Zone de la description |
| Histoire: | Robert Jaquillard, fils de Maurice Jaquillard et d'Elisabeth (Mahler), est né à Lausanne le 31 janvier 1886. A la fin de ses études secondaires, effectuées à Liestal, en Suisse alémanique, il travaille, de 1908 à 1909, comme secrétaire à l'administration générale de la commune de Lausanne, puis comme greffier substitut et greffier du juge informateur de Lausanne jusqu'en 1918. Pendant les années de guerre, il occupe les fonctions de greffier du juge d'instruction fédéral extraordinaire avant d'être lui-même nommé juge d'instruction fédéral extraordinaire ad interim. Le 15 octobre 1918, à l'âge de 32 ans, il entre au département de justice et police, où il restera en fonction pendant 33 ans. D'abord chef du service de police, il est chargé une année durant du service administratif et pénitentiaire (19 août 1921) puis, le 1er janvier 1922, il prend la direction de la police de sûreté. Près de 20 ans plus tard, le 1er janvier 1941, il est promu Chef du Service de la Sécurité publique et Commandant de la police cantonale. En janvier 1951, Robert Jaquillard, gravement malade, demande à être relevé de ses fonctions pour le 31 juillet de cette même année. Il meurt de leucémie quelques mois avant sa retraite, le 17 avril 1951.
Haut gradé dans l'armée suisse, le Colonel Robert Jaquillard a occupé la charge de Chef du Service de Contre-espionnage entre 1939 et 1945, mais ce n'est que le 3 mars 1949 qu'il sera, à sa demande, officiellement relevé de ses fonctions (voir lettre sous cote PP 736/9/2).
Outre ses fonctions au département de justice et police, Robert Jaquillard a aussi rempli à plusieurs reprises diverses missions pour le Conseil Fédéral. En septembre 1931, il a été délégué à la session de la Commission internationale de la police criminelle à Paris et en avril 1935, il s'est vu confier une étude pour la création d'une police fédérale. Sur le plan cantonal, le Conseil d'Etat du Canton de Vaud lui attribue la direction du service de police lors de conférences internationales (Conférence pour la Paix d'Orient, Lausanne, 1922-1923, Conférence des Réparations, Lausanne, 1932, Conférence des Détroits, Montreux, 1936, Conférence des Capitulations en Egypte, Montreux, 1937).
Homme public, Robert Jaquillard a donné à plusieurs reprises des conférences concernant la police ou les techniques des criminels. Il a aussi publié deux ouvrages (voir Bibliographie). De plus, il a collaboré à l'élaboration d'un certain nombre d'actes législatifs, comme ceux concernant la réorganisation de la police, l'organisation d'une commission de contrôle des films, la réorganisation du bureau cantonal des étrangers ou encore l'élaboration de dispositions tendant à protéger la profession de cafetier.
Parallèlement à ces diverses activités, Robert Jaquillard a été l'un des membres fondateurs du Signal F.C. (rebaptisé plus tard Stade-Lausanne) et en est devenu président par la suite. De 1908 à 1909, il a occupé la fonction de Président de l'Association vaudoise de football puis celle de Président de l'Athlétisme suisse et de membre du Comité central de football, de 1928 à 1929. Dans un tout autre domaine, il a aussi présidé la Commission d'examens pour l'obtention du certificat de capacité des cafetiers-restaurateurs, de 1933 à 1941.
Côté vie privée, signalons encore son mariage, le 31 août 1920, avec Marguerite Jaquenoud et la naissance de deux enfants, Raymonde (épouse Manera), née le 4 août 1922, et Pierre, né le 19 novembre 1925. |
|