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Dates d'existence: | Depuis le 30 mars 2000 (date de fondation). |
Période d'existence: | de 30/03/2000 |
Histoire: | Fondé le 30 mars 2000, le groupe ETHNO-DOC exhume et rend accessibles au grand public les écrits inconnus de "sans-grade" et de quelques personnalités observatrices de leur temps.
Michel Bory venait de réaliser un petit livre consacré à ses parents et voulait lancer une récolte systématique d'histoires de vies ordinaires. Il envisageait ces plaquettes, éventuellement accompagnées d'un CD ou d'un DVD, comme des contributions au souvenir. "Des tombes parlantes, et moins chère que ces pierres, porteuses d'un nom et de deux dates, qu'on ne fleurit guère", explique-t-il aujourd'hui, sourire en coin. Ces "Plans-Fixes écrits" auraient été commandités par les interviewés ou leurs proches, et édités à leurs frais.
Séduits par l'idée, ses amis Olivier Pavillon, alors directeur du Musée historique lausannois, et Michel Glardon, fondateur des Editions d'en bas, approchent le directeur des Archives cantonales vaudoises Gilbert Coutaz. Rapidement, ils réunissent un groupe de personnes intéressées : Paul Hugger, professeur d'ethnologie à Bâle et Zurich, l'historienne Geneviève Heller et la journaliste Simone Collet (qui se retirera non sans avoir assuré l'édition du tout premier ouvrage publié par le groupe).
S'y joindront, au fil des ans, Jean Richard, successeur de Michel Glardon aux Editions d'en bas; l'historienne Marianne Enckell; Catherine Saugy, enseignante, chercheuse en Histoire, ancienne conservatrice de musée; Robert Netz, journaliste et historien; Françoise Fornerod, spécialiste de la littérature romande; Danielle Chaperon, professeur à l'UNIL, spécialiste des relations entre les sciences et les arts; Charlotte Christeler, chargée de communication et auteur d'un des volumes de la collection; Jacques Poget, journaliste; Denise Francillon, historienne, enseignante et archiviste; Diane-Laure Frascoia, jeune historienne, Sara Sánchez del Olmo, conservatrice adjointe au Musée d'ethnographie de Neuchâtel, responsable des collections d'Amérique latine, Roland Kaehr, conservateur du Musée Rousseau, à Môtiers, et ancien conservateur adjoint au Musée d'ethnographie de Neuchâtel. Pour leur part, Paul Hugger, Robert Netz, Olivier Pavillon ont quitté le groupe après plusieurs années d'activité, suivis en juillet 2019 par Gilbert Coutaz.
Depuis leur séance constitutive, les fondateurs proposent de publier des documents qui attendaient dans les fonds d'archives qu'on s'intéresse à eux. "Voix des sans-voix" et témoignages inédits que leurs auteurs ne destinaient pas à la publication, leur valeur historique réside dans l'éclairage qu'ils apportent sur un milieu, une période.
En principe, la collection ne s'ouvre pas à des oeuvres à prétentions littéraires - ce qui ne signifie pas que les auteurs sont sans talent. L'intérêt du contenu prime et si plusieurs sont des écrivains qui s'ignorent, c'est un atout secondaire.
Un autre critère privilégie des thématiques significatives dans une période historique forte.
L'étape suivante consiste à établir un texte fiable et à préparer un appareil de notes suffisant sans être envahissant. Les manuscrits sont parfois difficilement déchiffrables; il s'agit de rectifier ou de signaler des erreurs ou des passages manquants, de présenter des notions méconnues de nos jours. Et, de manière plus générale, de contextualiser le document par rapport à sa période, aux événements et à la société de son époque. Au gré des compétences et des affinités, les membres du groupe se chargent de ces travaux qui présentent parfois des difficultés inattendues.
Les aspects financiers ne sont évidemment pas négligeables. Les possibilités de financement du livre jouent donc un rôle dans la décision de publier, plus facile à prendre si les perspectives sont bonnes.
Les coûts de la publication restent importants bien que le travail des membres d'ETHNO-DOC soit bénévole - une notion à ne pas confondre avec amateurisme. Aussi une partie substantielle du travail consiste-t-elle à adresser de façon ciblée des demandes de contributions à des organismes divers et variés. Les fondations bien connues et systématiquement sollicitées par tous ne sont pas seules à soutenir, au coup par coup, les publications d'ETHNO-DOC. Les autorités régionales ou communales concernées, des sociétés savantes, des associations, des groupements économiques font partie des mécènes. Il est évident que, même si quelques volumes ont rencontré un succès tel qu'il faut réimprimer, les ventes sont loin de couvrir les coûts d'impression. (Extrait de : Jacques Poget, "ETHNO-DOC - découvreurs de documents personnels et inédits", dans Arbido, 1, 2013, pp. 46-48). |
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