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Histoire: | L'OSEC suisse d'expansion commerciale (OSEC - en allemand : Schweizerische Zentrale für Handelsförderung (SZH)) est né en 1927 de la fusion du Bureau industriel suisse (B.I.S.) fondé en 1919 à Lausanne d'une part, et de la Centrale suisse pour les expositions (1908) ainsi que son Bureau suisse de renseignements pour l'achat et la vente de marchandises (1915) à Zurich d'autre part. Conservant les attributions réservées à ces institutions précédentes, l'OSEC a maintenu deux sièges - un à Zurich, l'autre à Lausanne - jusqu'en 1996.
Bien que constitué en association, l'OSEC reçoit une subvention de la Confédération; on a reconnu en effet que l'OSEC accomplissait des tâches d'intérêt public (voir plus bas). La majeure partie de ses revenus provient néanmoins des cotisations de ses membres et du produit de certaines de ses activités. L'OSEC consiste ainsi en "une formule fort heureuse (sic) de collaboration entre les pouvoirs publics et l'initiative privée ", statut hybride qui lui a assuré autant d'avantages que de problèmes.
L'activité première de l'OSEC a été et est toujours de servir le commerce extérieur suisse et d'aider les exportateurs à s'implanter sur les marchés étrangers. A ce titre, l'OSEC est d'abord un pourvoyeur d'informations sur ces marchés : il renseigne sur les débouchés, les services de représentation, les accords possibles avec des gouvernements ou des partenaires privés, les obstacles ou les risques présents dans tels ou tels pays. Ce service de grande importance profite aussi bien aux PME qu'aux multinationales suisses membres de l'OSEC. Pour établir cette connaissance des conditions économiques à l'étranger, l'OSEC effectue des études de marché; ces dernières s'appuient sur les renseignements fournis par les représentations suisses à l'étranger - dont les instances diplomatiques, auxquelles l'OSEC a un accès privilégié -, par des partenaires locaux, par des hommes d'affaires suisses (Erfahrungsgruppen) et/ou par ses propres employés lors devoyages de prospection. De 1936 à 1966, l'OSEC disposait même de ses propres agences commerciales dans certains pays "intéressants", mais dut y renoncer pour cause de moyens financiers insuffisants. Elles furent très actives et utiles pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pour une entreprise, être membre de l'OSEC procure une série d'avantages certains (surtout pour ce qui est de l'information); on peut pourtant demander des renseignements à l'OSEC sans y adhérer. Si l'OSEC propose ainsi une aide individualisée en répondant aux questions de firmes particulières, sa mission de défense des exportateurs passe aussi par une information et une promotion globale de l'industrie suisse d'exportation. En Suisse même, que ce soit dans la presse ou par ses propres publications, l'OSEC n'a jamais manqué de rappeler que la production helvétique destinée à l'exportation représente une part "vitale" du revenu national (un tiers en moyenne pour le XXe siècle). Mais c'est surtout à l'étranger que la promotion des produits suisses a requis les efforts de l'OSEC, d'où les campagnes de propagande ciblées, les publicités et dossiers spéciaux sur la Suisse dans la presse étrangère ainsi que de nombreuses participations aux foires et expositions internationales que l'institution a menée pour que "l'étranger achète suisse".
Pour l'OSEC, les arguments de vente des produits suisses ont toujours été prioritairement les qualités et vertus (supposées) de la Suisse elle-même : ponctualité, précision, qualité plutôt que quantité. Aussi la promotion de la Suisse et celle de son économie ont été étroitement liées dès leurs débuts à l'OSEC, si bien que celui-ci a été reconnu comme un des organismes centraux en charge de l'image de la Suisse à l'étranger (d'où la subvention fédérale et la tâche de secrétariat de la Commission centrale des organisations suisses de propagande). A ce titre l'OSEC a été chargé de la représentation officielle de la Suisse à de nombreuses reprises lors de rencontres internationales, notamment des expositions universelles. Les visites en Suisse de personnalités étrangères (patrons, journalistes, étudiants) ont aussi été de son ressort, la plupart du temps en partenariat avec l'Office central (national) suisse du tourisme.
En Suisse, l'OSEC collabore étroitement avec les milieux économiques ("Vorort" en tête), académiques ou privés concernés par la recherche économique (comme les études de marchés ou la statistique) et bien entendu les pouvoirs publics, avec en premier lieu la Confédération, et particulièrement les département en charge du commerce et des représentations officielles à l'étranger (leurs dénominations ont varié au cours du XXe siècle). Tout ou partie de la formation de certains fonctionnaires diplomatiques a été prise en charge par l'OSEC. L'OSEC a aussi assuré le secrétariat de certaines associations, dont il est parfois à l'origine (Société des exportateurs de vins suisses, Groupement suisse pour le commerce avec Israël).
Reconnucomme organisme officiel de l'exportation suisse, l'OSEC a également traité directement avec certains gouvernements sur des questions telles que la récupération d'avoirs suisses bloqués ou la mise en oeuvre d'accords de compensation. Néanmoins, l'essentiel des relations commerciales avec l'étranger s'est plutôt négocié lors de rencontres avec des délégations d'autres pays, des rapports avec diverses chambres de commerces étrangères ou l'institution de commissions mixtes (Suisse - pays étranger). En outre, l'OSEC a entretenu de nombreux contacts avec des organismes étrangers à mission similaire ainsi que certains services de l'ONU et du GATT spécialisés dans les questions de commerce et de développement.
2. Le siège de Lausanne
A l'origine de l'OSEC se trouvaient le Bureau industriel suisse (B.I.S.) à Lausanne et la Centrale suisse pour les expositions à Zurich. Le siège zurichois a logiquement repris les activités de cette dernière à la naissance de l'OSEC - soit : expositions, renseignements et représentation -, alors que le bureau de Lausanne s'est consacré essentiellement à la propagande et aux études de marché. Les diverses réorganisations ont plus été des répartitions de nouvelles tâches que des remises en cause de cette base. De fait, le siège de Lausanne a conservé en grande partie ses missions d'information, de documentation et de propagande. Néanmoins, la direction bicéphale était bien soudée avant même qu'il n'y ait qu'un seul directeur (1966), et les deux sièges ont toujours travaillé en interaction, ce malgré quelques quiproquos et courts-circuits (voir les innombrables circulaires et autres courriers entre Zurich et Lausanne que l'on retrouve sous chaque titre du plan de classement). Et certains services "de base" comme les demandes de renseignements étaient assurés par les deux sièges - quitte à ce que l'un s'en remette à l'autre en cas de doute ou de méconnaissance.
Pour ce qui est de l'activité spécifique du bureau de Lausanne, elle aétéassociée dès ses débuts au développement et à la promotion de l'industrie vaudoise et lausannoise - Henri Muret, fondateur du B.I.S. puis de la succursale lausannoise de l'OSEC, était un des initiateurs du Comptoir Suisse. L'OSEC s'est ainsi attribué des missions "locales", activité "hors mandat" qu'il a poursuivies plus ou moins directement durant tout le XXe siècle, essentiellement par la participation de membres de la direction lausannoise à diverses commissions extraparlementaires et/ou associations touchant au développement économique. |
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