation de ce nom en "Muret et Cie", entreprise au sein de laquelle le fils d'Eugène, Jean Muret (1867- ?) est désormais associé, sur pied d'égalité avec son père, jusqu'à la mort de celui-ci en 1899.

D'épicerie coloniale en gros, le négoce des "Frères Muret" passe petit à petit aux affaires financières. En effet, semblant accumuler une certaine masse de liquidités, ils paraissent de plus en plus s'impliquer dans des affaires de prêt, de change et d'investissement. Cela se vérifie par le fait qu'Eugène Muret est mentionné dans les documents comme négociant et banquier, et que son fils Jean Muret, après avoir liquidé la Maison Muret et Cie succé­dant aux Frères Muret et Cie, devient directeur de la succursale lausannoise de la Banque Nationale Suisse, Société de Banques Suisses. De plus, en 1900, sur les circulaires annonçant les nouveaux associés, Jean Muret et Christian Wüst-Jain, les en-têtes parlent de "Muret & Cie, banque, change et gérances".

Dans l'entreprise "les Frères Muret", on remarque que parmi les deux frères associés, c'est généralement les enfants de l'aîné qui reprennent le flambeau, en étant progressivement intégrés. Au XIXe siècle, on remarque ce fonctionnement : en premier lieu, après avoir travaillé quelques années en tant que simples salariés, ils sont accueillis comme intéressés, c'est-à-dire qu'ils bénéficient d'une procuration générale mais ne peuvent pas encore signer en tant que Frères Muret. Ils signeront donc "pour les Frères Muret". C'est par la suite seulement qu'ils pourront devenir associés et signer désormais sous le nom "les Frères Muret".

C'est particulièrement explicite à partir de 1845, à la lecture des circulaires annonçant des changements parmi les dirigeants de la société.

Informations internes des archives

Code d'identification:[00558]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:P Muret (Frères)