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Histoire: | Patoisant, héraldiste, historien, Adolphe Decollogny s'est passionné pour tout ce qui touche de près ou de loin au passé de ce pays. Patiemment, il a accumulé une vaste documentation dont il a fait profiter largement la Revue historique vaudoise, les Archives héraldiques suisses, la Nouvelle Revue de Lausanne et bien d'autres publications.
Bourgeois d'Apples et de Reverolle, Adolphe Decollogny naquit le 17 mai 1886 à Cottens. Il fit un apprentissage bancaire et entra au service de l'Union vaudoise du crédit dont il fut, durant de nombreuses années, le sous-directeur. En 1956, il prit sa retraite emportant avec lui l'estime et l'amitié de tous ceux qui avaient été ses collaborateurs.
Parallèlement à son activité professionnelle, il fit preuve d'un développement exemplaire à l'endroit de nombreuses sociétés. Il fut trésorier et administrateur de la Société suisse d'héraldique - qui le nomma membre d'honneur - membre du comité de la Société vaudoise d'histoire et d'archéologie de 1961 à 1966, comme il fit partie du Conseil des patoisants romands, de la Société vaudoise de généalogie et présida l'Association vaudoise des amis du patois.
De très bonne heure, il manifesta un intérêt tout particulier pour l'héraldique. Il collabora à l'Armorial des communes vaudoises de Th. Cornaz et F.-Th. Dubois et créa, entre 1921 et 1931, cent seize armoiries communales. Par la suite, il publia de nombreuses études héraldiques, parmi lesquelles le Guide héraldique du Château de la Sarraz (1961).
Après avoir consacré une bonne notice au village d'Apples, auquel il était resté très attaché, Adolphe Decollogny concentra son intérêt sur les monuments historiques et artistiques de son canton. Il donna à la Revue historique vaudoise plusieurs articles : Peintures murales au Château de Saint-Maire, David et Goliath à Payerne, Une fresque dans les souterrains de Chillon.
A l'âge de quatre-vingts ans, il publia encore, sous le titre Va, découvre ton canton, une série d'itinéraires très appréciés des promeneurs et, en 1971, un ouvrage qui rencontra d'emblée le meilleur des accueils : Cent églises vaudoises. Il en avait fait le complément d'un autre livre qui rend de précieux services : Trésors des églises vaudoises, anciennes peintures (1958).
Pour rendre hommage aux mérites de l'historien, de l'héraldiste, du vulgarisateur enfin, qui sut éveiller la curiosité des visiteurs des monuments, la Société vaudoise d'histoire et d'archéologie décerna à Adolphe Decollogny, le 13 mai 1966, le titre de membre d'honneur. Du même coup, elle lui témoignait sa reconnaissance pour l'excellent travail qu'il avait fourni en qualité de trésorier.
Signalons par ailleurs qu'en 1957, Adolphe Decollogny, alors président de l'Association vaudoise des amis du patois, a obtenu pour deux travaux en patois, le Prix Kissling de l'Académie rhodanienne des Lettres, à l'occasion des Fêtes du Rhône à Annecy (F).
Cet érudit a laissé le souvenir d'un homme de bien. Il a oeuvré avec une modestie, une honnêteté intellectuelle et une conscience dans la seule perspective de bien servir le Canton de Vaud qu'il aimait profondément et connaissait mieux que quiconque. |
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