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Histoire: | L'"Office central d'orientation professionnelle et de placement en apprentissage" a été créé par le règlement du 21 avril 1936 sur l'orientation professionnelle et le placement en apprentissage, qui mettait en application le titre premier de la loi du 28 janvier 1935 sur la formation professionnelle. Il avait notamment pour fonction de surveiller les offices communaux ou régionaux d'orientation déjà existants, mis sur pied à l'initiative des principales communes du canton, de coordonner leur action et de leur fournir de la documentation. Il était rattaché au Département de l'instruction publique et des cultes (DIPC), Service de l'enseignement primaire. En pratique, c'est l'Office d'orientation de Lausanne qui assumait également le rôle d'Office central, l'Etat versant une indemnité à la commune pour les frais encourus. Les "conseillers de profession" étaient généralement des instituteurs exerçant cette fonction à titre accessoire.
La loi du 23 mai 1950 sur la formation professionnelle, ainsi que le règlement du 24 octobre 1952 sur l'orientation professionnelle et le placement en apprentissage, adoptèrent la dénomination "Office cantonal d'orientation professionnelle et de placement en apprentissage". Les compétences de celui-ci étaient un peu augmentées, notamment pour la prise en charge des cas difficiles et la réalisation d'enquêtes d'ordre social ou scientifique. C'est toujours l'Office de Lausanne qui exerçait simultanément la fonction d'Office cantonal. Les offices devaient désormais, en principe, être dirigés par des titulaires du certificat vaudois de conseiller de profession, formation en emploi organisée par le DIPC, ouverte au personnel enseignant et dont 5 sessions eurent lieu de 1949 à 1964 (voir le règlement du 2 août 1946 en vue de l'obtention du certificat de conseiller en profession).
A l'origine, les services des offices d'orientation professionnelle étaient destinés aux jeunes terminant l'école primaire. Progressivement, ils s'ouvrirent à l'ensemble des jeunes en formation, y compris ceux du degré secondaire (collèges), puis du secondaire supérieur (gymnases), voire de l'Université. Le développement de l'orientation professionnelle se marqua par l'intitulé de la loi du 14 décembre 1965 "sur l'orientation et la formation professionnelles", qui remplaça celle de 1950 sans cependant la modifier notablement en ce qui concernait l'orientation. En 1967, l'Office cantonal d'orientation professionnelle (OCOP) fut transféré du Service de l'enseignement primaire au Secrétariat général du DIPC (créé en 1963).
Une réorganisation complète de l'orientation professionnelle vaudoise intervint à la suite du vote de la loi du 25 septembre 1968 modifiant celle du 14 décembre 1965 et de l'adoption du règlement du 25 avril 1969 sur l'orientation professionnelle et le placement en apprentissage. Le rôle de direction de l'OCOP fut renforcé (mais il resta lié à l'Office de Lausanne), la trentaine d'anciens offices communaux concentrée en 11offices régionaux (entrés en fonction en 1971-1972), le budget global nettement augmenté, les exigences en matière de formation des conseillers de profession élevées. En 1967-1970 puis en 1971-1974 eurent lieu deux sessions de "cours romands" destinés à ceux-ci (un troisième cours fut limité au Valais et au Tessin). Par la suite, seuls des licenciés en psychologie, mention orientation scolaire et professionnelle, furent engagés. Parallèlement, en 1969, entra en fonction un office d'orientation au niveau gymnasial, collaborant avec l'OCOP sans lui être subordonné (il fut intitulé, dès 1970, office d'orientation pré-universitaire). En 1979, l'OCOP fut transféré du Secrétariat général du DIPC au Service de la formation et de la recherche pédagogiques (créé en 1976).
Le 19 mai 1980 fut votée une loi sur l'orientation professionnelle distincte de la loi sur la formation professionnelle (le règlement d'application correspondant fut adopté le 3 septembre 1980). Elle consacrait notamment uneévolution déjà en cours depuis plusieurs années, à savoir que l'orientation professionnelle était destinée à l'ensemble de la population et non seulement aux élèves et étudiants. Elle intégrait par ailleurs l'orientation pré-universitaire à l'OCOP et prévoyait la séparation de celui-ci et de l'Office d'orientation de Lausanne, qui devint effective au début de 1982. Elle adoptait l'appellation "conseiller en orientation" en lieu et place de l'expression "conseiller de profession", tombée en désuétude.
Suite à l'adoption de la nouvelle loi scolaire du 12 juin 1984, entrée en vigueur en 1986, la loi sur l'orientation professionnelle fut révisée le 24 novembre 1986 et réintitulée "loi sur l'orientation scolaire et professionnelle" (le règlement d'application fut également modifié en ce sens, le 22 mai 1987). L'OCOP devint donc l'Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) et ses compétences en matière d'orientation scolaire, jusque-là limitées en principe à lapériode de la fin de la scolarité obligatoire, furent élargies aux élèves dès le 5e degré.
Le 1er mai 1993, l'OCOSP quitta l'ex-Service de la formation et de la recherche pédagogiques (devenu à la même date le Service de l'enseignement secondaire supérieur et de la formation) pour retourner au sein du Secrétariat général du DIPC (qui devint en avril 1998 le Secrétariat général du Département de la formation et de la jeunesse). Enfin, le 1er octobre 2002, l'OCOSP rejoignit le nouveau Service de l'enseignement spécialisé et de l'appui à la formation. |
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