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| Histoire: | La fabrication de la boîte à musique a une très longue tradition dans le Nord vaudois. Elle a contribué à la réputation mondiale de Sainte-Croix et de L'Auberson (Lador SA, Thorens SA, Paillard SA, ...).
Au début du 19ème siècle, Sainte-Croix entame une politique d'industrialisation afin d'attirer sur son sol des fabriques d'horlogerie. Les horlogers cherchent à perfectionner la sonnerie de la montre et consacrent une partie de leur talent et de leur génie mécanique au développement d'une nouvelle industrie : les boîtes à musique. Cette industrie va rapidement supplanter l'horlogerie et la dentelle.
En 1865, Charles Reuge, horloger originaire du Val-de-Travers, s'installe à Sainte-Croix et entreprend la fabrication de montres de poche avec mouvement à musique. Son fils, Albert Reuge, ouvre un comptoir de boîtes à musique en 1886, on passe ainsi d'un atelier à une véritable entreprise : Reuge SA.
Albert Reuge fonde, en avril 1908, l'Industrielle SA dans les locaux et avec les machines de Paul Jeanrenaud (anciennement Paul Jeanrenaud et Compagnie, Fabrique de machines parlantes et Mécanique, à Sainte-Croix, rue de La Sagne), lequel est nommé directeur technique. Cette entreprise propose la fabrication de machines parlantes et cinématographes. Dès ses débuts, elle se forge un réseau de contacts très dense (P Industrielle S.A. 29-44) de fournisseurs et de clients, mais elle subit de nombreux litiges financiers (P Industrielle S.A. 16-21) et se trouve très vite dans une situation financière gênante et elle doit fermer ses portes en 1911 : " après trois ans d'existence et ensuite de grosses pertes subies, l'Industrielle doit abandonner la lutte, elle y est de plus en plus forcée que la concurrence des grosses maisons et les longs crédits que celles-ci peuvent accorder lui aliène quantité de clients. [...] En outre elle a devant elle un procès engagé avec l'un de ses clients qui met en sérieux péril une grosse somme d'argent ". |
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