Couvreu de Deckersberg (famille)

 

Données de base

IdentifiantCouvreu de Deckersberg (famille)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Famille
Forme(s) autorisée(s) du nom:Couvreu de Deckersberg (famille)

Zone de la description

Histoire:La famille Couvreu de Deckersberg était originaire des Flandre, sans doute dans la région Lilloise d'après les écrits présents dans le fonds. Très peu d'éléments sont connus concernant la famille durant cette période. Le premier ancêtre attesté est Pierre Couvreu décédé vers 1557.
Les premières informations sur la famille Couvreu de Deckersberg remontent à Quintin Couvreu (1526-1601), fils de Pierre Couvreu. Il s'agit également du premier membre de la famille présent dans le fonds PP 984. De lui vont suivre onze générations successives, qui sont toutes illustrées dans le fonds.
La famille Couvreu de Deckersberg n'est pas restée fixée en Flandre très longtemps, pour des raisons économiques et surtout religieuses, puisqu'elle s'est convertie au protestantisme. Quintin Couvreu part dans un premier temps en Angleterre pour y trouver refuge. Il s'était installé à Glastonbury, dans le Comté de Somerset, sous le ministère du pasteur Valerandus Polanus en 1551. Il a épousé sa première épouse en Angleterre avant de connaître les persécutions religieuses sous le règne de Marie Tudor. Il fuit sans son épouse, sans doute décédée, vers l'Allemagne. La traversé a été rude puisqu'il perdit tout dans une tempête, d'après ses dires. Il arrive à Cologne et épouse en secondes noces une jeune femme du nom de Françoise Syrold. Il s'installe à Francfort-sur-le-Main où il y devient bourgeois. Son ascension est fulgurante, puisqu'il s'installe ensuite dans le Palatinat, puis à Vienne où il y fonde une fabrique de draps. Il devient proche de l'Empereur Maximilien II (1564-1576) où il obtient le poste "le Fisc-du-Prince", tout comme son père précédemment. Le 12 décembre 1590, c'est la consécration de plusieurs années de bons services. Rodolphe II (1576-1612) accorde dans des lettres de noblesse à Quintin le surnom "de Deckersberg", ainsi qu'un blason pour lui et tous ses héritiers à venir. Son fils Jacob Couvreu de Deckersberg (1557-1621) continue les affaires de la famille. Il épouse Jeanne Gilles en 1605 et de cette union naissent dix enfants. Un de ses fils, David Couvreu de Deckersberg (1618-1700) n'a que trois ans à la mort de son père en 1621. A 22 ans, il commence ses voyages et notamment à Lyon où il loge chez Jean-Martin Hertner-Clée, originaire de Zurich, qui travaille dans le commerce. Il épouse sa fille Anne Hertner en 1644 pour assurer les affaires économiques de la famille. David décide de s'installer définitivement sur Lyon pour pouvoir suivre de près les affaires commerciales.
La révocation de l'édit de Nantes en 1685 va pousser la famille à vendre l'intégralité de leurs biens et demeures de Lyon pour partir s'installer en Suisse au bord du lac Léman, où Jean-Martin Couvreu de Deckersberg, fils de David, a hérité d'un domaine à Vevey de son oncle Vincent Hertner, mort sans héritier.
Jean-Martin Couvreu de Deckersberg est marchand, négociant et banquier dans l'entreprise familiale Hertner Couvreu et Cie à Lyon, puis à Londres. Il s'investi de plus en plus dans les affaires locales de la région veveysane. Il épouse Bernardine Got de Nîmes le 18 octobre 1678 et obtient la bourgeoisie de Vevey le 5 septembre 1698 en plus de la naturalisation suisse par le sénat Bernois. Pour développer les affaires économiques de la famille, Jean-Martin Couvreu de Deckersberg décide de partir s'installer à Londres avec sa famille entre 1702 et 1711. L'ensemble de la famille est naturalisée anglaise dès 1702. Ils repartent pour la Suisse où la famille ne va plus bouger de la région de Vevey. Jean-Louis Couvreu de Deckersberg (1693-1775), fils de Jean-Martin, est l'un des premiers membres de la famille à s'investir dans la politique communale. Il a épousé Olympe Sarasin en premières noces. Elle est la mère de tous ses enfants, mais décède en 1760. En secondes noces, il se marie avec Marie-Madeleine de Rovéréa le 10 février 1762, mais elle décède 5 ans plus tard. De Jean-Louis vont descendre six générations d'hommes investis dans le développement de Vevey et sa région qui sont Jean-Jacob (1722-1793), Jean-Louis (1762-1827), Frédéric (1791-1864), Edouard (1824-1908), Frédéric (1854-1944) et Edouard Couvreu de Deckersberg (1887-1941). Quelques personnalités féminines de la famille vont également avoir une importance locale majeure. Nous pouvons citer notamment Emma (1802-1851), Cécile (1828-1901) et Laure Couvreu de Deckersberg (1851-1926).
L'économie, le fleuron de cette famille, lui a permis d'acquérir son titre de noblesse, sa fortune et son patrimoine foncier. Une évolution marquante que reflète son parcours entre les différents pays européens (Allemagne, Angleterre, France, Suisse). La famille passe du commerce au commerce maritime, du textile à la banque en quelques générations seulement. Cette histoire économique se retrouve dans les alliances matrimoniales des premières générations, alliances avec de grandes familles du commerce et de la banque (Sarasin, Solier, Gaultier ou encore Seignoret).
Installée en Suisse, la famille s'épanouit dans la politique. Tous ses membres seront impliqués dans les fonctions politiques de la ville de Vevey et occuperont des postes élevés au sein de la municipalité. Ils créent de nombreuses sociétés et associations locales, dont ils sont des membres assidus.
Ils contribuent à l'ascension économique de la ville et au bien-être de ses habitants. Des membres féminins de la famille créent "l'Asile des jeunes filles".

Informations internes des archives

Code d'identification:[01953]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 984