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Histoire: | Pour comprendre le contenu du fonds, il faut établir la relation entre les familles Cruchaud et Olivier, qui passe par un lien intermédiaire Olivier et Freymond. En effet, tout commence avec la famille Olivier dont la première mention se situe vers 1250-1300. De cette période, nous savons qu'elle est liée au four banal de Saint-Cierges par Oliverius de Furno de Santo Ciriciaco. C'est de cet ancêtre que les Olivier vont prendre souche. Par la suite, la famille s'étale sur plusieurs siècles, notamment au cours du XVIIe, du XVIIIe et du XIXe siècles. Ce fut durant ces siècles que vécurent Samuel et Siméon Olivier tous deux pasteurs dans le Pays de Vaud alors bernois. Samuel Olivier (1675-1735) fut pasteur à Bullet entre 1708 et 1713, puis à Bercher entre 1713 et 1735. Ce dernier, féru de généalogie, réunit de nombreux fonds d'archives sur son patronyme. Siméon Olivier, qui fut d'ailleurs son petit-fils, devint également ministre, mais à Suchy d'abord entre 1785 et 1790. Puis il se déplaça sur Moudon entre 1790 et 1793, à Syens entre 1793 et 1801 et enfin à Saint-Cierges entre 1801 et 1843. Lui aussi, tout comme son grand-père, se pencha sur la généalogie et continua ses recherches. Tous les deux étaient bourgeois de Saint-Cierges. Mais parallèlement aux Olivier ayant fait souche dans cette bourgade, une autre branche de la même famille fit souche du côté de La Sarraz, de Bavois puis d'Arnex et d'Eysins. Cette branche s'allia à une autre famille, elle aussi bourgeoise de Saint-Cierges, par les différents mariages: la famille Freymond. Au cours du XVIIe siècle, nous avons trace d'un Jacques Olivier (appelé alors Olevey), qui épousa Pernon Freymond en 1638. Au XIXe siècle, en 1883, une descendante de cette branche de la famille Olivier, Berthe Olivier épousa en 1911 Arthur-Louis Freymond de Saint-Cierges. De leur union naquit une fille prénommée Louise Hermance en 1922. Cette dernière, appelée également "Loulette", épousa alors Paul Oscar Maurice Cruchaud (né le 15 juin 1921) le 28 juillet 1950. Il était fils de Maurice Cruchaud, agriculteur et originaire de Fontaines-sur-Grandson. De son côté, la famille Cruchaud, longue lignée d'agriculteurs est étroitement liée à l'histoire du village duquel elle est originaire: Fontaines-sur-Grandson. Au XVIIe siècle, ce village qui relevait du bailliage commun de Berne et de Fribourg, dépend de la commune de Fiez. Fontaines-sur-Grandson acquit son indépendance en 1730. A la chute de l'Ancien Régime, elle est intégrée au Canton du Léman sous la République Helvétique pour enfin être intégrée au canton de Vaud. En 1681, un ancêtre, Jean-Jacques Cruchaud est mentionné dans un acte officiel. En 1716, François Cruchaud fut probablement le constructeur du moulin et du mur de la source (des initiales F.C. 1716 figurent sur le mur). Cependant, des sources (en majorité des actes officiels de 1714) indiquent un Ferdinand Cruchaud. En 1796, Samuel Cruchaud, Abram Develey et Joseph Roulet, adjoint du gouverneur Daniel Gerbex, se mirent d'accord pour construire l'horloge du village. Cette lignée d'agriculteurs fut en possession d'un grand nombre de terrains et de bâtiments de Fontaines. Tout au long de la succession des générations, les Cruchaud vont obtenir par héritage des terrains. Les liens matrimoniaux s'étendirent alors aux familles Gerbex, Lambert (citée comme ayant des terrains à Gorgier (NE), Mégniez, Duvoisin, Taillefert, Giroud et Gilliard, Champod, Pathey, Magnin, ainsi que Quinche. Certaines terres acquises sur territoire neuchâtelois, notamment des champs au lieu-dit Le Rugenet, appartenaient à la famille Perrenoud de La Sagne (NE). Tels furent également le cas de certains terrains ayant appartenu au comte De Pourtalès. Fait surprenant encore, en 1827, la famille Cruchaud avait acheté un domaine nommé "La Cruchaude", un alpage, pour y mettre ses vaches en estivage. En 2014, ce domaine est devenu propriété de Pro Natura Vaud par legs. |
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