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Histoire: | Louis-François Guiguer tient une place particulière dans l'histoire du Château de Prangins, dont son grand-oncle Louis (mort en 1747) acheta, en 1723, la baronnie et en reconstruisit le château; grâce à son Journal qu'il a tenu entre 1771 et 1786, sa personnalité est connue mieux que celle d'aucun autre habitant du domaine. Il est le cinquième enfant de Jean-Georges, officier aux Gardes suisses et successeur de son oncle Louis dans les affaires; il est né le 1er décembre 1741, passa son enfance dans la maison de son grand-oncle; dès 1753, il est au Collège de Genève où il poursuit des études commencées sous la direction d'un précepteur, M. Duprat de Bursins. En 1757, il entre aux Gardes suisses, dans le régiment de Zurlauben et manifeste guère de goût pour la carrière militaire. Peu de choses sont connues de sa vie entre 1760 et 1770; il se trouve à Prangins au moment de la mort de son père, passe l'hiver 1770-1771 à Montpellier et s'installe enfin au Château, dès le 31 mars 1771. Il écrit un journal personnel, entretient une vaste correspondance, lit de nombreux ouvrages littéraires ou scientifiques, fait de la musique et du théâtre et rame sur le lac. Dès 1772, il connaît des ennuis de santé. Il fait la rencontre en juillet 1776 de sa femme Matilda Cleveland, nièce de sa tante par alliance Juliane Guiguer. Il l'épouse le 4 juin 1778 à Tapeley. Le couple s'installe au château de Prangins, en août 1778, avec la tante de Matilda, Juliane. Il connut une vie conjugale et familiale heureuse; il eut six enfants : Jean-Louis (mort-né en 1779), Charles-Jules (1780-1840), Auguste (1782-1831), Albert (1783-1787), enfant sans nom (mort en 1785) et Mathilde (1787-1811). De santé précaire, il avait été soigné, déjà avant 1771 (début du journal), à Montpellier, par le docteur Delamure. Déjà vieilli, à l'âge de quarante ans, Louis-François Guiguer de Prangins meurt le 18 décembre 1786. |
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