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Histoire: | La Caisse d'épargne du district d'Aigle a été créée en 1835, la même année que celle du Pays-d'Enhaut, à Château-d'Oex. Il en existait déjà dix autres dans le canton de Vaud, depuis la fondation de la Caisse d'épargne de Vevey en 1814, à l'initiative de la Société d'agriculture et d'économie (voir liste plus bas). Cet établissement bancaire fait partie de la première génération de caisses d'épargne, qui émerge en Suisse avant 1848 et l'uniformisation monétaire au niveau fédéral. Cette période, dite du " double régime bancaire " (1) , avec d'un côté les caisses d'épargne structurant la captation d'un petit marché de l'épargne de proximité et de l'autre les banquiers privés tournées vers les affaires internationales (2). Le discours de l'époque ainsi que celui des historiens jusqu'à très récemment mettent la création des caisses d'épargnes locales et régionales sur le compte de la moralisation des classes défavorisées et celui de la philanthropie de quelques notables éclairés (3). Dèsle début, on considère que " ces Caisses d'épargne sont l'un des plus puissants stimulants au travail, à la prévoyance, à la frugalité, ainsi qu'à toutes les habitudes d'ordre et d'économie qui contribuent au maintien des bonnes moeurs, à l'union des ménages et à la prospérité de l'Etat " (4). Par ces discours, mélangeant des aspects économiques et des aspects sociaux, on devine la volonté de donner aux institutions bancaires " une image bienveillante, qui suggère que le capital assume une importante mission sociale. " (5) La Caisse d'épargne du district d'Aigle n'a pas échappé à la règle. Elle est l'oeuvre de quelques notables (6) de la région d'Aigle qui, suite à une première réunion le 13 juin 1835, la fondent le 1er juillet suivant. Elle prend la forme d'une société coopérative et a pour l'objectif " d'encourager l'économie, en présentant les moyens de placer à intérêts et avec sûreté les plus petites sommes " (7). Son rayon d'action est régional avec des " agents " en place à Bex, Huémoz, Les Ormonts, Ollon, Roche, Villeneuve et Yvorne. L'activité de la caisse augmente régulièrement, ce qui lui permet d'avoir remboursé entièrement le capital de départ en 1862 (actions vendues en 1835). L'année suivante, un Règlement est établi et imprimé afin de distribuer aux " déposants " les statuts de la société. En 1887, une première modification des statuts doit intervenir suite à l'entrée en vigueur du Code fédéral des obligations le 1er janvier 1883 et ses exigences vis-à-vis des caisses d'épargne : inscription au Registre du commerce sous la forme d'associations et une organisation administrative donnant plus de pouvoir à la Direction et au secrétaire-caissier. En 1914, le Conseil d'Etat du canton de Vaud convoque les Caisses d'épargne afin d'examiner les mesures qui pourraient être prises pour assurer son contrôle sur les établissements financiers qui ont institué un service de dépôts d'épargne (8). Et en 1918, le Bureau fédéral des Droits de timbre annonce quetoutes les Caisses d'épargne ont l'obligation de déclarer leur entreprise et de tenir un registre des achats et ventes de titres. La Caisse d'Aigle demande à en être exemptée, la " société ne faisant pas de spéculation sur les titres " (9). En 1917, l'Assemblée générale approuve une deuxième modification des statuts qui deviennent ainsi conformes au Code civil suisse. A cette occasion, a lieu un débat sur la raison sociale des caisses d'épargne : société coopérative ou fondation? Finalement, le Registre du commerce les transforme automatiquement d'association en société coopérative, l'option que les sociétaires avaient choisie. La même année, le premier Compte de chèques postaux a été ouvert. En 1929, la Caisse populaire d'épargne et de crédit (dite Caisse ouvrière), à Lausanne, propose la création d'une fiduciaire romande afin de procéder à la révision des comptes de manière uniforme. La Caisse d'Aigle rejette l'offre en déclarant : " [...] la vérification de notre comptabilité parune Fiduciaire est superflue. Nos comptes sont vérifiés chaque année, en détail, par deux commissaires-vérificateurs et un membre du Conseil de la Direction. " (10). En 1933, la proposition est réitérée mais rencontre le même sort. Ce