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Histoire: | Le Séminaire cantonal de l'enseignement spécialisé (SCES) fut créé par arrêté du Conseil d'Etat du 27 décembre 1972. Il était destiné à "former, en cours d'emploi, des enseignants spécialisés auprès des enfants et des adolescents handicapés ou inadaptés". Avant cela, il n'existait, dans le canton de Vaud, aucune possibilité de formation dans ce domaine et, selon une enquête de février 1971, plus de 70 % des enseignants en institutions ne disposaient pas d'une formation adéquate. Le SCES ouvrit ses portes en juillet 1973 à une première volée de 22 étudiants, sélectionnés sur dossier et en principe déjà en emploi dans diverses institutions après une formation de base dans une école normale ou d'éducateurs. Les cours, organisés en une trentaine de modules, étaient répartis sur deux ans et débouchaient sur le brevet d'enseignant spécialisé. Ils étaient donnés essentiellement par des professionnels en poste dans des institutions et accordaient une large place à la pratique et à l'échange d'expériences. Parallèlement fut développée une offre de perfectionnement et de formation continue, en partie gérée en commun avec le Centre vaudois de perfectionnement du corps enseignant (CPF). Le SCES dépendait du nouveau Service de l'enseignement spécialisé (SES, en fonction depuis 1972), lui-même rattaché au Département de la prévoyance sociale et des assurances (DPSA). Jusqu'en 1976, le Séminaire fut dirigé à temps partiel par le chef du SES, avant la nomination d'un directeur à plein temps, également chargé d'enseignement.
Une première réorganisation eut lieu en 1978-1980, suite notamment à l'entrée en vigueur de la loi du 25 mai 1977 sur l'enseignement spécialisé. Elle aboutit à l'adoption du règlement du 4 février 1981 concernant la formation des maîtres d'enseignement spécialisé, qui précisa l'organisation du SCES, placé désormais sous la surveillance d'un Conseil d'école (art. 2-4). La formation demeurait très individualisée, l'étudiant déterminant les cours à suivre avecle directeur, en fonction de sa formation initiale et de son expérience pratique (art. 14). En matière de perfectionnement professionnel, des cours spéciaux relatifs à un handicap particulier ou à un âge donné furent organisés dès 1981 également.
Un processus de restructuration fut entamé en 1987, interrompu puis repris dès 1989, afin de réactualiser la formation, de permettre la reconnaissance intercantonale des titres délivrés et d'autoriser l'adhésion à l'Union des instituts suisses de formation en pédagogie curative (UIPC). Le rapport final fut publié en 1992. Il prévoyait une période transitoire de 3 ans qui s'acheva par l'abrogation du règlement de 1981 et son remplacement par le règlement du 22 mars 1995 relatif à l'Institut de formation et de recherche de l'enseignement spécialisé (IFRES). Sous cette nouvelle dénomination étaient désormais rassemblés, d'une part le SCES et d'autre part le Centre de ressources pédagogiques de l'enseignement spécialisé (CERES). Celui-ci étaitissu d'une structure progressivement développée depuis 1983 au sein du SES, dénommée Centre de ressources depuis 1986 environ, qui offrait aux professionnels concernés un soutien didactique sous forme de documentation, de matériel et d'actions pédagogiques spécifiques. En décembre 1989, cette structure avait été officiellement dénommée CERES et elle avait déménagé l'année suivante dans des locaux voisins du SCES, demeurant cependant distincte de celui-ci.
En 1998, le SES (et avec lui l'IFRES) fut transféré du DPSA (qui devenait le nouveau Département de la santé et de l'action sociale, DSAS) au nouveau Département de la formation et de la jeunesse (DFJ), qui remplaçait l'ancien Département de l'instruction publique et des cultes (DIPC). En août 2001, l'IFRES cessa ses activités, ses compétences étant transférées à la nouvelle Haute école pédagogique (HEP), créée la même année. |
Organisation interne: | Rattachement administratif: Département de la formation et de la jeunesse |
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