Maillefer S.A.

 

Données de base

IdentifiantMaillefer S.A.
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Maillefer S.A.

Zone de la description

Histoire:Créée en 1900 par Charles-Louis Maillefer, artisan limier, la petite entreprise familiale établit son siège dans un vieux moulin à Romainmôtier transformé en fabrique de machines à tailler les limes. L'affaire peine à devenir rentable : le paiement des salaires des ouvriers à la fin du mois est difficile et les commandements de payer sont monnaie courante.
A la mort de son fondateur qui survient en 1920, précédée une année plus tôt de celle de son fils aîné Robert, Charles-Albert Maillefer, fils cadet, reprend la direction de l'entreprise, malgré un lourd passif de 70'000 frs. Diplômé de la "Ingenieur Hochschule zu Mannheim", ce dernier se distingue par son sens des affaires et son habilité à diriger ses employés. Il fonde "la Société Anonyme des établissements Maillefer", déplace le siège de l'entreprise à Renens en 1929 et opte pour la diversification de la production afin de répondre au plus grand nombre de commandes. L'entreprise est enfin rentable et fabrique jusqu'en 1945 un éventail de produits à la pièce répondant ainsi à des demandes spécifiques.
Mais la concurrence étrangère, à l'instar des entreprises allemandes, fabrique des machines de pointe à des coûts de production moindres. Et sous peine d'asphyxie par la saturation de ses marchés et la copie de ses produits, la spécialisation devient la condition sine qua non pour la conquête et le monopole d'un nouveau marché qui garantirait la survie de l'entreprise renanaise.
"Créer pour survivre", tel est l'intitulé d'un ouvrage écrit par Charles-Edmond, fils de Charles-Albert Maillefer, qui résume en quatorze points la ligne qu'adoptera l'entreprise de 1950 à 1987 : "La politique du produit". L'effort se concentre désormais sur une meilleure connaissance des produits tant d'un point de vue technique (la recherche de produits innovants et performants) que d'un point de vue commercial (des produits en adéquation avec un marché ouvert et une identification précise des marges de bénéfice qu'ils dégagent).
L'entreprise se spécialise alors dans la fabrication de machines de câblerie, (qu'elle produit par ailleurs depuis les années 1930) en exploitant "le filon" du marché de la distribution de l'énergie électrique et des communications téléphoniques en plein essor. Démarche fructueuse car elle réussit à imposer un quasi leadership sur le marché mondial de la câblerie par un subtil équilibre entre quantité et qualité. Ainsi, la modernisation de sa production par la fabrication de machines en série dès les années 1960 lui permet d'abaisser considérablement les coûts de fabrication. La recherche quant à elle se dirige d'une part, vers le développement technique qui aboutit à une meilleure qualité du produit fini et au développement d'installations complètes (ensemble de machines synchronisées) et d'autre part, (ce en étroite collaboration avec le service après-vente) à la compréhension des problèmes et des besoins des clients.
A la mort de Charles-Albert en 1960, Charles-Edmond Maillefer, docteur diplômé de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, succède donc son père à la direction de l'entreprise dont le chiffre d'affaires annuel (en croissance exponentielle depuis cette même année) atteint 50 millions de francs. L'entreprise déménage à nouveau son siège en 1964 de Renens à Ecublens où elle fera construire sa nouvelle usine pour gagner en superficie. Monument-symbole de "la ligne Maillefer" qui se veut toujours à la pointe du progrès, le "Technicum" (bâtiment pour démonstrations des équipements complets et mise au point des innovations techniques) est inauguré en 1977. Sa fonction est à la fois commerciale : les clients sont invités pour assister à des démonstrations, et expérimentale : les machines sont testées et les imperfections sont corrigées directement à l'usine ce qui permet de faire des économies considérables. A noter que le budget du département Recherche et Développement pour cette même année absorbe 10% du chiffre d'affaires !
Pour répondre à la croissancevertigineuse de l'entreprise, cette dernière est cotée en bourse en 1987 auprès du Crédit Suisse. Les perspectives sont réjouissantes : elle emploie 600 personnes, son chiffre d'affaires avoisine les 100 millions de francs et la conjoncture est favorable. Les 12'000 actions émises sont immédiatement souscrites.
Entre-temps, depuis 1980, Charles-Edmond Maillefer est à la recherche d'un successeur pour reprendre les rênes de l'entreprise. Ses descendants ne sont pas intéressés et les candidats potentiels se montrent incompétents. Nokia, concurrent finlandais sérieux et de bonne réputation (numéro 2 dans le domaine après Maillefer) signe la promesse de vente le 18 août 1987. La nouvelle raison sociale de l'entreprise devient ainsi "Nokia-Maillefer".
Le "règne Nokia" s'accompagne d'une lourde restructuration. D'une part, un dégraissage du personnel de l'entreprise (y compris du Conseil d'administration qui est entièrement remodelé). D'autre part, les activités mêmes de l'entreprise sontentièrement révisées : la production de pièces et de machines est déléguée à des sous-traitants et les programmes de fabrication sont abandonnés.
La raison sociale de l'entreprise est à nouveau remplacée en 1998 par "Nextrom". Nextrom est déplacée à Morges en 2002 et une nouvelle société est créée sous le nom de "Maillefer-Extrusion" qui restera à Ecublens.
En ce qui concerne la deuxième donation, lié à la personne de Willi Schwarzenbach, nous précisons ceci : Willi Schwarzenbach, ouvrier de l'entreprise Maillefer SA entre 1946 et 1990, entreprend en 1994 le projet de sortir un classeur album pour illustrer la variété des produits Maillefer depuis les années 1930 jusqu'en 1990. Ce projet n'a pas été mené à terme. Son objectif est cependant atteint car Willi Schwarzenbach a entrepris ce projet dans le but de garder une trace de l'histoire des machines Maillefer et avec l'idée de créer un document pour l'archivage historique. Les documents constituant ce sous-fonds sont issus de la préparation de ce projet. Willi Schwarzenbach réunit, dès novembre 1993, de la documentation de type " historique technique ". Il s'agit d'un documentaire photographique montrant l'évolution et le développement des machines Maillefer. Willi Schwarzenbach dispose d'une série de représentations de modèles de machines de câblerie de 1930 à 1959 sur des plaques sur verre. Il opère une sélection parmi ces négatifs pour en faire des tirages noir-blanc de différents formats.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01673]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 837