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| Histoire: | En 1871, un groupe de femmes fonde une association dans le but de lutter contre la vague de mendicité à Lausanne en recueillant le nom des mendiants et en leur rendant visite à domicile pour les assister. L'Association se propose de relever moralement les pauvres et leur accorde des bons pour de la nourriture et du combustible. Pour effectuer ce travail, elle divise la ville en dix quartiers, chacun dirigé par une directrice de quartier, et attribue un certain nombre de " dames visiteuses " à chaque secteur. L'Association dépend des dons qu'elle reçoit. Elle fournit également un service de " classes gardiennes " où les enfants peuvent faire leurs devoirs sous surveillance après l'école, lorsque leur mère n'est pas encore rentrée du travail. Elle offre aussi de se charger de l'éducation d'une enfant lorsqu'elle estime que ses parents n'ont pas des moyens moraux et financiers suffisants.
En 1891, l'Association met sur pied un système " d'assistance par le travail ", grâce auquel on peut parrainer des femmes pauvres en les envoyant travailler un certain nombre d'heures dans un atelier d'ouvrage des Amies de pauvres et en les rémunérant pour ce travail. Le système est réglementé par des " bons de travail ". Un nombre croissant de femmes pauvres fréquente les ateliers, particulièrement en 1914, durant le premier hiver de la guerre, où 17500 femmes s'y rendent.
Les Amies des pauvres s'engagent aussi dans l'Association Nationale des Sociétés Féminines Suisses (ANSFS) dès 1904 et participeront à une exposition nationale de travail féminin à Berne en 1928.
En 1910, il se fonde à Lausanne un Bureau Central d'Assistance (BCA) destiné à regrouper toutes les sociétés de bienfaisance de la ville. Le comité des Amies des pauvres décide de se rattacher au BCA, à condition de pouvoir garder son nom, son activité individuelle et ses ateliers.
Les Amies des pauvres fusionnent avec le BCA en 1911 et renoncent à avoir leur propre caisse. Désormais, elles reçoivent l'argent du BCA. Cependant, la situation est tendue, les Amies des pauvres ayant l'impression que le BCA agit sans les consulter.
Par la suite, les Amies des pauvres renoncent à leur indépendance. Elles ne pourront bientôt plus apporter qu'un secours moral aux pauvres, puisque tous les dons qu'elles reçoivent sont recueillis par le BCA. Les Amies des pauvres continuent à rendre visite aux pauvres. Leur atelier restera en fonction au moins jusqu'en 1938.
La première présidente de l'Association fut Mme Grandpierre (de 1874 à 1878) suivie de Mme Pellis-Conod (de 1878 à 1887) puis de Mme van Muyden (de 1887 à 1910). La liste des présidentes, présidentes honoraires et trésorières se trouve dans P Amies des pauvres/6. |
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