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Histoire: | Eugène-Paul-Rodolphe Rochaz (1873-1941) fils de Charles-David-Eugène Rochaz (1833-1906).
On trouve deux orthographes possibles : Rochaz ou Rochat. Il semble que la famille venue de France s'orthographiait Rochat. Toutefois, au XVIIIe siècle, on attachait peu d'importance à cela. Ce n'est que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que la branche qui nous intéresse a commencé à s'écrire Rochaz. Cette famille est bourgeoise de L'Abbaye, du Lieu, de Bournens et de Romainmôtier.
A l'origine Vuynet Rochat venu de Villedieu (Doubs) s'installe en 1480 à L'Abbaye. Deux de ses fils fondent Les Charbonnières. Des Rochat des Charbonnières fondent Le Pont. Les Rochaz constituent rapidement la majorité des habitants de la région. Il semblerait que les gendres prennent parfois le nom de Rochaz. Au XVIIIe, l'abbaye militaire ne reçoit que des Rochat. La famille est si tentaculaire qu'il est parfois difficile d'en reconstituer toutes ses branches.
Les acteurs principaux du fonds Rochaz (Eugène) (ACV, PP 142) sont Eugène Rochaz, père et fils et leur père et grand-père Adolphe. Voici quelques renseignements biographiques sur les deux premiers :
- Charles-David-Eugène (le père) : Né le 9 juin 1833, il entreprend des études de droit à l'Académie de Lausanne puis de Heidelberg et de Munich. Il exerce au barreau d'Orbe de 1860 à 1862. Il est ensuite préfet du district d'Orbe jusqu'en 1882 où son soutien au pasteur Henri Narbel, séparatiste, le déchoit de sa fonction. De 1888 à 1902, il est préfet d'Orbe et en 1894 nommé président du tribunal de district à Orbe. De 1890 à 1898, il est l'officier chargé de l'achat des chevaux. Il est lieutenant-colonel d'artillerie. Il est syndic de Romainmôtier de 1888 à 1906. Il a été actif dans de nombreuses sociétés : Zofingue, Cercle du Nozon, Société d'agriculture d'Orbe, Conseil général de la Banque cantonale, etc. Il meurt le 11 janvier 1906.
- Eugène-Paul Rodolphe Rochaz (fils) : Il est le principal acteur dela sauvegarde des documents constituant ce fonds et de la restauration de la maison. C'est aussi lui qui fonde la Société de développement de Romainmôtier et le Musée du Vieux-Romainmôtier. Né le 22 décembre 1873 à Orbe, il fait ses études à Lausanne et Saint-Gall. Il succède en 1906 à son père comme syndic de Romainmôtier. Il le sera jusqu'en 1933. Juge du Tribunal de district d'Orbe en 1914, il fonde l'école ménagère intercommunale, modèle innovateur. Actif au sein de nombreuses sociétés : Conseil général du Crédit Foncier vaudois, Société auto-transports du Jura, Courses scolaires Eugène Rochaz, etc. Il rédige de nombreux articles dans la Revue historique vaudoise. Il sera toujours prêt à mettre la casquette de guide pour faire mieux connaître sa région. C'est ainsi qu'il est distingué à de nombreuses reprises en France avec laquelle il entretient des relations étroites (surtout Pontarlier, Besançon). En 1929, il reçoit le ruban d'officier d'Académie; en 1934, la rosette de l'instruction publique (pourlaconservation des monuments de Romainmôtier); puis en 1937, c'est le ruban de chevalier de la légion d'honneur (pour services rendus aux Français en Suisse) et enfin, en 1935, il devient membre associé de l'Académie des Belles-lettres, sciences et arts de Besançon. On le retrouve mort le 31 mars 1941. Son testament révèle des dons pour un montant total de Fr. 10.600.-- à la Société de développement pour le Musée, à la Fondation des courses scolaires Eugène Rochaz à Romainmôtier, comme participation aux frais de l'éclairage publique à Romainmôtier, à la commune pour l'achat des publication concernant Romainmôtier ainsi que des prix scolaires, à la Caisse d'étude des jeunes Rochat, à la commune de Vallorbe pour les « courses scolaires Frédérich Jaquet » (son grand-oncle maternel), pour l'infirmerie à créer à Romainmôtier, pour l'Infirmerie d'Orbe et à l'Etat de Vaud pour la lutte contre le cancer.
Le fonds Rochaz (Eugène) (ACV, PP 142) est très marqué par ses intérêts pour l'Outre-Jura, l'Infirmerie Contesse, par exemple.
