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| Histoire: | Robert Emile Nicolet, fils d'Emile François, naît à Aigle, le 6 février 1907. Il est originaire de Villeneuve et passe sa jeunesse à Clarens. Il termine ses études secondaires au collège de Vernex-Montreux en 1922. Son professeur fait déjà remarquer qu'il " a des aptitudes spéciales pour le dessin ".
Dès lors, il n'est pas étonnant que deux ans plus tard, en septembre 1924, Robert Nicolet participe à un concours dessin pour amateurs, à Montreux, où il se voit décerner une mention. Entre-temps il a démarré un apprentissage de dessinateur-architecte, du 1er juillet 1922, au 30 juin 1925. Puis il travaille dans un bureau, à Berne. Chacune de ces expériences lui vaut des recommandations. En parallèle, durant l'hiver 1922-1925, il suit une formation à la Société Industrielle et Commerciale de Lausanne, où il obtiendra un prix de dessin ornemental, en 1925. Pendant toute la durée des cours, il obtient de très bonnes appréciations. Puis, son diplôme en poche, il exerce sa profession dans des bureaux d'architectes. Comme à Vevey, de juin août 1926, ou à Lausanne, entre le 1er novembre 1926 et le 15 août 1927, au bureau Mercier, à Lausanne. De 1927 à 1930, il suit les cours de l'Ecole des Métiers de Lausanne, toujours en architecture et dessin. En 1930, il reçoit un certificat d'une entreprise de menuiserie lausannoise, puis en août de la même année, c'est un antiquaire de Lausanne qui se déclare satisfait de ses services. Ses expériences professionnelles se poursuivent notamment dans une entreprise d'installation de chauffage au mazout, à Lausanne pour laquelle il remplit la tâche de " peintre en affiche et lettres ".
En août 1931, Robert Nicolet pose sa candidature, accompagnée de son curriculum vitae, au Département de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce, en tant que dessinateur en bâtiment, attaché au Service des Améliorations Foncières il est choisi le 16 septembre 1931, et engagé pour une période de 6 mois. Ce contrat sera renouvelé pendant 7 ans, jusqu'en 1938. Il ne sera nommé à titre définitif qu'en janvier 1940, à un poste équivalent à celui d'un sous-secrétaire.
Le 12 juillet 1972, Robert Nicolet présente sa démission au Conseil d'Etat du canton de Vaud, après 41 années au Service des Améliorations foncières, en tant que dessinateur-technicien.
Dans un texte sans date, préparé pour un entretien avec la presse, Robert Nicolet présente la Société d'Etudes Artistiques " Les Peintres du Dimanche " : " Pourquoi est-il peintre du dimanche. Souvent ce sont les parents qui l'empêchent d'adopter ce métier de crève la faim et de fainéant, ce qui n'est vraiment pas le cas du peintre de profession consciencieux et doué. ". On peut supposer dans cette phrase, tout le dépit d'un homme de talent auquel on n'a pas laissé dans sa jeunesse le choix de se lancer dans la voie artistique. Le cas ne serait pas isolé, où les parents décident de mettre à profit le talent de leur enfant, en le mettant sur la voie du dessin technique ou de l'architecture. Parfois les parents jugent l'enfant apte à embrasser la carrière artistique, mais estiment être mieux placés que ce dernier pour choisir et lui imposent de mettre à profit son goût pour le dessin en apprenant à dessiner pour l'industrie ou pour le bâtiment. En effet l'idée est très répandue que pour assurer son avenir, il faut apprendre " quelque chose qui soit utile ".
En dehors de son activité de créateur, Robert Nicolet a consacré une grande partie de son temps à collecter de l'information sur des thèmes très variés. Si on ignore quand ce travail de documentation a démarré, on peut supposer qu'il a été une des principales occupations de Robert Nicolet, à la retraite et jusqu'à sa mort. En effet, il sélectionnait une information et la classait avec ce dont il disposait déjà sur le même sujet. Or, on trouve des photographies et des articles qui n'ont pas été classés, ainsi que des classeurs dans lesquels l'information est mélangée, ce qui nous fait penser que Robert Nicolet est mort sans avoir eu le temps de mener à bien sont travail.
Les thèmes chers à Robert Nicolet sont les suivants : l'art, peinture, dessin, sculpture, gravure; les traditions locales de la Suisse et son folklore; les animaux; les arts du spectacle, principalement le cirque et les marionnettes; l'architecture et l'urbanisme, l'archéologie; les paysages.
Sur tous ces thèmes, Robert Nicolet rassemblait sans se soucier de laisser des indications de provenance quant aux sources et aux dates. En effet, lorsqu'il choisissait une image ou un texte, il les privait de tout contexte. Robert Nicolet ne s'intéressait qu'au contenu brut de ces sources d'information.
Robert Nicolet n'a en outre jamais publié d'ouvrage sur ses thèmes de prédilection. L'importance quantitative de la documentation conservée fait parfois penser au travail de titan d'un écrivain qui cherche à épuiser un sujet pour l'insérer dans un écrit. Mais Robert Nicolet ne paraît par avoir nourrit de telles ambitions.
Par contre, il s'est préoccupé de placer ses dessins dans des revues, pour illustrer les programmes des excursions des différentes associations auxquelles il appartenait; il n'en possédait pas moins une réelle faculté d'organisateur. Il a exercé ce talent pour des expositions, des concours de dessin et des sorties thématiques en Suisse et à l'étranger.
Robert Nicolet, veuf, meurt sans descendance, le 18 novembre 1991, à Lutry. |
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