n'est que deux ans plus tard que l'établissement d'Aigle répond favorablement à une invitation de la Caisse d'épargne de Vevey à une réunion en vue de la constitution entre elles d'un " syndicat de révision réunissant au minimum 12 membres, au sens des dispositions de l'article 31 du règlement d'exécution [de la Loi fédérale du 8 novembre 1934 sur les banques et les caisses d'épargne, entrée en vigueur le 1er mars 1935] " (11). De par cette même loi, la Caisse d'Aigle a été inscrite auprès de la Commission fédérale des banques, l'organe de surveillance du secteur. Toujours en 1935, la direction de la banque est informée de la dissolution de la Caisse d'épargne de Sainte-Croix et de son absorption par le Crédit Foncier Vaudois. Un court article de presse,expliquant les raisons de cette disparition, est annexé au procès-verbal de la séance du 1er mai 1935. Il est annonciateur de ce qui va se passer quelques années plus tard avec l'institution bancaire de notre fonds d'archives : " [...] Cette institution locale, plus que centenaire, qui a rendu des services éminents à notre population, est très solide, puisque son bilan fin 1934 solde par un actif net de 1,134,844 fr. Pourquoi dissoudre alors ? Pour trois raisons principales. Tout d'abord, à cause de la concurrence sérieuse depuis la création, parallèlement à la Caisse d'Epargne cantonale, de livrets de dépôt aux agences de la BCV et du Crédit Yverdonnois, puis l'institution de carnets d'épargne par les Sociétés coopératives. Cette concurrence, d'une part, la crise, de l'autre, ont fait baisser fortement le chiffre d'affaires, de sorte que le mouvement de caisse a passé de fr. 461,122.80 en 1933 à fr. 346,704.20 en 1934, soit une diminution de fr. 114'118.60. Une seconde raison, toutà fait générale celle-là, c'est la baisse continue et rapide du produit des créances. Enfin, la troisième, la plus importante, c'est la nouvelle loi fédérale sur le contrôle des banques, qui entraînerait une refonte complète des statuts et une augmentation considérable du fonds de réserve. En vertu des statuts, le solde actif après dissolution sera remis à la Commune de Ste-Croix, qui en disposera pour les écoles. " (12). Cette même année, la Caisse demande une révision de son portefeuille des titres à André Cattin, membre de la Direction et, par ailleurs, rédacteur du Bulletin Financier Suisse (13). C'est également dans ce périodique économique que paraît, à l'occasion du Centenaire de la Caisse, un article résumant le parcours cette institution et posant les conditions de son existence future : " [...] Le développement de la Caisse d'Epargne d'Aigle fut caractérisé par la stabilité du personnel dirigeant. En l'espace de cent ans, il n'y eut que quatre caissiers dont trois appartiennent à la famille de Rameru. Le grand-père fut gérant de la Caisse d'Epargne pendant 22 ans, le père pendant 39 ans et le titulaire actuel pendant 24 ans. Le développement fut très réjouissant jusqu'à l'avant-guerre. C'est en 1910 que les créanciers atteignirent, avec 456 mille francs, leur montant le plus élevé. Jusqu'à cette époque, les autres banques n'étaient représentées sur la place d'Aigle que par des agences d'importance minime. Depuis 1880, il existait un établissement coopératif, le Crédit d'Aigle, qui devint la succursale de la Société de Banque Suisse. La Banque de Montreux créa aussi succursale à Aigle. A un moment donné, elle déploya une grande activité sur la place. Il va sans dire que les établissements officiels du canton développèrent aussi leurs agences dans le chef-lieu du district. Cette concurrence n'eut pas d'heureux effets sur la Caisse d'Epargne du District d'Aigle; dès 1910, les dépôts commencèrent à fléchir. A fin 1934, ils s'élevaient encore à 317 mille francs. Les fonds propres de l'établissement sont toujours représentatifs par un fonds de réserves de 50.000 francs; la couverture est donc relativement élevée. En vertu de la nouvelle loi bancaire, la Caisse d'Epargne a obtenu la concession fédérale pour accepter et gérer des dépôts d'épargne. Les capitaux qui sont confiés à cet établissement sont toujours placés en fonds publics de premier ordre et en créances garanties par des immeubles situés dans le district. Le bilan de fin 1934 accuse 186 mille francs de fonds publics