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Histoire: | Durant la Première Guerre mondiale, un des soucis des Alliés est d'éviter que les marchandises fournies à la Suisse ne soient réexportées vers leurs ennemis. Ils limitent donc leurs fournitures aux nécessités de la consommation suisse et envoient des espions pour déterminer quelles entreprises commercent avec l'Allemagne. Comme certains spéculateurs helvétiques violent les interdictions fédérales et revendent aux Centraux des marchandises alliées au prix fort, les Alliés accentuent leur pression. C'est ainsi qu'en 1915, des négociations s'ouvrent pour la création d'une société de surveillance qui aurait pour fonction de centraliser les demandes des maisons suisses, d'effectuer les achats et de vérifier la non réexportation de ces produits. Ce dernier point pose problème, car la Suisse s'inquiète de perdre les livraisons allemandes de charbon et de fer qu'elle reçoit en échange d'autres fournitures. On trouve donc un compromis : la Suisse peut effectuer des réexportations à partir de ses propres stocks, jusqu'à épuisement de ceux-ci. La Société suisse de surveillance économique (SSS) entre ainsi en fonctions. C'est une association privée ayant son siège à Berne, dotée d'une légitimation fédérale officielle, dont les membres - uniquement suisses - sont issus du patronat industriel et commercial. Il s'agit du pendant de la Schweizerische Treuhandstelle, sise à Zurich, laquelle est destinée à faciliter les relations avec l'Allemagne.
L'art. 2 des statuts de la SSS précise que : "Le but de l'association est de représenter et de favoriser les intérêts économiques nationaux de la Suisse en face des difficultés que la guerre crée à la vie économique de la population dans tous les domaines, notamment dans ceux de l'agriculture, du commerce, de l'industrie, des arts et métiers."
Cet article est repris par l'art. 3, lequel détaille les buts de l'association. L'art. 4 suivant précise toutefois : "L'association s'engage à veiller plus particulièrement à ce que les marchandises fournies par son intermédiaire ne soient réexportées aussi bien à l'état brut que travaillées, qu'aux conditions posées par le gouvernement étranger qui en a rendu possible l'importation en Suisse."
Le 20 février 1920, la Société est radiée du Registre du commerce. |
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