Zone de la description |
Histoire: | Charles Gilliard, historien et professeur d'histoire, est né le 16 février 1879 à Fiez, dans le canton de Vaud. Il entre à la Faculté des Lettres de Lausanne en 1897 où il devient membre de la Société d'étudiants de Zofingue, dans laquelle il s'investit beaucoup. Il s'y fait également de nombreux amis. Il obtient sa licence ès lettres en 1900 et part à Goettingue pour y passer le semestre d'hiver 1900-1901. Il est ensuite nommé maître de latin au collège de Montreux en 1901 où il enseigne jusqu'en 1909. Entre 1905 et 1906, il part en voyage d'études à Munich, Paris et en Angleterre. Il présente sa thèse de doctorat, "Quelques thèses de Solon : essai de critique historique", à Lausanne et obtient le grade de docteur ès lettres. Dès lors, son goût pour l'histoire ne se dément plus. De retour à Montreux, il s'intéresse à l'histoire de cette région sur laquelle il écrit plusieurs articles. En 1909, il enseigne au Gymnase classique cantonal à Lausanne, en tant que maître d'histoire, et ensera le directeur de 1911 à 1928. En mars 1911, il est nommé privat-docent pour l'histoire suisse à la Faculté des lettres. Ses cours portent sur les seigneuries du Pays de Vaud au Moyen Âge et sur l'Église dans le canton de Vaud jusqu'à la conquête bernoise. En automne 1928, il devient professeur extraordinaire d'histoire ancienne et d'histoire suisse; il est nommé professeur ordinaire le 2 juillet 1935. Il se charge dès lors de toute l'histoire ancienne, médiévale, moderne et suisse, au moment où son collègue, M. Edmond Rossier, prend sa retraite. Charles Gilliard occupe également le poste de doyen de la faculté de 1930 à 1932 et celui de recteur de l'Université de 1940 à 1942. Il est nommé professeur honoraire l'année suivante. Lorsqu'il prend sa retraite, c'est pour se consacrer à des études, à la présidence de sociétés et à la commission fédérale de maturité. Il meurt le 19 septembre 1944. Charles Gilliard pris la tête de plusieurs sociétés : Société vaudoise des maîtres secondaires, Société suisse des maîtres de gymnase et de la commission fédérale de maturité. Il fut aussi un membre actif de la Société vaudoise d'histoire et d'archéologie, membre du comité de la Société d'histoire de la Suisse romande et de la Société générale suisse d'histoire. En marge de sa profession d'enseignant, Charles Gilliard a écrit des ouvrages et de nombreux articles et études pour des revues d'histoire (Revue historique vaudoise, Bulletin de l'Association du Vieux-Moudon.). Parmi ses ouvrages les plus importants, on retiendra Conquête du Pays de Vaud par les Bernois, et Moudon sous le régime savoyard, rédigé sur une demande de son ami Bernard de Cérenville, alors mourant; celui-ci avait recueilli un grand nombre de notes mais n'avait pu aller plus loin dans son travail. Il a alors demandé à son ami de rédiger le volume à sa place. |
|