et 145 mille francs de créances hypothécaires. On peut espérer que le contrôle fiduciaire, qu'impose la nouvelle loi bancaire fédérale aux établissements locaux, contribuera à augmenter les dépôts. Il est dans l'intérêt des épargnants que leur argent reste sur place et ne parte pas ailleurs. Il faut rechercher les causes spéciales du recul des dépôts, ces dernières années - de 345 mille à 317 mille francs en 1934 notamment, dans les mauvaises récoltes des domaines viticoles dont les propriétaires et leurs domestiques forment la clientèle principale de l'établissement. Nous croyons qu'il serait utile que la Caisse d'Epargne d'Aigle devînt membre de l'organisation suisse des lettres de gage. Elle serait ainsi en mesure d'augmenter la quote-part des placements hypothécaires locaux. Nous comprenons fort bien les motifs pour lesquels on a placé le 50% des dépôts en fonds publics, tandis que, ordinairement, les caisses d'épargne régionales placent le 80% des dits dépôts sous la forme de créances hypothécaires et 20% seulement en fonds publics. On veut être en mesure de faire promptement face à toute demande de remboursement, les déposants pouvant avoir subitement d'impérieux besoins d'argent. Mais on peut atteindre le même but en faisant partie du faisceau d'établissements du système fédéral des lettres de gage. Le grand argument en faveur des établissements purement locaux est le placement de tous les dépôts dans l'économie locale; le Conseil de la Caisse peut mieux surveiller les débiteurs. Du point de vue de l'économie régionale, débiteurs et déposants sont solidaires. Mais si le besoin du disponible oblige un établissement purement local à acquérir un portefeuille de fonds publics trop important, cet établissement court toujours le risque de pertes sur cours. La Caisse d'Epargne d'Aigle possède, il est vrai, un fonds de réserves relativement élevé, ce qui lui permet de compenser les dépréciations inévitables de la période de crise, sans porter atteinte aux réserves. Le bénéfice des fonds propres a toujours suffi à faire face à tous les amortissements. " (14). En 1938, la Caisse d'Aigle refuse de devenir membre de l'Association estimant que les buts poursuivis par cette association n'étant pas du tout les mêmes et économisant ainsi une " cotisation inutile " (15). A la fin des années trente et début des années quarante, les dirigeants de la banque commencent à s'inquiéter de la diminution du nombre de livrets d'épargne ouvertset de celle du montant total des déposants. Ils essaient d'y remédier en intensifiant la propagande. En 1944, Henri Gessenay, membre de la Direction, se demande comment " remédier aux déficits qui se succèdent depuis quelques années, déficits dus à la trop petite marge entre les revenus de notre portefeuille titres et fonds publics, titres hypothécaires et l'intérêt bonifié aux déposants. " (16). Après discussion, la réponse donnée passe encore une fois par l'intensification de la réclame : - " L'annonce qui paraît mensuellement dans les deux journaux locaux sera remplacée pour cette année par les deux avis suivants qui paraîtront alternativement tous les quinze jours, également dans les deux journaux locaux : " La Caisse d'Epargne du District d'Aigle prête avantageusement sur hypothèque. Bureau = Maison Ch. De Rameru, Delà le Pont ", " 3%, Livrets d'Epargne. Caisse d'Epargne du District d'Aigle. Bureau = Maison Ch. De Rameru, Delà le Pont ". - information aux notaires du District,aux avocats et aux agents d'affaires. (17). Mais en novembre de la même année déjà, suite au décès du secrétaire-caissier, Charles de Rameru, la liquidation de la Caisse est envisagée " vu la difficulté actuelle des affaires " (18) et fait l'objet d'une discussion au sein de la Direction, au terme de laquelle, elle est momentanément écartée, les membres estimant que le transfert du bureau de la Caisse en ville pourrait donner un regain d'activité. Le Crédit Foncier Vaudois flaire déjà le coup, puisque, le 1er décembre déjà, il soulève la question de la liquidation de la Caisse et demande s'il ne conviendrait pas d'examiner sa reprise. La Direction et l'Assemblée générale rejettent en bloc cette sorte d'OPA (Offre Publique d'Achat). La même année, on apprend la liquidation concordataire de la Banque de Montreux. En 