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Histoire: | Pierre[-André ] Margot est né le 27 août 1922 à Neuchâtel, fils de Lucien (accordeur de piano, musicien, chef de divers choeurs de langue allemande) et d'Hélène Gobalet. Il est bourgeois de Sainte-Croix et protestant (Eglise libre). Cousin de l'architecte Georges Bosset, à Payerne, il est apparenté à l'archéologue cantonal Louis Bosset. Jeune, il est initié à l'architecture par Frédéric Gilliard. Il a épousé Liselotte Belrichard, avec laquelle il a eu quatre enfants. Études à Lausanne au Collège scientifique (certificat, 1940), puis au Gymnase scientifique (baccalauréat, 1942). Par la suite, il étudie l'architecture à l'école polytechnique universitaire de Lausanne (EPUL), et obtient son diplôme en 1950 avec comme professeur Jean Tschumi. En 1951-1952, il poursuit ses études à Paris, à l'Institut français d'archéologie (certificat d'histoire de l'art du Moyen-Age), sous la direction du professeur Elie Lambert. Il est également auditeur, en qualité d'élève étranger, aux cours d'histoire de l'Ecole des Chartes, aux cours préparatoires au concours des architectes des monuments historiques, à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, ainsi qu'à l'Institut d'urbanisme de l'Université de Paris. Il suit aussi des cours d'histoire de l'art à la Sorbonne, notamment avec Marcel Aubert et Louis Grodecki. Revenu en Suisse en 1952, il s'installe comme architecte à Lausanne et ouvre son propre bureau, d'abord chez ses parents, à la rue Pré-du-Marché. Il entretient des contacts étroits avec les milieux proches de la restauration monumentale, ainsi qu'avec les milieux d'église : il est bientôt remarqué par les historiens Georges-Antoine Bridel et Albert Burmeister, ce dernier président du Comité pour la restauration de l'abbatiale de Payerne. Il noue des relations de travail avec différentes personnes notamment l'archéologue cantonal Edgar Pelichet, les architectes Frédéric Gilliard et Claude Jaccottet ainsi qu'avec l'historien de la cathédrale de Lausanne, Eugène Bach et son archéologue, Louis Blondel. S'il construit quelques maisons individuelles (de Louis-A. Nicod à Moudon, du professeur Lasserre à Lausanne, de Daniel Eggimann à Cheseaux, de Bernard Marendaz à Lutry), quelques édifices religieux (chapelles de Malley-Lausanne et de Lovatens; église de Sévelin à Lausanne, en collaboration avec Jean-Pierre Cahen; maison de paroisse de Malley) et même participé à la réalisation de la piscine couverte de Mon-Repos, Lausanne (avec Jacques Longchamp et Fritz Schlup), Pierre Margot se spécialise avant tout dans la restauration monumentale. Il restaure de cette façon la cathédrale de Lausanne (dès 1973), l'ancienne église conventuelle de Bonmont, l'ancienne église abbatiale de Payerne, les églises d'Avenches, Ballens, Baulmes, Bullet, Châtillens, Chesalles-sur-Moudon, Crissier, Cully, Etoy, L'Isle, Lutry, Maracon, Missy, Oron, Romont, Saint-Saphorin-sur-Morges, Vers-l'Eglise, Vucherens, le couvent de la Fille-Dieu. Il dirige les chantiers des châteaux d'Aigle, Begnins-Rochefort, Blonay, Lausanne-Saint-Maire, Yverdon. Il restaure aussi des bâtiments divers : à Lausanne, rue Cité-Devant 11 (fenêtres romanes) et l'hôtel de ville; à Payerne, salle du "château"; à Romainmôtier, la Maison du prieur. En matière d'urbanisme, il conçoit des plans de quartier pour Le Lieu et La Tour-de-Peilz; un plan de zone à Villette et effectue un recensement architectural à Avenches. Pierre Margot est membre de la Commission cantonale des monuments historiques, de la Commission de la protection des biens culturels. Chargé, durant de longues années, de la direction des travaux aux principaux monuments vaudois, notamment à la cathédrale de Lausanne, à l'abbatiale de Payerne, au château d'Yverdon. Il est également professeur d'histoire de la restauration au Département d'architecture de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Entre 1962 et 1996, il est membre de la Commission fédérale des monuments historiques. |
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