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Histoire: | Né le 11 mars 1906 à Lausanne et décédé le 2 janvier 1995 à Aubonne, originaire de Froideville, Colin Martin est le fils d'Henri, négociant, et de Marguerite, née Poret. Il se maria avec Claude Amiel.
Il débute sa carrière relativement tard après des années de voyage à l'étranger et de pratique dans le domaine commercial et bancaire. Simultanément, il étudie le droit et l'histoire économique et soutient sa thèse de doctorat sur La réglementation bernoise des monnaies au Pays de Vaud 1536-1623 (1939). En 1940, il devint avocat. Il est également conservateur au Cabinet des médailles cantonal (1937-1978) et du Musée romain de Vidy (1940-1960). Sous l'égide de Charles Gilliard et Jacques Fleury, il fonde en 1940 la Bibliothèque historique vaudoise, collection majeure des travaux consacrés à l'histoire du canton de Vaud. Durant trente ans, il en sera l'animateur infatigable et efficace. Il crée, comme annexe de cette série, les Cahiers d'archéologie romande.
Son étude d'avocat, comprenant de nombreuses responsabilités professionnelles, n'empêche pas ses multiples activités. Membre du comité de la Société académique vaudoise depuis 1944, successeur de Georges Bonnard au comité de la Société suisse des sciences humaines, il a rendu des services inestimables à des sociétés culturelles et savantes, comme conseiller juridique et financier. Il devint une personnalité représentative de la numismatique en Suisse. Il en préside la Société suisse de 1949 à 1975 et s'occupe de ses multiples publications. Pendant trois ans, de 1975 à 1978, il préside la Société suisse des sciences humaines.
Jusqu'à la fin de ses jours, Colin Martin publie de nombreux articles de numismatique romaine, médiévale et moderne, son intérêt primordial étant l'histoire de la circulation, le fonctionnement des ateliers, les édits et tarifs monétaires, les boîtes de changeur et les tables de compte. Il était membre d'honneur des Sociétés de numismatique française et suisse.
Colin Martin a noué denombreuses amitiés avec ses collègues en Suisse et à l'étranger, en Italie et surtout en France où il reçut les Palmes académiques et le titre de chevalier de l'ordre français des Arts et des Lettres en 1966. Il publia en 1973 un livre Les trésors et trouvailles monétaires qui racontent l'histoire du Pays de Vaud ». Cette même année, l'Université de Lausanne lui conféra le grade de docteur honoris causa ès lettres.
En 1990, la Bibliothèque historique vaudoise, à l'occasion de son cinquantième anniversaire, rendit hommage à l'ensemble de l'oeuvre de Colin Martin par la publication d'un livre intitulé La monnaie de sa pièce. Il s'agit d'un recueil de vingt-cinq textes d'auteurs. |
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