Stop mobbing

 

Données de base

IdentifiantStop mobbing
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Stop mobbing

Zone de la description

Dates d'existence:2001 décembre 5 -
Période d'existence:de 05/12/2001
Histoire:Créée à Morges le 5 décembre 2001, l'Association Stop mobbing poursuit un double but, indissociable:
- l'aide aux victimes, notamment au moyen d'informations, de conseils et de soutien moral;
- l'action collective de prévention et de répression du "mobbing" incluant l'instauration de lois claires permettant de défendre efficacement toutes les catégories de travailleur(se)s et de faire condamner les harceleur(se)s, au nom de la dignité et de la justice.

Elle est née du constat que les victimes de harcèlement n'étaient pas défendues et que le harcèlement était délibérément ignoré par les employeurs.
L'Association est romande et indépendante de toute confession ou appartenance politique. Elle est fondée sur une structure bénévole et professionnelle, et offre des consultations pour un appui psychologique et apporter les informations adéquates.

"Des études montrent qu'en Suisse 8% des travailleurs auraient été sujets au harcèlement psychologique. Des victimes réagissent en créant Stop MOBBING, association de défense et de conseil qui connaît un succès fulgurant.

Elle a dans les yeux ce je-ne-sais-quoi de tristesse brûlante qui caractérise les victimes. Le harcèlement psychologique, Michèle-Lise Graf-Moreau le connaît pour l'avoir éprouvé jusque dans sa chair, elle qui dépend aujourd'hui de l'AI (assurance invalidité) pour avoir enduré les tourments de son employeur. De ce petit bout de bonne femme fragile irradie toutefois une puissante lumière, de celle qui animait sans doute le regard des croisés. Sa quête? Faire de l'association qu'elle a créée et qu'elle préside, Stop MOBBING*, un véritable lobby, pour faire - comme elle dit - reculer les pratiques indignes des sociétés démocratiques et modernes.

Alors elle parle. Oh, pas de ses malheurs. Mais de ces longs mois passés à réunir des gens compétents autour de son projet: bénévoles, juristes, syndicalistes, médecins ou psychologues. De ce travail de fond destiné à jeter les bases solides d'une association efficace. Et puis, surtout, de ces dizaines de téléphones reçus en quelques jours à peine, depuis la médiatisation de Stop MOBBING. "Nous avons reçu 150 appels en deux semaines, raconte-t-elle. Mais ne me parlez pas de succès: ce mot est ignoble quand il évoque la trop grande souffrance des gens."

Qui sont ces courageux sortis du bois? "Des employés de tous les cantons romands, précise Mme GRAF-MOREAU. J'ai même eu un appel d'Angleterre. A mon grand étonnement, il y avait même beaucoup d'hommes victimes d'un harcèlement qu'on imagine souvent viser en premier lieu les femmes." Moins surprenant, les SOS adressés à Stop MOBBING recoupent un paysage sociologique connu des spécialistes: à savoir que les administrations publiques se montrent bien plus iniques que le secteur privé. "Même si des cas vont être dénoncés dans plusieurs grandes entreprises", nuance la présidente.

"Le MOBBING, c'est l'omerta!"

Pour les responsables de l'association, l'essentiel était de créer un appel d'air, une écoute. "Parce que le MOBBING, c'est d'abord l'omerta, s'emporte Michèle-Lise Graf-Moreau. On prive la victime du droit de s'exprimer, de se défendre. On la coupe progressivement de son travail, de son environnement, tout en faisant en sorte que personne ne réagisse dans l'entourage professionnel immédiat. Le MOBBING, c'est la lâcheté!" Lâcheté des agresseurs, des collègues. Mais aussi des avocats et des juges, insiste notre interlocutrice: "En Suisse, il y a un certain vide juridique qui incite les avocats à décourager les victimes. Et puis les tribunaux sont souvent plus soucieux de leurs bons rapports avec le politique que de contribuer à innover, à renforcer la justice."

Encore des quérulents qui s'en prennent au système judiciaire, diront les grincheux. "Enfin des gens humains qui sonnent la révolte, confie une victime. Et, eux, ils savent de quoi ils parlent! Ça fait toute la différence entre une association inutile et une autre indispensable."

(Extrait de : Le Matin quotidien romand VD suisse, Jean-François Fournier, 16 janvier 2002).

A cette présentation répond celle de Michèle-Lise Graf : « Stop mobbing est fondée sur une structure bénévole et professionnelle, qui, d'une part, offre des consultations gratuites pour un appui psychologique et pour apporter toutes les informations adéquates aux victimes, et d'autre part, alerte les instances politiques, professionnelles, psychosociales et médicales et autres concernées, sur l'existence du harcèlement psychologique en entreprise et sur ses effets nocifs sur la santé et sur les plans psychosociaux et économiques, qui concernent la société tout entière. Dans ce but, elle donne des conférences de presse, participe à des colloques, donne des interviews, prend de contacts, notamment avec :
- l'OFAS (Office fédéral des assurances sociales) ;
- le SECO (Secrétariat d'état à l'économie) dont un inspecteur fédéral du travail a donné une conférence publique à l'invitation de Stop mobbing ;
- l'OCIRCT (Office cantonal de l'insertion et des relations du travail), à Genève ;
- la SUVA (Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents) ;
- l'IURST (Institut universitaire romand de la santé au travail), à Lausanne ;
- la fondation suisse pour la promotion de la santé ;
- des professeurs de droit des universités de Genève et de Lausanne ;
- des médecins, des syndicats, des avocats ;
- l'Association vaudoise des psychologues.

Informations internes des archives

Code d'identification:[02000]

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