1948, sur la base du rapport annuel de l'Office Fiduciaire d'Organisation et expertises romand (OFOR SA), le président de la Direction, Gustave Genillard, estime que l'existence même de la Caisse est mise en jeu : " Les exercices précédents en effet ont tous bouclé par un excédent de dépenses diminuant régulièrement le fonds de réserve. Il apparaît d'autre part comme tout-à-fait improbable de voir cette situation se modifier rapidement étant donné le fait que le Crédit Foncier Vaudois va prochainement avoir une agence sur la place. De plus, une augmentation soudaine et importante des dépôts créerait des difficultés, car à ces dépôts doit correspondre un pourcentage légal des fonds propres. " (19). Il propose d'envisager la liquidation de la Caisse avant que le fonds de réserve n'ait été complètement utilisé pour couvrir les déficits et qu'il ne reste plus rien pour les sociétaires. L'ensemble de la Direction approuve ce point de vue et décide de convoquer une assemblée générale extraordinaire. Cette dernière, se tient le 23 décembre 1948 et décide la modification de l'article 15 des statuts, sur l'utilisation du fonds de réserve en cas de liquidation. Des pourparlers sont entamés avec le Crédit Foncier Vaudois en vue de la reprise de la Caisse d'Aigle. Le 13 janvier 1949, l'Assemblée générale vote la dissolution de la Caisse d'épargne du district d'Aigle et nomme les membres du Comité de la Direction en tant que Commission de liquidation. Le 31 mars 1949, la reprise des actifs et des passifs de la Caisse d'Aigle par la filiale du Crédit Foncier Vaudois, la Caisse d'épargne cantonale vaudoise, prend effet selon une Convention signée le 2 mars. Et le 30 décembre de la même année, la raison sociale est radiée de la Feuille Officielle Suisse du Commerce (FOSC). En 1950, la liquidation de la Caisse d'épargne du district d'Aigle est définitivement bouclée.
1. Selon l'expression choisie par l'historien Jean-François Bergier pour caractériser cette période. Comme toute expression schématisant un moment historique, elle est réductrice par rapport à la réalité, mais elle donne une image, un repère. Il ne faut pas s'en contenter, et analyser les faits de plus près, ce qu'il ne sera pas possible de faire dans le cadre de cette introduction. 2. Malik Mazbouri, L'émergence de la place financière suisse (1890-1913), Lausanne, Antipodes, 2005, pp. 157-172. 3. Voir Arnold Bonard, La Caisse d'épargne et de prévoyance de Lausanne : 1817-1917, Lausanne, Publié par la Caisse d'épargne et de prévoyance, 1917, pp. 9-11 et toutes les plaquettes consacrées à des institutions bancaires mentionnées dans la bibliographie. 4. David Hiler, " De la Caisse d'épargne à la banque universelle : l'exemple de la Caisse d'Epargne de Genève ", in Banken und Kredit in der Schweiz = Banques et crédit en Suisse (1850-1930), Youssef Cassis, Jakob Tanner (Hg.), Zurich, Chronos, 1993, p. 197. 5. Hans-Ulrich Jost, " Banques et culture politique, histoire d'une inféodation ", in Page 2, le mensuel du différend, No 11, mai 1997, p. 25. Concernant les discours sur la dimension " philanthropique " des Caisses d'épargne voir le Mémoire sur le paupérisme dans le canton de Vaud de Louis-Frédéric Berger, 1836. 6. Vincent Dores, Auguste De Loës, Dr. Edouard Bezencenet, Ruchet, Veillard (président du Tribunal), Pilet (préfet), et François Morier-Jouvenat (nommé secrétaire-caissier). 7. Statuts de la Caisse d'épargne du district d'Aigle, art. 1. 8. Séance du Comité de la Direction du 13 février 1914 (PP 107/1). 9. Séance du Comité de la Direction du 13 avril 1918 (PP 197/1). 10. Lettre envoyée au directeur de la Caisse populaire d'épargne et de Crédit le 16 décembre 1929 (PP 107/1). 11. Séance du Comité de la Direction du 1er mai 1935 (PP 107/1). 12. Gazette de Lausanne, 01.05.1935. 13. Voir Rapport encarté aux folios 368-369 du Registre des délibérations de la Caisse d'épargne du district d'Aigle (PP 107/1). 14. Bulletin Financier Suisse, numéro 28, 12 juillet 1935, page 179. 15. Séance de la Direction du 14 septembre 1938 (PP 107/1). 16. Séance de la Direction du 8 février 1944 (PP 107/1). 17. Séance de la Direction du 24 mars1944 (PP 107/1). 18. Séance de la Direction du 27 novembre 1944 (PP 107/1). 19. Séance de la Direction du 10 décembre 1948 (PP 107/1).
