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Histoire: | Biographie de Louis-Lucien Rochat (1849-1917) : Louis-Lucien Rochat est né le 7 janvier 1849 d'une famille originaire du canton de Vaud, mais devenue genevoise depuis deux générations. Sa mère, Adélaïde Isaline Heunisch, rêve de le voir embrasser la carrière de pasteur, mais son père, Henri Moïse Samuel Rochat, horloger de profession, le destine au commerce. Le futur apprenti est placé pour une année dans le canton de Zurich à l'école commerciale Labhart pour se perfectionner dans la langue allemande. Dès son retour à Genève en 1865, il devient apprenti dans une maison de tissus en gros, mais regrette bien vite les études et la vie intellectuelle qui en découle. Louis-Lucien en est si moralement affecté que sa santé en est atteinte. Devant ce constat et l'avis du médecin, son père cède et lui permet de reprendre ses études dès le printemps 1866. Il passe son baccalauréat, puis entre en Faculté de théologie et est consacré le 16 septembre 1875. Sur le conseil de ses professeurs, Louis-Lucien Rochat décide de passer une année en Angleterre, pour étudier de près le mouvement des diverses oeuvres d'évangélisation et de relèvement de ce pays. C'est là que il entend parler pour la première fois de l'abstinence totale. Impressionné, il prend la résolution de devenir abstinent. Mais celle-ci échoue lors d'un dîner mondain où il ne peut esquiver un verre de champagne en l'honneur de son hôtesse. A la suite de cet échec il constatera que " la vraie difficulté de l'abstinence totale n'était pas une difficulté physiologique, mais avant tout une difficulté sociale ". Le 8 janvier 1876 il renouvelle son engagement d'abstinence d'une année et cette fois-ci rien ne le détournera de cette voie. De retour en Suisse, il opte pour la pratique du ministère et s'installe à Cossonay. C'est en ce lieu, que peu à peu Louis-Lucien Rochat se convainc qu'il doit mener à bien un travail spécial contre l'intempérance. Lors d'une conférence donnée à Genève, le 21 septembre 1877, il donne naissance à la Société suisse de Tempérance. " Pas de nom plus vaudois que le sien, et pourtant il est né à Genève, où son père était horloger, comme tant d'autres Combiens descendus de La Vallée. C'est dans cette ville qu'il fait ses études de théologie. Une année de séjour en Angleterre le met en contact avec les problèmes de la misère et de la boisson. Une suffragance de quelques mois à Cossonay, pendant l'été 1877, le convainc que le vin et la goutte ne font pas moins de ravages dans nos campagnes que dans nos cités industrielles. C'est un véritable ordre qu'il reçoit de Dieu de venir en aide aux buveurs en renonçant lui-même à toute boisson alcoolique. Lors du Congrès pour la réforme des moeurs, à Genève, il convoque une réunion, Temperance Meeting, d'où sortira la Société suisse de tempérance. A l'instar de la Croix-Rouge, fondée pour secourir les victimes de la guerre, ce sera la Croix-Bleue, pour relever les victimes de l'alcool. Dès lors, la vie de Louis-Lucien Rochat et cellede sa femme [Selma Weiss] sont consacrées tout entières à ce ministère particulier, qui ne tarde pas à s'étendre au Canton de Vaud, où son frère [Antony], pasteur au Lieu, le seconde efficacement, puis à La Chaux-de-Fonds, au Jura bernois, à la Suisse alémanique. Le 25e anniversaire de la fondation de la Croix-Bleue, célébré dans les Cathédrales de Bâle et de Genève, a mis en évidence l'ample développement de son oeuvre. Elle s'étend aujourd'hui au monde entier. " Tant de labeur a usé l'homme infatigable qu'est Louis-Lucien Rochat, ses forces s'amenuisent. Toutefois, il persiste, dans la limite de ses possibilités, à s'occuper de son oeuvre. En 1915, son épouse Selma lui est enlevée, ce coup terrible lui fait sentir que sa fin est proche. Il meurt le 10 décembre 1917 à Genève, où il sera enterré. |
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