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Histoire: | Né le 4 janvier 1889 à Rotterdam, le docteur William Francken passa son enfance à Menton dans le sud de la France où son père était médecin. Puis il gagna la Suisse et fit ses études dans le canton de Vaud avec César Roux. Il demanda et obtint la naturalisation suisse en 1908 et commença comme praticien à Begnins, pendant la Première Guerre mondiale. Le docteur Francken avait de la santé une conception globale. L'homme doit être en harmonie avec lui-même et avec la nature. Le ressort moral est essentiel dans le processus de guérison ainsi qu'une vie saine. Mettre ces principes en pratique, c'est ce qu'a fait le docteur Francken : lutter contre la tuberculose et les conditions qui l'engendraient (il créa en 1921 le Pavillon de La Côte, qu'il dirigea pendant quarante ans); promouvoir le cidre doux et les jus de fruits pour prévenir l'alcoolisme (il fit fermer des cafés); mettre en oeuvre une prévention générale pour la jeunesse avec des cures de soleil (il fut pendant quarante-cinq ansmédecin des écoles); dénoncer les atteintes à la nature (il prit position pour la sauvegarde du Bois-de-Chêne, menacé dans les années 1950 d'être transformé en place d'armes). Le docteur Francken et sa femme Loly s'engagèrent passionnément dans leur siècle, n'hésitant pas, par exemple, à prendre en charge des enfants pendant la Première Guerre mondiale et à en adopter deux, Paul et Jean; à transformer leur chalet à Novel en dispensaire et refuge pour les Juifs fuyant les persécutions durant la Seconde Guerre mondiale. Toute la vie du docteur Francken et de sa compagne s'est enracinée dans la foi chrétienne. "Dieu te prête vie, rends-la belle", telle fut leur devise, comme un phare qui guida leur bateau à bon port; non que le cap fut toujours bien tenu, ou que les récifs n'aient jamais menacé l'embarcation, mais la traversée fut belle. Plus d'un quart de siècle après sa mort, survenue en 1962, William Francken reste étonnamment vivant dans la mémoire de ce coin de pays qu'il sillonna sans relâche au cours de ses pérégrinations de médecin de campagne. C'est que sous l'homme de l'art, il y eut avant tout l'homme. |
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