LES CAISSES D'ÉPARGNE DANS LE CANTON DE VAUD : LES DATES DE FONDATION Caisse d'Epargne de Vevey: 1814 Caisse d'Epargne du Chenit (commune), Vallée de Joux: 1816 Caisse d'Epargne et de Prévoyance de Lausanne: 1817 Caisse d'Epargne et de Prévoyance d'Yverdon: 1820 Caisse d'Epargne du district de Moudon: 1822 Caisse d'Epargne de Morges: 1828 Caisse d'Epargne de Nyon: 1828 Caisse d'Epargne du district de Cossonay: 1833 Caisse d'Epargne d'Orbe: 1833 Caisse d'Epargne et de Prévoyance de Sainte-Croix: 1834 Caisse d'Epargne du district d'Aigle: 1835 Caisse d'Epargne du district du Pays-d'Enhaut, Château-d'Oex: 1835 Caisse d'Epargne d'Aubonne: 1837 Caisse d'Epargne Cantonale Vaudoise: 1848 Banque Populaire de la Broye, Payerne: 1864 Crédit Mutuel de la Vallée: 1865 Caisse d'Epargne et de Crédit pour les ouvriers, Lausanne (Caisse ouvrière):1867 Crédit du Léman, Vevey: 1867 Crédit Yverdonnois: 1869
LES BANQUES RÉGIONALES VAUDOISES : LES DATES DE FONDATION Banque Cantonale Vaudoise : 1846 Caisse d'épargne cantonale vaudoise : 1848 Caisse hypothécaire d'amortissement :1858 - devenu la Caisse hypothécaire cantonale vaudoise : 1875 - devenue le Crédit Foncier Vaudois : 1901 Union Vaudoise de Crédit : 1864 Comptoir de Lausanne de la Banque Fédérale : 1864
DIRECTION DE LA CAISSE D'EPARGNE DU DISTRICT D'AIGLE Présidents Vincent Dores:1835-1879 Auguste De Loës:1879-1880 (Voir notice biographique) Gustave Mandrin:1881-1903 Ernest Burnier:1903-1904 Philippe Pichard:1904-1907 S. Soutter:1907-1916 Jules Girardet:1917-1935 (décédé en 1935. Voir notice biographique) Eugène Goin-Jouvenat:1935-1945 Gustave Genillard:1945-1950 Vice-présidents Auguste De Loës:1835-1879 Edouard Bezencenet:1880-1884 Paul Doret:1884-1900 Ernest Burnier:1900-1903 Philippe Pichard:1903-1904 S. Soutter:1904-1907 H. Emery:1907-1921 A. Clavel:1922-1924 Eugène Goin-Jouvenat:1924-1935 Louis Jenzer-Emery:1935-1940 Emile Gissler:1940-1950 Secrétaires-caissiers François Morier-Jouvenat:1835-1850 Jean De Rameru:1850-1872 Louis De Rameru:1872-1911 Alb. Gebhardt:1911 : 23 janvier-30 juin (fondé de pouvoirs) Charles De Rameru:1911-1944 (décédé en 1944) Henri Gessenay:1944-1950 (Voir notice biographique) Membres de la Direction Dr. Edouard Bezencenet:1835-1884 Ruchet:1835-1842 Veillard:1835-1842 (président du tribunal) Pilet:1835-1837 (préfet) Perret:1837-1847 (juge) Anex:1842-1847 (juge d'instruction) Jean De Rameru:1842-1872 Victor Deladoey:1842-1863 (municipal) Vincent Barroud:1847-1870 (municipal) S. Mandrin:1850-1863 Henchoz-de Loës:1850-1863 Aviolat:1854-1876 (juge de district) Gustave Mandrin:1863-1903 Ch. Genillard:1871-1883 (agent BCV) F. Colomb-Duplan:1876-1884 Paul Doret:1879-1901 Emile Barroud:1883-1890 (municipal) F. Soutter-Genillard:1884-1907 Ernest Burnier:1884-1904 G. Colomb-Berthex:1884-1893 Robert Cossy:1890-1893 (avocat) Philippe Pichard-Roud:1893-1907 H. Emery-Perréaz:1893-1921 E. Borloz-Burnier:1901-1921 Alfred Mandrin:1903-1913 Dr. S. Soutter:1904-1916 A. Bertholet-Mottier:1907-1912 M. Berthex:1908-1912 Auguste Dunand:1912-1921 Albert Clavel:1912-1924 Jules Girardet:1913-1935 Eugène Goin-Jouvenat:1917-1950 (Vevey) Louis Jenzer-Emery:1921-1940 André Cattin:1922-1950 Emile Gissler:1922-1950 (Aigle) Auguste Soutter:1925-1928 Frédéric Ruegsegger:1928-1942 (décédé en 1942) René Isoz:1937-1948 (viticulteur, Yvorne) Gustave Genillard:1941-1950 (avocat, Aigle, prés. du Parti libéral d'Aigle) Henri Gessenay:1942-1950 (notaire, Aigle) Pierre Ruegsegger:1945-1950 (négociant, Aigle)
