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Histoire: | Le mouvement scout a été fondé en Angleterre en 1907 par Lord Robert Baden-Powell, ancien général de l’armée britannique. Grâce aux ouvrages « Aids to scouting » et « Scouting for boys » le scoutisme, qui repose sur l'apprentissage de valeurs, telles que la solidarité, l'entraide et le respect, se diffuse très rapidement à travers le monde. Son but est d'aider les jeunes gens et enfants à former leur caractère et à construire leur personnalité tout en contribuant à leur développement physique, mental et spirituel.
En Suisse et dans le canton de Vaud, les premières unités scoutes, regroupant tout d’abord des garçons, se forment vers 1910-1911. Les sections cadettes des Unions chrétiennes de jeunes gens romandes en sont le principal vecteur de diffusion. En juin 1912, Maurice Vautier, professeur de langues à l’Ecole nouvelle de Chailly/Lausanne crée le premier Comité cantonal vaudois, base de l’Association des éclaireurs vaudois. Des troupes d’éclaireurs se forment d'abord à Moudon, Vevey, Montreux, Nyon, Lausanne et Vaulion. Le 16 juillet 1912 à Lausanne, Charles Biermann fonde la Brigade de Sauvabelin.
Parallèlement aux jeunes garçons, des sections féminines, appelées éclaireuses ou guides, se forment à partir de 1915 et se regroupent au sein de l’Association cantonale des éclaireuses vaudoises (ACEV -Voir PP 1090).
Dès la fin de la Première Guerre Mondiale le scoutisme vaudois élargit ses rangs par la création des premières meutes de louveteaux pour les plus jeunes et de clans routiers pour les ainés. L’Association des éclaireurs vaudois est particulièrement active et présente dans la société vaudoise jusqu’au milieu du XXe siècle, en comptant en 1963 jusqu’à 3727 membres (4773 en incluant l’effectif féminin de l’ACEV).
Face à l’essor de la société de consommation et aux mutations profondes de la culture juvénile, qui caractérisent le baby-boom des années 1950-1970, le scoutisme perd en attractivité. Le besoin d’un aggiornamento de la méthode, assorti d’un renouveau pédagogique se fait de plus en plus sentir. L’introduction d’une nouvelle forme de scoutisme, marqué par le dédoublement de sa branche principale en rangers, de 11 à 14 ans et pionniers, de 14 à 17 ans et la mise en avant de la pédagogie non-directive notamment, conduisent, de 1972 à 1977, à la scission du scoutisme vaudois en deux associations. En quelques années, le scoutisme vaudois voit ses effectifs diminuer de près d’un tiers. En 1977, l’association à nouveau unifiée et dans laquelle cohabitent les subdivisions en trois ou quatre branches, prend le nom d’Association vaudoise des éclaireurs (AVE).
A partir de 1974, les éclaireurs vaudois, pour diverses raisons, se mettent à fonder puis à accueillir en leur sein des unités féminines, fragilisant ainsi l’Association cantonale des éclaireuses vaudoises (ACEV). En 1985, une commission réunissant les membres des deux associations est chargée d’étudier et de préparer une fusion. Tout au long des discussions, il s’agit pour les représentantes de l’ACEV de défendre les intérêts et la spécificité de la méthode pédagogique des branches féminines dans le cadre d’une future association unique et mixte. Le 26 octobre 1990 l’Association des éclaireuses vaudoises, à bout de souffle, est officiellement dissoute. Les sections locales intègrent l’Association des éclaireurs vaudois, qui modifie l’année suivante ses statuts pour devenir l’Association du scoutisme vaudois (ASVd).
Depuis 2000, le scoutisme vaudois a reconquis une partie du terrain perdu en adaptant ses activités à l’air du temps, tout en restant fidèle aux principes de son fondateur. Au 1er janvier 2020, l’Association du scoutisme vaudois compte 3423 adhérents. |
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