Quelques mots sur l'Infirmerie Contesse :
- Vingt-huit ans avant Eugène Rochaz (père), Georges-Louis Contesse, âgé de 28 ans, devient syndic de Romainmôtier (1860-1877). Il est également président du Tribunal de district d'Orbe et conseiller national radical (1869-1882) et capitaine d'artillerie. De plus, il a pour voisin Eugène Rochaz. - Georges Contesse rédige son testament le 27 novembre 1881 avant de mourir le 16 mai 1882. Celui-ci est homologué le 2 septembre de la même année. Après de nombreux legs, il désigne les Hospices cantonaux comme héritiers « à la condition expresse de faire de ma maison et de tous les bâtiments non légués un établissement hospitalier pouvant recevoir un certain nombre de malades de la contrée,.. ». - Le 22 novembre 1892, l'Infirmerie Contesse est fondée par décret du Grand Conseil. L'établissement hospitalier est ouvert le 1er septembre 1893. En 1900, une partie des biens immobiliers est vendue. - De nombreuses plaintes sont déposées contre l'établissement « trop bruyant » de 1882 à 1927. Elles proviennent de particuliers ou de la Municipalité, du Conseil général et de la Société de développement. Les Rochaz semblent s'être beaucoup impliqués dans cette lutte. - En 1982, s'est constituée une fondation Infirmerie Contesse. Le pasteur Jean-Pierre Tuscher devient alors le président du conseil de fondation après avoir été membre du Comité de surveillance de 1967 à 1982. - En 1987, une Maison Contesse s'ouvre à Juriens et l'Infirmerie Contesse devient la Fondation Contesse qui subsiste à ce jour (2000).
Essai de reconstitution de l'arbre généalogique d'après Le livre d'or des familles vaudoises : Répertoire général des familles possédant un droit de bourgeoisie dans le Canton de Vaud de Henri Delédevant, Lausanne, 1923 (en salle de lecture : = CO-V'gen CA 2).
(1) MichelRochaz (1620), curial de Vallorbe (2) Abraham Rochaz (1646-1709), fils de (1), capitaine de milice (3) Philippe-Etienne Rochaz (1677-1746), fils de (2), sous-lieutenant des fusiliers, assesseur baillival à Romainmôtier (4) Samuel Tobie Rochaz (1707), fils de (3), conseiller de L'Abbaye et Baulmes, officier, époux d'Anna Barbilia (Nicole) (4/1) Moïse-Philippe, fils de (4) (4/2) Jacques-Rodolphe, fils de (4) (4/3) David-Moïse, fils de (4) (4/4) Louis-Etienne, fils de (4) (4/5) Théodore-Samuel, fils de (4) (5) Jean-Rodolphe Rochaz-Grobéty (1723-1798 ou 1722-1800), fils de (3), haut-forestier, assesseur baillival (1752-1771), châtelain et lieutenant baillival (1172-1797), époux d'Anna, née Grobéty. Frère ou beau-frère (?) de Julie Mayor, mentionnée comme tante de (8), mère (?) de Marianne Mayor, appelée cousine de Cossonay (6) Louis-Marc-Antoine-Samuel (1744-1810), fils de (5), pasteur à Suchy, Sainte-Croix, L'Abbaye et Baulmes, époux de Marianne. Il est l'auteur du billet trouvé dans le clocher de l'église du Pont et qui donne une généalogie de sa famille. Il a commeservante Marie Favre, épouse de Charles Mabille (7) Philippe-Samuel-Rodolphe (1746-1826), fils de (5), pasteur à Provence, Goumoens, Champagne et Oulens, député de 1803. Il a comme servante Rose Jaquet (tante de Charles Rochat) (8) David-Rodolphe Rochaz (1752-1791), fils de (5), capitaine des Chasseurs (mort au camp de Perroy), époux de Louise, née Richard. D'après "Ma famille" d'Eugène Rochaz, Les Charbonnières, 1987 (9) Marc-Samuel-César-Adolphe Rochaz-Schoensiegel (1789-1871), fils de (8), juge de district (1818-1831), président du Tribunal d'Orbe (1832-1846), Lieutenant-colonel du Corps des Carabiniers, époux d'Henriette Julie Françoise Schoensiegel (née en 1884, décédée le 14 mars 1887 (Journal d'Eugène Rochaz père). D'après "Ma famille" d'Eugène Rochaz, Les Charbonnières, 1987. Il a comme domestiques David et Louise (9/1) Lina, fille de (9) (9/2) Hélène,fille de (9) (9/3) Mathilde, fille de (9), épouse de Benoît, mariés en 1857 (9/4) Julianne, fille de (9),épouse de Rodolphe Dupraz (10) Charles-David-Eugène Rochaz (1833-1906), fils de (9), avocat, préfet à Orbe (1862-1882), président du Tribunal d'Orbe (1893-1906), syndic de Romainmôtier (1888-1905), lieutenant-colonel d'artillerie, marié autour de 1866 à [Elise], née Jaquet, fille de Frédérich, syndic et député de Vallorbe (voir dossier ATS sous Eugène Rochaz) (11) Gustave Rochaz (1867-1926), fils de (10), Commission de salubrité publique, Commission scolaire, Médecin de l'Infirmerie à Orbe. (Voir "Revue médicale de la Suisse romande" Nos 12 et 13 du 25 octobre 1926, PP 142/280) (12) Eugène-Paul-Rodolphe Rochaz (1873-1941), fils de (10), syndic de Romainmôtier (1906-1933), juge au Tribunal de district d'Orbe (13) Mathilde (?), fille de (10)
En 1759, les familles Rochaz, Meylan et Mouquin apportent l'argent nécessaire à la construction de la tour de l'ancienneéglise du Pont (voir "La Patrie suisse" N° 894 de 1927 (Salle de lecture ACV : a8-V3 ZBL 300). C'est lors de sa démolition en 1907 que le papier mentionnant ces éléments biographiques a été retrouvé.
