SOS-Asile Vaud

 

Données de base

IdentifiantSOS-Asile Vaud
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:SOS-Asile Vaud

Zone de la description

Dates d'existence:1985 -
Histoire:C'est en 1985 que se crée à Lausanne le Mouvement SOS-Asile Vaud, à partir du Comité vaudoise pour la défense du Droit d'Asile; à l'initiative de la Ligue Suisse des Droits de l'Homme et du Centre de Contact Suisse-Immigrés, ce comité avait été lui-même créé en 1982 alors que de nombreuses et nombreux requérant-e-s arrivent en Suisse de Turquie, fuyant la répression des militaires qui ont pris le pouvoir en 1980. Au nouveau mouvement adhèrent 23 organisations humanitaires, syndicales, religieuses, et bientôt plus de 2000 particuliers.

Les objectifs du nouveau mouvement :
- défendre et promouvoir le droit d'asile sur le plan politique, législatif, juridique et social;
- informer et sensibiliser la population aux causes- de l'exil et aux réalités vécues;
- participer au combat contre les causes du déracinement et d'exil dans le monde, contre la misère, les oppressions, les injustices et la violence.

A la fin de l'année 1985, un premier Refuge est organisé dans la paroisse lausannoise de Saint-Amédée. Il s'agit alors d'obtenir l'application du principe de non-refoulement et l'octroi de permis humanitaires en faveur des personnes déboutées de la procédure d'asile. En 1986, SOS-Asile Vaud institue les parrainages et une première permanence juridique. Malgré un référendum lancé notamment par SOS-Asile Vaud, la deuxième révision de la loi sur l'asile est adoptée, instituant quatre centres d'enregistrement et prévoyant une détention administrative de trente jours avant le refoulement. Le taux d'acceptation des demandes d'asile tombe à 5%, il descend jusqu'au moins de 3% en 1990. En 1989, SOS-Asile Vaud accueille 450 personnes par l'intermédiaire de sa permanence juridique et formule plus de 250 recours. En 1992, une manifestation antiraciste est organisée à Lausanne pour protester contre l'attaque armée dont a été victime le centre de requérants d'asile de Montblesson. SOS-Asile Vaud tient cette même année un séminaire sur l'Europe des polices dans le cadre desaccords de Schengen. Elle voit en 1994 sa permanence juridique crouler sous les dossiers. L'année des dix ans d'existence de SOS-Asile Vaud coïncide avec la baisse de l'assistance financière accordée aux requérants d'asile et la retenue sur le salaire de 10% (le principe avait été introduite en 1990, avec une retenue alors de 7%). En 1996, diverses actions sont entreprises contre les renvois forcés dont ceux de Sri Lankais-es, de Bosniaques et de Kosovar-e-s et pour mieux défendre les réfugiés. C'est ainsi qu'en 1996, en collaboration avec le Centre social protestant, Caritas-Vaud et l'Entraide protestante suisse, SOS-Asile Vaud participe à la fondation du SAJE (Service d'Aide Juridique aux Exilés) - la permanence juridique du mouvement est intégrée dans la nouvelle organisation. En 1999, il lance aux autorités un appel, pour la régularisation des saisonniers-ères de l'ex-Yougoslavie, désormais sans permis A, qui ont créé leur mouvement de lutte depuis début 1997. Cette même année, unetentative de lancer un mouvement des Sans-papiers est lancée sur le plan national, l'Association des femmes kosovares isolées est créée. En 2000, le mouvement "En 4 ans, on prend racine" est fondé : les Kosovars-e-s en Suisse depuis plus de quatre ans réclament un permis de séjour stable; accompagnements au Service de la population pour entraver les plans de vol. Le centre d'enregistrement de requérant-e-s est déplacé à Vallorbe, tandis que l'initiative de l'UDC "Pour une réglementation de l'immigration" (à 18%) est repoussée par une majorité de deux tiers. En 2001, devant la multiplication des renvois forcés, le refuge de neuf Kosavar-e-s à l'Eglise de Bellevaux, à Lausanne, est soutenu par un important mouvement de solidarité; la plupart des familles ou célibataires de la Kosovoë, finiront par obtenir un permis de résidence. Le mouvement de refuge s'étend à d'autres cantons suisses (Fribourg, Neuchâtel, Berne, Bâle), création de la Coordination nationale des Sans papiers qui organise une importante manifestation en décembre 2001, à Berne, Face à cette forte mobilisation, Ruth Metzler (cheffe du Département fédéral de justice et police) consentira à émettre la circulaire qui porte son nom et qui est censées faciliter la régularisation de "cas en cas". En 2003, le Conseil d'Etat (Pierre Chiffele est chef du Département des institutions et des relations extérieures) décide de renvoyer 300 requérant-e-s débouté-e-s résidant dans le canton. Avec l'arrivée au Conseil fédéral de Christophe Blocher, la politique de l'asile se durcit. L'aide sociale n'est plus accordée aux requérant-e-s frappé-e-s de non-entrée en matière. A partir de la paroisse de Malley, succession de refuges, organisés par la Coordination Asile avec la participation de SOS-Asile Vaud. Défense des 523 cas exclus de la circulaire Metzler. Les autorités cantonales vaudoises entendent exécuter les renvois par la contrainte (Jean-Claude Mermoud est alors chef du Département des institutions et relations extérieures). C'est le début de la fin de l'exception vaudoise. L'année 2005 est marquée par les manifestations, des articles de presse, des interpellations et des interventions politiques : des syndics vaudois aux patrons d'entreprise, un grand élan de solidarité avec les familles menacées d'expulsion se manifeste. L'Office fédéral des migrations réexamine une partie des dossiers, mais constate l'échec des départs volontaires. Renvois par mesures de contrainte.

SOS-Asile Vaud diffuse quatre fois l'an un bulletin d'information, et dispose d'un site http://sos-asile-vaud.ch/

Informations internes des archives

Code d'identification:[01946]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 972