Pichard (Adrien)

 

Données de base

IdentifiantPichard (Adrien)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Pichard (Adrien)

Zone de la description

Histoire:La famille de Marc Gabriel Adrien Pichard est originaire d'Yverdon. Adrien Pichard naît en 1790 à Lausanne. Son père, François Ferdinand Gabriel Pichard (1753-1809), allié Françoise Charlotte Pidou (morte en 1817), y est pasteur. En 1807, Adrien Pichard entre à l'Ecole polytechnique de Paris, puis deux ans plus tard à l'Ecole impériale des ponts et chaussées. A partir de 1811, il est engagé comme ingénieur sur des chantiers de génie civil, toujours en France. Ce fonds contient la correspondance qu'il a échangée avec ses parents durant cette période. Il se fait naturaliser français en 1817, mais il est nommé peu de temps après par le gouvernement vaudois pour occuper la charge d'"ingénieur adjoint au Conseil d'Etat" (ingénieur cantonal) et d'inspecteur des bâtiments de l'Etat, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1841. En 1822, il épouse Julie Françoise Aimée Mouron (morte en 1861), de qui il a quatre enfants : Adrienne Louise Charlotte Marie (1823-1841), Aimée Gabrielle Marie Adeline (1825-1832), Charles Auguste Marius (1835-1857), Julie Fanchette Hélène Charlotte (1838-avant 1860). Il se charge également de l'entretien de son frère aliéné, qui vit dans une pension en France.

L'oeuvre d'Adrien Pichard est importante : il densifie le réseau routier vaudois, établissant notamment les projets de la route de Saint-Cergue à Trélex, de celle de Châtel-Saint-Denis à Vevey, de celle d'Yverdon à Sainte-Croix, de celle d'Aigle au Sépey. Il est aussi l'auteur de la "ceinture lausannoise" : il s'agit d'une artère qui entoure le quartier de la Cité et l'actuel centre-ville (Saint-François, rue Caroline, César-Roux, Tunnel, William Haldimand, Grand-Pont), et comprend le fameux Grand-Pont. Ce pont, achevé en 1844, va d'ailleurs susciter une vaste polémique au sein du Grand Conseil vaudois (voir l'article d'André Lasserre dans Bibliographie). Adrien Pichard est aussi l'ingénieur du pénitencier cantonal de Béthusy, construit de 1822 à 1826.

On peut également mentionner qu'il participe à la fondation du Cercle littéraire en 1819, et qu'il préside la Société d'utilité publique de 1834 à 1837. D'autre part, certaines lettres du fonds (P Pichard 11 et 15) démontrent qu'il a été en relation avec Barthélemy Prosper Enfantin, promoteur de la doctrine saint-simoniste (mouvement philosophique et politique, à la base de la pensée technocratique moderne, qui substitue la science à la religion). Plusieurs polytechniciens, dont Auguste Comte, ont adhéré à ce mouvement. Adrien Pichard a développé une pensée originale tout à fait indépendante des thèses d'Enfantin et du saint-simonisme.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01868]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:P Pichard (Adrien)