On reconstitue (Caisse d'études des jeunes Rochaz : Une caisse de famille vaudoise : 15 juillet 1940, premier centenaire de la fondation par Eugène Rochaz, Lausanne, 1941) une autre branche dont le lien avec la précédente est peu clair car on ignore de quel fils exactement vient Michel (dit Petit-Jean ou de Billard ou fils de Guillaume petit-fils de Claude ?) tandis qu'on peut retrouver l'origine des Pirod :
Vuinet Rochat (décédé en 1486) a 3 fils : Claude, Jean et Guillaume (décédé en 1526). Ce dernier fonde avec Claude les Charbonnières. Il a 2 fils Jehan et Jaques (décédé après 1550). Celui-ci a à son tour 5 fils dont le dernier est appelé Pirod (Piroz) Rochat des Grandes Charbonnières vivant en 1602. Sa descendance (8 fils dont un Jacques dit Pirod) se transmet le surnomde Pirod (Notice historique sur la famille Rochat de Rémy Rochat, 1980).
(A) Pierre fils de feu Jaques Rochat des GrandesCharbonnières (Acte de bourgeoisie 1595). Lointainancêtre (B) Jaques-David Rochat dit Pirod, (décédé en 1776 ?), fils de (A), marchand (Charbonnières), époux d'Anne-Judith, née Meylan (En 1797, cette veuve est assistée de son beau-frère Jacob Rochat de la Cornaz et son fils Jean-Isaac Rochat pour exclure par cet acte Fréderich de sa succession. N° 726). Il a comme servante Françoise Rochat (C) David Moïse (décédé en 1815 ?), fils de (B), pasteur à Crassier. Moïse ou Moyse : Fils aîné qui donne procuration à son frère cadet Abraham Elie en 1798 (C/1) Charles Jaques, fils de (C), pasteur (C/1/1) Alfred, fils de (C/1), tuteur = Etienne Durand (Vevey) (C/2) Auguste Louis Philippe, fils de (C), pasteur à Rolle (C/2/1) Edouard (Rolle), fils de (C/2), héritier d'Abram Elie (D) Abram Elie (1765-1840), fils cadet de (B), pasteur à Suchy, L'Abbaye,Agiez, doyen d'Orbe, inspecteur de l'Instruction publique, exécuteur testamentaire d'Adolphe Rochat, célibataire, fondateur partestament de la Caisse d'études des Rochaz. Son fermier de 1821à1841 = Moyse Edouard Rochat. Héritier = Edouard Rochat. On retrouve la trace d'Edouard Rochat, né en 1789, carabinier et l'autre (peut-être le même) médecin décédé en 1870 sans héritier et dont Auguste Rochat serait le père et Abram Elie aurait été le grand-oncle (PP 142/841, PP 142/869). (E) David Fréderich, deuxième fils de (B), dragon de Romainmôtier; époux de Jeanne-Marie (F) Suzanne-Julie (= Suzette), fille de (B) Rochat, tuteur : Rodolphe Rochat, épouse de Jaques David Aubert, conseiller à Charbonnières (F/1) Fréderich, fils aîné de (F) (G) Louise Charlotte Rochat, fille de (B), épouse de David Nicole, secrétaire (G/1) Judith, fille aînée de Louise Charlotte
Le fonds (PP 142) relate un procès entre Adolphe Rochaz, gérant de la succession du doyen Abram Elie Rochat pour son héritier EdouardRochat contre le Procureur juré Isaac Louis Rochat solidaire de Moïse Rochat pour une lettre de créance remise par Adolphe Rochaz au procureur Rochaz pour la faire encaisser (Tribunal dela Vallée en 1859 avec Isaac Elie Rochaz pour juge). |
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