Steck (Hans)

 

Données de base

IdentifiantSteck (Hans)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Steck (Hans)

Zone de la description

Dates d'existence:7 mars 1891 - 19 septembre 1980
Période d'existence:07/03/1891 - 19/09/1980
Histoire:Hans Theodor Steck est né le 7 mars 1891 à Belp, près de Berne, et s'est orienté vers des études de médecine tout en conservant un vif intérêt pour la littérature, les arts et la biologie. Durant ses études, il effectua plusieurs stages dans des hôpitaux en Suisse et en France. Âgé de 29 ans, il s'établit à Lausanne et fut nommé troisième médecin à l'Asile des aliénés de Cery, établissement qu'il dirigea par la suite de 1932 à 1960. Fin connaisseur des courants psychiatriques allemands et français, il collabora avec les facultés de médecine et de droit de l'Université de Lausanne où il enseigna la psychiatrie et où il fut nommé privat-docent puis professeur ordinaire. Sous sa direction, l'Asile devint Hôpital de Cery et connut un grand développement : les équipes médicale et soignante virent leurs effectifs renforcés et huitante nouveaux postes furent créés. Sa manière de diriger laissait plus de de libertés aux autres médecins dans la pratique de leur discipline et Hans Steck contribua grandement à construire la renommée de l'hôpital de Cery en matière de traitement. Outre son activité au sein de cette institution, il avait participé à la création de consultations psychiatriques à la Policlinique de Lausanne.
Dès 1920, il remarqua les dessins d'une patiente, Aloïse, et commença à les recueillir méticuleusement. Cette pratique allait quelque peu à contre-courant à cette époque car rares étaient les médecins psychiatres qui attachaient de l'importance aux productions des malades. La plupart du temps, ces dernières n'étaient interprétées que comme la manifestation de l'état psychopathologique des patients et aucun intérêt artistique n'y était prêté. Néanmoins, au sein du mouvement psychiatrique, certains médecins, même isolés, y ont attaché un grand intérêt comme en témoignent les ouvrages de Hans Prinzhorn, Walter Morgenthaler, Charles Ladame ou Gaston Ferdière.
Grand amateur d'art et résidant à Zurich, Hans Steck, âgé de 27 ans, avait côtoyé le mouvement Dada, précurseur du surréalisme, ce qui contribua sans doute à développer la sensibilité qu'il éprouva par la suite à l'égard des oeuvres de ses patients. Il conserva ainsi soigneusement les productions qu'il désirait faire connaître et qu'il présentait lors de symposiums et de congrès de psychiatrie. Il mit non seulement en lumière les travaux des patients mais il s'attacha également à retracer leur vie avant leur entrée à l'hôpital ainsi que leur existence au sein de l'établissement, décrivant avec attention leur sphère de création. Il en fit part à l'occasion de ses cours à l'Université, éveillant ainsi la vocation de Jacqueline Porret-Forel qui constitua le lien entre Hans Steck et l'artiste Jean Dubuffet, source d'échanges épistolaires entre les deux hommes. La présence de ces lettres dans les archives personnelles du médecin, tout comme les exemplaires des premières publications du Foyer d'art brut et divers opuscules écrits par Jean Dubuffet, révèlent l'attachement de Hans Steck à son ami et à l'art brut. Ayant réuni à partir de 1946 une collection d'art brut, Jean Dubuffet l'a du reste cédée, par l'entremise de Hans Steck, dans le courant des années 1970 à la Ville de Lausanne. Hans Steck est décédé le 19 septembre 1980.

Informations internes des archives

Code d'identification:[02013]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 1032