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Histoire: | Dans les notes généalogiques de Robert Ducimetière alias Monod (ACV, PP 22/2), on apprend que la famille Monod, originaire de Dijon, s'est établie dans le Pays de Vaud à la fin du 15e ou au début du 16e siècle. Claude du Cimetière, né en 1565 à Saint-Saphorin-sur-Morges, s'installa à Corsier vers 1590. Son fils, Jean-François (né en 1596), en acquis la bourgeoisie en 1640. Ce fut vraisemblablement le premier à joindre au nom Ducimetière celui de Monod. Après Jean-François, les chefs de cette branche de la famille furent successivement Jean-Claudy (né en 1630), Jean-Claudy (né en 1654), François-Louis (né en 1689), Samuel-Jaques (1722-1801), puis Jean-Pierre-Abram (1749-1827) qui fut officier des gardes suisses en Hollande en 1780 et président de la Municipalité de Corsier de 1801 à 1808. Il fut également secrétaire de la Délégation administrative de la paroisse de Corsier et fondateur de la Société de tir L'Union du cercle de Corsier. Son fils, Marc-Henri (1786-1851), fut secrétaire municipal de Corsier et capitaine de volontaires pendant la campagne du Sonderbund en 1847. Le fils de celui-ci, Aimé-Marc-Sigismond (1816-1871), fut régent d'école à Genève, Corsier, Corseaux et Jongny, puis instituteur à Nods (Jura bernois). Il devint ensuite substitut du greffier du Tribunal de district de Vevey. S'installant en 1858 à Corseaux, il y fut membre du Conseil municipal et assesseur de la Justice de paix. Son fils, Aimé-Théophile-Henri (1853-1901), fut avocat à Vevey de 1879 à 1883 puis juge cantonal de 1883 jusqu'à son décès. Il était député radical du cercle de Corsier et a participé à la Constituante de 1884, dont il fut secrétaire. Marié à Annette Babelay (1867-1954), il eut quatre enfants : Robert-Henri-Sigismond (1889-1951), Renée (1892-1978), Juliette (1894-1959) et Edmond (né et mort en 1895).
Collaborateur du Crédit du Léman, Robert-Henri-Sigismond Monod était également actif au sein du Conseil communal de Corseaux, dont il fut président en 1919 et 1935. Il fut président de la commission d'étude qui réalisa les travaux de Vevey-Corseaux-plage (1928-1929). Nommé assesseur de la Justice de paix en 1925, il devint, en 1939, le substitut du préfet du district de Vevey. Il était membre du parti radical et fut président du parti du cercle de Corsier et du comité de district. Très engagé dans l'Eglise nationale, il faisait partie du Conseil de paroisse de Corsier-Corseaux et présida le Conseil d'arrondissement ainsi que le Synode (1950-1951). Il dirigea les restaurations de l'église de Corsier et projetait de publier une brochure à ce sujet, ce que sa soeur Renée réalisa après son décès. La famille Monod possédait des vignes et il faisait partie de la Confrérie des vignerons. Robert Monod ne se maria pas et vécut avec Renée, Juliette et leur mère à " Chantemerle ", la maison familiale des Monod à Corseaux, jusqu'à son décès en 1951.
A son décès, le 21 avril 1978, Renée Monod lègue Chantemerle et tout ce qu'elle contient à l'EERV. Celle-ci, par l'intermédiaire de l'exécuteur testamentaire, le notaire Jean-David Dénéréaz à Vevey, fait don aux Archives cantonales vaudoises (ACV), le 18 septembre 1980, des documents familiaux rassemblés ou rédigés par Robert Monod (fonds ACV, PP 22). Quant à la bibliothèque familiale, elle est finalement également donnée aux ACV, le 7 novembre 1990 (fonds ACV, PP 372). |
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