Jonas (Jacqueline)

 

Données de base

IdentifiantJonas (Jacqueline)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Jonas (Jacqueline)

Zone de la description

Histoire:Jacqueline Jonas est née le 16 août 1923, au chemin de Rosenek, à Lausanne, à 22h.30 ! Son père, d'origine allemande, après avoir travaillé d'abord à Zurich, puis à Lausanne où il connut sa mère, avant la Première Guerre mondiale, fut mobilisé. Ils se marièrent en 1921. En 1934, dans un contexte d'incertitude de la situation politique, les autorités allemandes retirèrent à la famille sa nationalité allemande, du fait des lois antisémites. La première demande de naturalisation suisse, en 1936, lui fut refusée, malgré la nationalité suisse de sa mère. Son frère, sa soeur et elle-même, tous nés à Lausanne, et ses parents n'étaient pas assez « assimilés » ! La seconde demande, formulée en 1946, fut accordée sans problèmes, « ils étaient de tout bons éléments ».

Après avoir fréquenté jusqu'à l'âge de 16 ans l'Ecole supérieure de Jeunes filles de Villamont, à Lausanne, Jacqueline Jonas ne put pas poursuivre ses études, en raison de la situation politique. Elle suivit néanmoins 4 mois de cours de sténo, dactylo, comptabilité, 4 autres mois de coupe et couture ; elle fut quelque temps secrétaire de son père.

Douée pour le dessin, Jacqueline Jonas gagna des concours de dessin pendant les vacances, ainsi que de bonnes notes pendant l'année scolaire.

Le Destin a voulu que la doctoresse de la famille Jonas ait donné des soins à Mlle Jacobi, réfugiée de Berlin, ayant travaillé dans une grande Maison d'éditions, de journaux, de mode et de patrons. Celle-ci qui avait trouvé exceptionnellement un travail dans une maison identique, accepta de donner à Jacqueline Jonas des leçons de dessins de mode, à savoir 2 fois 2 x 3 heures par semaine. Jacqueline Jonas profita de cette formation durant une année et demie, son "modèle" décédant alors. Dans la mesure où il n'existait pas d'école de mode à Lausanne, Jacqueline Jonas prit des cours à l'Ecole cantonale des Arts appliqués, fréquenta René Creux pour des cours de publicité. Mais elle se forma surtout seule à progresser dans la mode, entre ses heures de bureau chez son père qui lui offrit son premier emploi.

Sa deuxième chance fut de rencontrer fortuitement le chef de la publicité de la Maison lausannois Bonnard qui lui commanda ses premiers dessins (tableaux d'enfants). Par le même intermédiaire, elle obtint sa première annonce publicitaire - ouverture de la Patinoire de Montchoisi. Entre temps, elle a dessiné chaque semaine 1 page de conseils de mode pour les deux journaux féminins de l'époque : La Semaine de la femme (devenu Femina) "Que désirez-vous savoir ? » et L'abeille, tout en proposant ses dessins et ses idées de modèles à des fabriques et à des magasins de confection. A 20 ans, elle fit des offres à Bâle et à la Rheinbrücke (devenu Manor), ce qui lui permit de dessiner, de 1943 à 1945, des catalogues de 40 pages distribués dans les succursales de tout le groupe. Elle est engagée, à 23 ans, par la direction du magasin lausannois, "Aux Nouveautés" (aujourd'hui "Bon Génie") pour lequel elle a dessiné durant 18 ans, entre 1945 à 1963, des annonces insérées dans la Feuille d'avis de Lausanne et la Tribune de Genève, ainsi que 5 à 6 catalogues par année. - en 1962, le Bon Génie changea sa publicité dessinée en photographies. C'est alors que la Maison Bonnard l'a à nouveau mobilisée. Elle collabora également avec la Coop City, à Neuchâtel, et d'autres maisons.

A l'âge de 25 ans, soit en 1948, Jacqueline Jonas, désireuse de s'améliorer, est partie se former, durant 4 mois, à Paris, à l'Académie Julian. Elle prit des cours de peinture et de publicité.

Durant toutes ces années, elle a produit différents travaux, entre autres, la dernière affiche de la Fête des Narcisses, à Montreux 29-30 juin 1957), des illustrations pour le livret de l'Hôpital orthopédique (1979), à Lausanne, régissant les règles de l'établissement ; elle a travaillé bénévolement durant 23 ans avec l'Entraide des femmes israélites. Elle a fourni chaque semaine des illustration au journal 24heures, et est l'auteur de l'illustration de textes parus sous forme de feuilleton dans L'Illustré : roman " Aline" de E. V. Cunningham et "Tschin Tschin.

En 1989, Jacqueline Jonas cessa ses activités professionnelles. Elle continua à livrer des dessins pour les femmes israélites de Lausanne, qu'elle signe Line Jonas. Durant ses années d'activité, elle recourut plutôt à la simple signature "Line".

Informations internes des archives

Code d'identification:[01915]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 951