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| Histoire: | La famille Guisan est originaire d'Avenches. Elle comporte deux branches principales, dont l'une - celle dite " aînée "- a donné le célèbre général Henri Guisan (1874-1960). Ce fonds concerne l'autre branche, appelée " cadette ", et remonte jusqu'à François Louis Romain Guisan (1805-1878). Cet homme fut avocat, puis procureur général, et enfin professeur de droit pénal et civil à l'université de Lausanne de 1858 à 1878. Il fut également député au Grand Conseil de 1833 à 1836, ainsi que député à la Diète. Il participa à la révision des codes vaudois. François Louis Romain Guisan épousa Françoise Gabrielle Curchod (1814-1837), qui mourut peut-être en mettant au monde son fils François Louis Gabriel Henri Guisan (1837-1895). Il se remaria ensuite avec Lina Wolff, avec qui il eut aussi des enfants.
Ce fonds renseigne bien sur les carrières civile et militaire de François Louis Gabriel Henri Guisan. Licencié en droit à l'Université de Lausanne en 1860, Henri effectue en juin 1864 un mois de pratique dans tous les tribunaux du canton, comme on le constate d'après leurs rapports (P Guisan (famille) 31), avant de se présenter aux examens d'avocat, qu'il réussit. En 1873, il est nommé par le Grand Conseil juge au Tribunal cantonal, qu'il présidera en 1878, 1886 et 1893. En parallèle, Henri accomplit un parcours militaire : de second sous-lieutenant en 1863, il devient lieutenant en 1870, puis capitaine à l'Etat-major fédéral judiciaire en 1873. De 1865 à 1867, il occupe le poste de suppléant de l'auditeur au Tribunal militaire cantonal.
Le fonds nous apprend aussi que Henri Guisan épousa en 1867 Sophie Louise Susanne de Félice (1844-1929), qui lui donna 6 enfants : Emma Lina Wilhelmine (1869-1943), Françoise Jenny Joséphine Gabrielle (1870-1945), Renée (1871-1873), Berthe Elisa Pauline (1874-1898), François Alphonse Jean (1880-1953), et Edouard Théodore (1881-1963).
Le fils aîné de Henri Guisan, François Guisan, suivit les traces de son père. Après des études de droit à l'Université de Lausanne, il fut avocat pendant 12 ans. En 1919, il fut nommé à la chaire de droit civil de l'Université de Lausanne, où il entreprit en 1934 d'enseigner également la philosophie du droit. A côté de son professorat, il écrivit plusieurs ouvrages de droit. François Guisan fut aussi lieutenant-colonel et grand juge au tribunal militaire.
En ce qui concerne Edouard Guisan, fils cadet de Henri, l'on ne sait pas grand-chose, malgré les nombreux documents de ce fonds lui ayant appartenu. Il était employé de banque et habitait à Lausanne avec sa soeur Gabrielle. Il possédait visiblement un domaine viticole à Aigle, dont on retrouve toute la gestion dans ce fonds.
Il est aussi intéressant d'évoquer l'histoire de la famille de Félice, famille de la mère d'Edouard Guisan. On peut remonter jusqu'à Fortuné Barthélémy de Félice (1723-1789), arrière-grand-père de Sophie Louise Susanne Guisan-de Félice. Né à Rome, il fut professeur de philosophie, mathématiques et physique en Italie. Contraint de prendre la fuite, il se réfugia en 1757 à Berne et se fit protestant. En 1762, il fonda une imprimerie qui devint célèbre en Europe à Yverdon, dont il devint bourgeois en 1769. Il traduisit en italien les oeuvres de Descartes, d'Alembert et Newton. Mais son oeuvre principale est l'Encyclopédie dite d'Yverdon, qui parut de 1770 à 1780 en 58 volumes.
Toutefois, ce fonds ne remonte que jusqu'au petit-fils de Fortuné Barthélémy de Félice, Guillaume Adam de Félice (1803-1871), qui était pasteur en France. Cette personne publia de nombreuses études religieuses et fut également professeur de morale évangélique et d'éloquence à l'université de Montauban (France), où naquit Sophie Louise Susanne Guisan-de Félice. |
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