NOTICES BIOGRAPHIQUES (1) Auguste de Loës (2) 17.2.1802 à Aigle, 31.7.1883 à Aigle, prot., d'Aigle. Fils d'Isaac Jean Philippe, receveur, syndic d'Aigle. 8 Suzanne Elisabeth Veillon, fille de Jean Pierre Rodolphe, capitaine, facteur des sels à Bex. Etudes en éloquence (1817), puis en droit (dès 1819) à l'académie de Lausanne. Propriétaire aisé à Aigle et dans ses environs. Assesseur de la justice de paix (1832). Conseiller communal (législatif) libéral d'Aigle, syndic (1837-1845 et 1853-1855). Député au Grand Conseil vaudois (1831-1866), membre des Constituantes de 1845 et 1861, conseiller d'Etat (juillet 1863-mai 1864). Conseiller national (1851-1854). Commandant d'arrondissement (1832-1845), colonel d'artillerie (1845). **** Henri Gessenay 28.12.1912 à Fey, 1990 à Aigle, prot., de Corcelles-le-Jorat. Fils d'instituteurs. Ecole de commerce et Faculté de droit à l'Université de Lausanne. Il s'établit à Aigle en 1937 en tant que notaire. Conseiller communal de 1941 à 1977, président en 1953. Député libéral au Grand conseil de 1953 à 1978, président en 1969. Président du Parti libéral d'Aigle. Vice-président de l'Association des notaires vaudois. Secrétaire-caissier et membre de la direction de la Caisse d'épargne du district d'Aigle. Président de l'assemblée des délégués de la Caisse de pensions de l'Etat de Vaud. Membres des Commissions d'urbanisme d'Aigle et de Montreux. Greffier de la justice de paix. Membre de la Commission scolaire. Président du Football Club d'Aigle. **** Jules Girardet-Colomb 18.6.1853 à Suchy, près d'Yverdon, 27.1.1935 à Aigle, prot., de Suchy. Brevet d'instituteur en 1873. Enseigne à Goumoens-la-Ville entre 1873 et 1883, avec une année de stage en tant que précepteur à Schoenberg (Hesse/Allemagne). Puis de 1883 à 1922, maître de classe préparatoire au collège et de dessin à Aigle. Considéré comme l'un des chanteurs les plus populaires du canton, il a fait une carrière de 60 ans dans le chant. Tout d'abord, il a commencé par la Lyre de l'Ecole normale pendant ses études. Ensuite, il a été fondateur et directeur de l'Harmonie des Campagnes de Goumoens. A Aigle, il est devenu directeur de l'Helvétienne, puis directeur honoraire. Il était membre d'honneur de la Société cantonale desChanteurs vaudois. Au niveau des activités d'utilité publique, Jules Girardet a été également très engagé : 40 ans secrétaire-caissier de la Société des vignerons d'Aigle et d'Yvorne; fondateur, puis vice-président de l'Association vinicole d'Aigle; président de la Caisse d'épargne du district d'Aigle pendant 18 ans et membre et président du conseil d'administration de l'Hôpital d'Aigle. Fait partie du Synode, de la Commission de consécration de l'Eglise nationale et du Conseil de paroisse. Gendre de Georges Colomb, le grand éducateur vaudois. Sa fille est mariée avec Charles de Rameru (secrétaire-caissier de la Caisse d'épargne du district d'Aigle). 1. ACV, dossiers ATS : Gessenay, Henri; Girardet, Jules. 2. Hugues Renaud, " de Loës, Auguste ", in Dictionnaire historique de la Suisse, http://hls-dhs-dss.ch |
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