Société d'étudiants de Zofingue (section vaudoise)

 

Données de base

IdentifiantSociété d'étudiants de Zofingue (section vaudoise)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Société d'étudiants de Zofingue (section vaudoise)

Zone de la description

Histoire:La Société d'étudiants de Zofingue est née de la déception qu'inspirait aux étudiants du début du XIXe siècle, la situation politique de la Suisse. Elle ne correspondait pas à l'image fière qu'ils se faisaient de leur patrie. C'est ainsi que les 21, 22 et 23 juillet 1819, 26 étudiants zurichois et 34 bernois se réunirent à Zofingue, dans le canton d'Argovie. Il fut décidé de faire de même l'année suivante. En fait, des étudiants se rencontrèrent chaque année à partir de là. Toutefois année après année, les étudiants furent de plus en plus nombreux à se retrouver à Zofingue. Ainsi, les étudiants de Lausanne et Lucerne vinrent s'ajouter en 1820; puis ce furent ceux de Bâle l'année suivante, ceux de Neuchâtel et de Saint-Gall en 1822, et ceux de Genève et de Soleure en 1823.

L'organisation était fort rudimentaire au début, puisqu'il n'y avait aucune assemblée en dehors de la réunion annuelle à Zofingue. Mais l'accroissement du nombre de participants les obligea à se structurer. Un Comité central fut donc créé (1820), des règlements de section et des statuts centraux furent rédigés (1825), les membres se mirent à porter les couleurs fédérales, rouge-blanc-rouge, et à tenir des séances régulières dans chaque ville.

Zofingue était une société patriotique aux idées libérales. Ses membres cherchaient à regrouper en un seul corps toute la jeunesse académique du pays. Mais cet idéal trouva, dans les cantons catholiques, une forte opposition qui freinait leurs ardeurs unitaires. À vrai dire, des dissensions politiques au sein même de la Société portèrent un coup bien plus important encore, puisque des scissions se produisirent dans plusieurs sections. L'Helvétia, de tendance radicale, commençait à se fonder en 1832 et, un peu plus tard, une Société suisse d'étudiants catholiques vit le jour. C'en était définitivement fait du rêve de l'unité au sein de la jeunesse académique.

Comme il est naturel pour une société patriotique, toutes les crises politiques de notre pays eurent leur répercussion dans la Société de Zofingue. En 1847, il y eut une nouvelle scission et une Nouvelle Société de Zofingue rajeunie chercha à regrouper les éléments radicaux. Lorsque les passions furent calmées, on tenta de renouer les liens distendus. En 1855, l'Helvétia fusionna avec Zofingue, qui prit le nom de Nouvelle-Zofingue avec des couleurs nouvelles (casquette bleue). Mais l'accord ne dura pas. Dès 1857, l'Helvétia se reconstitua; à Zofingue, la casquette blanche réapparut; la société reprit son ancien nom en 1867.

Sa devise est : Patriæ, Amicitiæ, Litteris (Patrie, Amitié, Science). Ses couleurs : casquette blanche, avec liseré rouge-blanc-rouge, et ruban rouge-blanc-rouge, avec liseré d'or.

Les activités foisonnent au sein de la Société de Zofingue et cela est dû, en bonne partie, à son organisation. Elle est bien dirigée par un Comité central (composé de trois membres alternant de ville en ville, chaque année) mais les sections jouissent d'une très grande autonomie. Ainsi chaque section a son comité, ses propres séances et ses propres fêtes où elle invite ou non d'autres sections. De même, bien que l'organe officiel de la société soit, depuis 1861, la Feuille centrale de la Société de Zofingue, les différentes sections publient également des revues. Et il en va de même pour d'autres publications : catalogues de membres, rapports, chansonniers, statuts, règlements, etc. Les archives centrales sont déposées aux Archives de l'État de Bâle-Ville.

Une fois ses études terminées, le Zofingien va entrer dans la vie active, ne laissant donc plus beaucoup de temps à consacrer à la société. Jusqu'en 1872, en finissant ses études, le Zofingien devenait membre honoraire. Aujourd'hui, il obtient le titre de Vieux-Zofingien, dit V-Z.

Les Vieux-Zofingiens représentent une société à part entière à l'intérieur de Zofingue. Ils ont leurs propres comités, leurs propres rencontres, leurs propres journaux. Et même si la majorité des actifs, en passant Vieux-Zofingiens, cesse toute activité au sein de la société, l'importance des Vieux-Zofingiens n'est pas négligeable. Ainsi Georges Bridel, devenu imprimeur, publia nombre d'écrits zofingiens, par exemple, et certains, devenus des personnages influents, présentèrent de nombreuses conférences aux actifs. Et si l'on considère la fierté du Vieux-Zofingien d'avoir fait partie de la Société, on comprendra facilement de quelle façon les membres actifs peuvent compter sur des appuis extérieurs.


Plusieurs Zofingiens ont marqué la vie culturelle vaudoise : Louis Vuillemin (1797-1879), Juste Olivier (1807-1876), Charles Secretan (1815-1895), Eugène Rambert (1830-1886), Gustave Doret (1866-1943), René Morax (1873-1963), Georges-Antoine Bridel (1867-1946), Charles Gilliard (1879-1944), Paul Maillefer (1862-1929), Henri Chastellain (1870-1934), Louis Junod (1906-1985), Henri Guisan (1874-1960), etc.

Informations internes des archives

Code d'identification:[00186]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 631; P Zofingue