Parti radical-démocratique vaudois

 

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IdentifiantParti radical-démocratique vaudois
 

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Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Parti radical-démocratique vaudois

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Histoire:Historique du Parti radical-démocratique vaudois
Le Parti radical-démocratique vaudois est né dans la première moitié du XIXème siècle et tire ses origines d'événements politiques suisses. La pensée radicale existe avant la création du Parti; certains représentants font partie dès 1830, de la Constituante et participent à l'établissement de la Constitution de 1831. Il va suffire d'une affaire, aux relents religieux qui va monopoliser l'opinion publique pour qu'en 1845 une révolution vaudoise éclate et que le Parti radical-démocratique vaudois soit fondé.
En 1844, le canton d'Argovie décide de supprimer les couvents de ses terres, pour des raisons politiques, bien que leur existence soit garantie par le Pacte fédéral de 1815. Lucerne, maître de sa politique intérieure, toujours selon le Pacte de 1815 et amenée régulièrement, en tant que canton Vorort (Canton « Vorort » : Les cantons vorort, cantons directeurs président à tour de rôle la Diète pendant une année. (Fribourg, Berne, Soleure, Bâle, Zurich et Lucerne) Leur nombre se réduisit à trois avec le Pacte fédéral de 1815 (Zurich, Berne et Lucerne) qui remplirent ce rôle pour deux ans. Dictionnaire historique de la Suisse, notice de Martin Körner, http://www.hls-dhs-dss.ch), à diriger la politique suisse, entend faire appel, le 24 octobre 1845 aux Jésuites. Leur arrivée prochaine soulève la réprobation de l'opinion publique dans toute la Suisse.
Dans le canton de Vaud, la campagne contre les Jésuites est ouverte : des articles paraissent, des brochures sont publiées et des assemblées de protestation s'organisent.
Plusieurs événements simultanés ou successifs vont aboutir à la création du Parti. Louis-Henri Delarageaz (1807-1891) souhaite, depuis quelque temps, fonder une société politique et en parle sans trouver beaucoup d'empressement auprès des députés. Cependant, à la clôture de la séance du Grand Conseil du 7 novembre 1844, son projet finit par être approuvé et une commission chargée de préparer les statuts définitifs de l'Association patriotique est nommée. Dès sa création des sections sont fondées dans les principales localités vaudoises.
Rapidement un mouvement pétitionnaire, profitant de cette effervescence politique est lancé contre les jésuites et récolte 32'000 signatures, déposées au Grand Conseil le 11 février 1845. Malgré cette pétition, représentant un souhait populaire, le Grand Conseil va s'opposer à l'expulsion des Jésuites et voter "pour qu'une invitation aimable et pressante soit adressée à l'Etat de Lucerne pour s'engager à ne pas donner suite à son décret relatif à l'introduction de l'ordre des Jésuites dans son canton" (Dériaz, Ernest, Histoire du Parti radical-démocratique vaudois, 1845-1945, Lausanne, 1945, p. 43), ce qui ne peut satisfaire les pétitionnaires.
Une assemblée de citoyens est convoquée par l'Association patriotique et Henri Druey, bien que n'étant pas encore membre, s'y rend avec l'approbation du Grand Conseil et l'accord de ses collègues du Conseil d'Etat afin d'apaiser les esprits. Il s'y engage à tenir compte des voeux de l'assemblée mais ne va pas obtenir gain de cause face aux chambres cantonales.
Les hommes réunis vont se rendre à Sauvabelin et y abattre bancs et arbres pour faire un feu, signal convenu pour appeler le pays.
Druey après avoir rendu compte de sa mission va tenter de convoquer le Grand Conseil. Louis Demiéville propose la mise sur pied d'une troupe, proposition acceptée mais à laquelle Henri Druey s'oppose, redoutant des conséquences dramatiques. Le Conseil d'Etat passe la nuit au château craignant pour sa sécurité et reprend la séance le 14 février, délibérant sans aboutir.
A la Riponne, la troupe fraternise avec la foule et réclame Druey, qui demande l'autorisation de s'y rendre et quel message annoncer à la foule. Comme personne ne peut prendre de décision, l'entier du Conseil d'Etat démissionne. Druey rejoint la foule en train de monter au château et annonce l'abdication du Conseil d'Etat.
L'assemblée ainsi réunie prend des résolutions concernant l'exaucement de la pétition, la séparation du Grand conseil et sa réélection ainsi que l'institution d'un gouvernement provisoire. L'assemblée populaire compte 6 ou 7000 personnes. Le lendemain, 15 février 1845, une assemblée, agrandie par l'arrivée du peuple venant des campagnes et composée de 15000 personnes (Dériaz, Ernest, Histoire du Parti radical-démocratique vaudois, 1845-1945, Lausanne, 1945, p. 43), vote les actes souverains. Cette assemblée composée à la fois de représentants de la ville et de la campagne marque une victoire des radicaux démocrates.
Le Parti radical-démocratique vaudois voit ainsi le jour en 1845 et jette les bases des institutions qui régissent le canton. Sa naissance coïncide avec celle pendant laquelle naissent les institutions et l'administration. L'histoire du Parti est profondément liée à celle du Canton.
Le Parti radical-démocratique vaudois domine la politique vaudoise jusqu'en 1885. A la fin du XIXe, les aspirations socialistes s'émancipent et la rupture entre le Parti et son aile gauche devient effective en 1891, date à laquelle Aloys Fauquez fonde le Parti socialiste. Le Parti radical-démocratique vaudois qui a dominé la politique vaudoise jusque-là, perd une partie de son pouvoir. L'émergence du Parti socialiste provoque la réconciliation du Parti radical-démocratique vaudois et du Parti libéral.
La fin de la première moitié du XXème siècle marque la fin de la suprématie des radicaux. En 1945, ils perdent la majorité au Grand Conseil, même si l'alliance radicale-libérale demeure prédominante, et en 1946, pour la première fois, un socialiste accède au gouvernement, qu'il partage avec 4 radicaux et 2 libéraux. Cette formule reste inchangée jusqu'en 1955 et 1958, date de l'arrivée d'un second socialiste puis d'un troisième socialiste au gouvernement (COUTAZ, bilan 2003-2007, pp. 115-116).
L'année 1962 voit la recomposition de l'exécutif, selon la formule de l'Entente vaudoise, avec trois radicaux, un agrarien, un libéral et deux socialistes dans l'opposition. Cette formule demeure jusqu'en 1994, date d'arrivée du premier représentant des Verts.
Les Jeunes radicaux, dont les premiers documents contenus dans le fonds datent de 1956 ont connu une première tentative au début du XXème siècle. Il s'agit alors plus d'un Parti indépendant que d'une section interne du Parti radical-démocratique vaudois. Le Parti jeune radical émerge, composé de dissidents radicaux, de socialistes et de sans partis. Ses exigences concernent entre autres, une alliance avec les libéraux, des mesures sociales plus vigoureuses, et une démocratisation de l'armée.
En 1920, l'échec de la proposition de la représentation proportionnelle va conduire à l'effondrement puis la disparition du Parti jeune radical.
A la fin des années cinquante, la volonté d'une section destinée aux jeunes, et pouvant servir de vivier de recrutement émerge de nouveau et les Jeunesses radicales voient le jour.
Le Parti radical-démocratique suisse est fondé le 25 février 1894.

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