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Histoire: | A l'origine, l'association qui porte aujourd'hui le nom de " Syndicat lémanique des journalistes " était appelée " Association de la Presse Vaudoise " (APV). Elle portera successivement les noms d' " Association Vaudoise des Journalistes " (AVJ), au moins à partir du 16 janvier 1979, et de " Syndicat lémanique des journalistes ", dès le 25 juin 1994 à la suite de la fusion de l'Association vaudoise des journalistes avec l'Association de la presse genevoise, et dès 2005 "Impressum Vaud" . L'assemblée constitutive de l'APV a lieu le 15 septembre 1900 et répond concrètement à une attente formulée à maintes reprises par les journalistes vaudois. En effet, un document du Comité d'initiative de l'APV, daté d'août 1900, rapporte : " Depuis longtemps, un certain nombre de journaux et de journalistes vaudois manifestent le désir de voir les membres de la presse vaudoise former une association où ils puissent discuter de leurs intérêts communs, apprendre à se connaître mieux, à se soutenir davantage, développer les sentiments de bonne confraternité qui, en dépit d'opinions opposées, doivent régner entre eux " (ACV, PP 842/301). L'article premier des statuts de la nouvelle association, adoptés par l'assemblée générale du 15 septembre 1900, stipule ceci : " L'Association de la Presse vaudoise a pour but de permettre à ses membres de se grouper, sans distinction de parti et d'opinion, d'apprendre à se mieux connaître, de développer entre eux les sentiments de bonne confraternité et de solidarité, d'augmenter ainsi la dignité et l'autorité de la profession, enfin, de prendre toutes les mesures propres à protéger leurs intérêts communs " (ACV, PP 842/1). " Peuvent faire partie de l'APV toutes les personnes ayant toujours joui de leurs droits civiques s'occupant de journalisme : les directeurs et rédacteurs de journaux et publications périodiques paraissant dans le canton de Vaud; leurs correspondants et collaborateurs habituels, sans distinction de sexe ou d'opinion; les éditeurs, administrateurs et propriétaires de journaux, sans égard à la tendance ou au contenu de ces derniers " (ACV, PP 842/1). Parmi les priorités de l'APV, au moins depuis 1949, figurent l'étude, la négociation et l'établissement d'un contrat collectif avec les éditeurs de journaux. L'APV aura pour tâche, également, de définir une déontologie professionnelle que les journalistes devront suivre. Mentionnons, parmi les préoccupations de l'APV, la problématique de la " publicité des crimes ", laquelle est objet de débats déjà à partir de 1907. En 1927, la 27ème Assemblée générale annuelle vote une résolution exprimant son désir de voir les journaux réduire au maximum la publicité des crimes et s'abstenir absolument de parler des suicides (ACV, PP 842/153). Par ailleurs, la question de la publication de noms et/ou de photographies dans la chronique judiciaire et dans la rubrique des accidents est traitée dans un rapport du Conseil d'ordre professionnel en 1964. Le Conseil d'ordre professionnel, créé en 1963, émane de l'APV et a pour compétence de " juger sur le comportement professionnel des membres de l'APV en tant que ce comportement soulève des questions concernant l'éthique et le tact professionnel ", (ACV, PP 842/4606). Quelques cas de litige sont bien documentés et ont fait l'objet d'un classement au niveau du dossier. Dans un cas, au moins, l'expulsion d'un journaliste de l'APV a été prononcée. Un autre cas de figure débouche, quant à lui , sur la démission d'un membre. Dans le cadre des rapports entre l'APV et les autres sections cantonales de l'Association de la Presse Suisse (APS), signalons que cette dernière s'est réunie au moins à deux reprises en terre vaudoise : l'Assemblée générale de l'APS à Lausanne, en 1934, est particulièrement bien documentée (voir ACV, PP 842/154-156). |
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