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Histoire: | Né à Morges en 1919, Charles Kraege entreprend dès 1939 des études de théologie à l'Université de Genève, études qu'il poursuit dès 1940 à Lausanne, avant de passer l'été 1942 comme suffragant à Marseille et de retourner de 1942 à 1945 à l'Université de Genève, tout en occupant de 1943 à 1944, une autre suffragance dans la paroisse réformée des Buis, pour le compte de l'Eglise libre de Genève.
En 1945, il envisage d'occuper une chaire pastorale à Sommières dans le Gard, mais l'absence de visas l'empêche de partir en France et c'est à la "Maison de Vennes", dite "Ecole de Réforme" (aujourd'hui "Les Prés de Valmont"), qu'il accomplit une année de stage en milieu éducatif.
La même année, le Département de l'instruction publique et des cultes soutient sa postulation au Collège de Morges, dans lequel il enseignera une année avant d'offrir ses services de 1946 à 1950 à l'Ecole Nouvelle de Paudex (ENP), où il occupe le poste de "Chef de l'internat", parallèlement à l'enseignement du latin, du français et de la préparation des classes à la maturité fédérale.
De 1951 à 1954, il quitte l'enseignement et entre comme assistant social au "Pénitencier de Bochud", aujourd'hui "Etablissements de la plaine de l'Orbe", en qualité de collaborateur de l'aumônier. En 1954, il passe en trois mois un brevet d'enseignement primaire et remplace le titulaire de la classe de Primaire supérieure à Montricher, avant d'enseigner à Orbe, cette fois comme instituteur, jusqu'en 1957.
De 1957 à 1962, il est appelé à la Direction du Collège de Verdaux à Renens, tout en enseignant de 1959 à 1962 à l'Ecole professionnelle de la Société industrielle et commerciale (EPSIC) de Lausanne, la correspondance commerciale française et allemande.
En 1962, il entre comme professeur de français et d'histoire au Collège secondaire d'Aigle, dont il assumera la Direction dès 1964.
Membre du Club alpin suisse (CAS), marcheur, grimpeur, varappeur et alpiniste, c'est de cette époque que datent sa passion pour la toponymie et l'hydronymie, comme pour la recherche historique. Dès 1965, il publie régulièrement des articles historiques dans la Feuille d'Avis d'Aigle.
De 1969 à 1984, il anime la Bibliothèque des élèves du Collège, mettant sur pied un outil de référence à l'usage de ses collègues et commence à s'intéresser à l'histoire de la ville, en consultant les archives communales, alors dispersées et entreposées sans ordre dans des locaux provisoires. Aucun catalogue n'ayant été établi depuis celui dressé en 1897 par Alfred Millioud, il repense tout le classement et c'est à cet immense travail de recherche, du plus ancien parchemin au plus récent imprimé, qu'il s'attache dès le début de sa retraite en 1984 et qu'il achève provisoirement en 1993. Handicapé de la vue, Charles Kraege supervise dès lors le travail du journaliste Jean-Pierre Nicolo, engagé à l'occasion d'un chantier de chômage de 1994 à 1996, auquel succède en 2003, Andrea Pyroth, conjointement archiviste de la communes de Bex.
Les Archives cantonales vaudoises ont largement soutenu les projets de réorganisation des archives communales proposés par Charles Kraege : regroupement des archives dans un local spécialement aménagé en sous-sol de l'Hôtel de Ville de rayonnages mobiles de type "Compactus", comme aux Archives des communes de Lausanne, Montreux, Morges, Nyon ou Villeneuve, reprise des inventaires précédents.
En 1993, la Société vaudoise d'histoire et d'archéologie (SVHA) reconnaît la qualité de ses travaux et lui décerne le Prix Jean Thorens d'histoire.
Un an plus tard, pour marquer leur attachement à l'historien local, que dans la région on appelle "le professeur Kraege", les commerçants du "MM Aigle" et ceux du "M Bex Centre" lui attribuent en novembre 1994, à l'occasion de son 74ème anniversaire, leur 7ème Coup de coeur, le remerciant ainsi d'avoir publié durant plus de 20 ans un chronique d'histoire locale.
En 2007, Charles Kraege, en collaboration avec Gilbert Künzi, poursuit une retraite studieuse, préparant encore plusieurs ouvrages de toponymie, dont : "Cols et faux cols de Suisse romande et lieux de pâturage", "Défense et illustration de la nouvelle toponymie", ainsi que "Villes et villages vaudois". |
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