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| Histoire: | La famille de Charles Auguste Willhelm Vulliemin est originaire de Pomy. En 1787, elle acquiert la bourgeoisie d'Yverdon avec François Louis Vulliemin (mort en 1830), le grand-père de Charles. L'acte de reconnaissance de bourgeoisie se trouve d'ailleurs dans ce fonds sous la cote P Vulliemin (Charles) 1. François Louis Vulliemin est officier d'artillerie, justicier d'Yverdon, châtelain de Cronay et receveur national. De son union avec Marianne Esther Gonthier (morte en 1832) naissent 4 enfants : François Louis (1797-1879), Charles Louis (1799-1836), Marie Rose Louise (1802-1824), Anne Emilie (1804-1827).
Son fils aîné, François Louis, suit des études de théologie à Lausanne. En 1819, il participe à la fondation de la Société d'étudiants de Zofingue. Après avoir obtenu sa licence de théologie en 1821, il assiste plusieurs pasteurs. Il épouse en 1824 Marie Louise Galliard, soeur de Jean Louis Galliard, qui lui donne 4 enfants. Mais son état de santé l'oblige à cesser son activité pastorale, même s'il participera à la création de l'Eglise libre et enseignera l'histoire ecclésiastique à la Faculté de théologie de Lausanne. Il se consacre donc désormais à l'écriture et à l'histoire : durant le reste de sa vie, François Louis Vulliemin collaborera à différents journaux et revues, et rédigera, voire traduira des ouvrages historiques. On peut citer Le Canton de Vaud (1849) et l'Histoire de la Confédération suisse (1875-1879). Il fonde par ailleurs la Société d'histoire de la Suisse romande en 1837.
Charles Louis Vulliemin, son frère, devient lui aussi pasteur. Il se marie en 1826 avec Elise Lucile Antoinette Louise Chatelanat. Ce fonds contient toute une série de lettres qu'il lui a écrites durant les mois précédant le mariage (P Vulliemin (Charles) 3). Ils ont 6 enfants et habitent à Nyon : Anne Marie (née en 1827), qui épousera Jean Louis Galliard, Charles Auguste Willhelm (1829-1913), Caroline Marie Augusta Fanny (née en 1830), Georges Louis Alexis (1833-1919), Henri Frédéric (né en 1834), Emma (née en 1836).
Charles Auguste Willhelm Vulliemin suit sa scolarité à Lausanne, avec comme professeurs notamment son beau-frère Jean Louis Galliard, Alexandre Vinet, Charles Secretan, Juste Olivier. Mais en raison des troubles politiques de 1845, sa mère l'envoie poursuivre ses études en Allemagne, à Stetten et Erlangen. Il rentre en 1848 et fait des études de théologie à Lausanne. Sa licence en poche, il part en 1853 comme précepteur à Berlin, en Autriche, et en Italie. Durant ces années à l'étranger, il échange une correspondance régulière avec les membres de sa famille, comme on peut le voir dans ce fonds. Revenu à Lausanne en 1858, il enseigne le latin au Collège Galliard, un établissement secondaire fondé par Jean Louis Galliard. Il restera à ce poste jusqu'à la fermeture de ce collège en 1890. De 1872 à sa retraite en 1907, il enseigne également l'italien à l'Ecole cantonale de commerce. En 1859, il épouse Juliette Vautier (1836-1911), dont il a 4 enfants : Ernest John Alexis (1862-1900), Emma Caroline (1865-1950), Marie (1867-1945), Auguste (1869-au moins 1957). Les deux aînés se consacreront à la peinture.
A côté de son activité d'enseignant, Charles A. W. Vulliemin se consacre à la littérature. Il publie notamment en 1892 une biographie de son oncle François Louis Vulliemin. Il est aussi l'auteur de nombreux articles de journaux et revues. D'autre part, une grande partie de son oeuvre consiste en l'écriture de paroles de chants patriotiques. On peut citer en particulier les Chants de Zofingue (1853), et la cantate Patrie etliberté, qu'il écrivit en 1903 pour le centenaire de l'indépendance vaudoise.
En outre, Charles A. W. Vulliemin fut membre de diverses sociétés, dont surtout celle de Zofingue et la Société vaudoise de crémation. Croyant convaincu, il est également actif au sein de l'Eglise libre vaudoise. |
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