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Histoire: | Madeleine Gaudard-Barber est née à Vevey où elle a grandi; elle a vécu dès l'âge de 31 ans à Oxford, en Angleterre, où et s'est mariée avec le professeur de l'Exeter College, University of Oxford, Eric Arthur Barber. Madeleine Gaudard-Barber est un personnage marquant à plusieurs titres. Tout d'abord, elle naît et grandit dans une famille bien enracinée dans la Riviera vaudoise. Son grand-père paternel, Jules Gaudard, son père surtout, Emile Gaudard et la famille de sa mère, les Baron-Franel, appartiennent à la classe des notables de la fin du 19ème siècle et de la première moitié du 20ème. On peut encore remarquer que le peintre Henri van Muyden était son oncle. De sa naissance et de son environnement social, elle sait saisir les opportunités en termes d'éducation et d'accès à la culture, sous ses différents aspects, la littérature, la réflexion sur le monde, la musique, la peinture, la photographie, la connaissance de son pays et de sa région, etc. Sur cette base et sur celle de sa curiosité insatiable naît un réseau social très étoffé, notamment parmi certains penseurs et artistes. On peut relever ses liens d'amitié avec le peintre et sculpteur François de Ribaupierre, ainsi qu'avec le frère de celui-ci, le violoniste et chef d'orchestre Emile de Ribaupierre. On doit relever encore son admiration pour Romain Rolland chez qui Madeleine Gaudard essaie de trouver des éléments fondateurs pour avancer dans la vie. Plus tard, elle écrira : " Etant très jeune et vivante, j'avais besoin du grand air - il ouvrait les fenêtres, je respirais. Je désirais une formule de foi - mais il m'a dit que la formule tue la vie, que la vie change et que cette évolution est son essence même, la fixer c'est la tuer ". Madeleine Gaudard marque encore par sa volonté d'émancipation personnelle par rapport à ses parents et à son milieu social. Contrairement à ce qui est permis à l'époque aux filles de bonnes familles, elle décide d'entreprendre des études d'infirmière (" gardemalade ") contre le gré de son père qui refuse de l'aider. Elle doit alors travailler pendant sa formation dans plusieurs institutions médicales. Pendant la Grande Guerre, Madeleine Gaudard se distingue en se mettant au service des blessés qui viennent se faire soigner en Suisse. De plus, elle organise une aide financière à ces soldats au travers de la vente d'une carte postale illustrée par un dessin que François de Ribaupierre a préparé à sa demande. Cette action lui vaut la gratitude de nombreux soldats anglais desquels elle reçut pas mal de lettres, une médaille de reconnaissance de l'Ambassade de France et des félicitations de Romain Rolland et, surtout, du Général Ulrich Wille qui en parle à Emile Gaudard, parlementaire fédéral, qui renoue les relations avec sa fille. Après sa formation et une série d'expériences professionnelles, en Suisse et à Paris, Madeleine Gaudard décide de partir en Angleterre. A son appui, elle bénéficie notamment de la recommandation d'un Général Rivett-Carnac, ancienMajordome de la Reine d'Angleterre et résident à l'Hôtel des Trois Couronnes, à Vevey. Il s'agit encore d'une décision étonnante de la part d'une jeune femme de son milieu social. Giles Gaudard Barber, son fils, pense qu'elle est partie à la demande de Béatrice Hardy, une Anglaise, que Madeleine avait soignée dans une clinique à Clarens et qui est devenue une amie proche par la suite. Une fois en Angleterre, mariée au professeur de l'Exeter College d'Oxford Eric Arthur Barber et bien installée dans la vie, Madeleine Gaudard continue à s'engager dans la vie sociale d'Oxford : que ce soit en l'aidant les familles du personnel académique qui arrivent dans cette Université, en participant à un groupe de femmes voulant lire le français, ou encore en contribuant à l'organisation de conférences à la Maison française d'Oxford, comme par exemple sur les écrits de Romain Rolland. Finalement, il faut ajouter que Madeleine Gaudard a constamment maintenu des liens très proches avec sa région natale, pour laquelle a gardé un intérêt toujours renouvelé et où elle a maintenu de grandes amitiés. (Ces éléments sont empruntés aux informations données par lettre par le fils de Madeleine Gaudard-Barber). |
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